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Showbizz Publié le samedi 29 août 2009 | Nord-Sud

Danse : Les centres se meurent

Les ensembles artistiques appelés écoles de danse ont égayé les nuits des Ivoiriens. Les ensembles ont réussi, en ce temps, à tirer leur épingle du jeu, à vivre de leur art. 20 ans après ces années de gloire, le visage présenté par les centres de valorisation de la culture, du moins, ce qu’il en reste est alarmant. Si le Djolem n’existe que virtuellement, certaines écoles comme le village Kiyi M’bock de Wêrê-Wêrê Liking ou encore le Guirivoire de Rose Marie Guiraud ont résisté à la tempête. La crise politico-militaire de 2002, a lourdement affecté le milieu. Limitant le nombre de stagiaires originaires de l’Europe, qui permettaient aux structures d’être rentables. Le Guirivoire a été déstabilisé par le départ de sa fondatrice, Rose Marie Guiraud, aux Etats-Unis pour raison de santé. Après de nombreux appels de ‘’SOS’’, l’école n’aura son salut que grâce à un jeu-concours télévisé, organisé par un opérateur de téléphonie mobile.

Dénommé ‘’Passionnaria’’, l’émission avait pour objectif de réaliser le rêve du lauréat. Marie-Line Guiraud, vainqueur d’une édition, a demandé la rénovation du Guirivoire. 10 millions de Fcfa ont permis de réhabiliter le bâtiment principal. Les dortoirs et salles de spectacle, ont été réhabilités par la fondation du même opérateur de téléphonie. Aujourd’hui, l’école renaît. Des spectacles gratuits les vendredis soir ont repris et, les dîners-spectacles reprendront bientôt, selon M. Gadji, directeur de l’établissement. Quant au village Kiyi, la santé de l’école réside dans des réformes mises en place par la direction. Le village qui accueillait une centaine de personnes, a réduit son effectif. Seuls les membres de la troupe du village sont internés. Les autres élèves sont externes. Ce qui diminue les charges. Des cours payants sont dispensés depuis l’année passée, et, une nouvelle classe sera ouverte cette année. Ces écoles, pour la plupart, bâties sur des fonds propres, n’attendent rien de l’Etat. Pour le directeur du Djolem, c’est toute la société qui est mise en cause, tout le système. Car, selon lui, le ministre n’est qu’un fonctionnaire et le président de la République n’est là que pour son mandat. ‘’Notre crime’’, dit-il, c’est d’avoir pensé une industrie culturelle.

S.A.
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