Rentrée universitaire 2009-2010 : Les besoins chiffrés à 15 milliards

La rentrée universitaire 2009- 2010 est-elle menacée ? Ce n'est pas l'avis du Directeur de l'enseignement supérieur public, le professeur Sidibé Valy. Cependant, celui-ci lors d'une conférence de presse, hier, au Plateau a donné les conditions d'une bonne rentrée. "Il faut 15 milliards", a-t-il fait savoir, avant de dénoncer les mauvaises conditions de travail des professeurs et des étudiants. Pour le conférencier, il faut construire davantage de salles de travaux dirigés (Td), d'amphis, de laboratoires, de bibliothèques, de blocs sanitaires, de bureaux d'enseignants aussi bien dans les universités de Cocody, d'Abobo-Adjamé , de Bouaké , de Korhogo et de Daloa . A tous ces aspects, M. Sidibé Valy a ajouté les difficultés que rencontrent les enseignants. Le conférencier a surtout parlé des salaires (maigres) mais aussi et surtout de l'encadrement des étudiants. " Il y a très peu d'enseignants " a-t-il rappelé. Le professeur Sidibé Valy de mentionner par la suite qu'à l'Université, là où il faut un enseignant pour 40 étudiants, il y en a un seul poura 143. A l'Ens et à L'Ensea, il y a un enseignant pour 236 étudiants au lieu d'un enseignant pour 10 étudiants. Face donc à tous ces dysfonctionnements, le directeur de l'Enseignement supérieur public d'indiquer "La démotivation des enseignants chercheurs et chercheurs est à un haut degré". Mais selon lui, les acteurs de ce département ne croisent pas les bras. Des réflexions sont à en croire celui-ci, menées pour améliorer davantage la qualité de l'enseignement supérieur. Il s'agit entre autres, de recrutement des enseignants avec l'augmentation du nombre de candidatures, de l'assainissement des résidences universitaires avec l'instauration d'un climat de paix, du projet de création de nouvelles universités, de l'élaboration et l'adoption des textes organiques pour l'instauration du système Lmd etc.En attendant, le conférencier a expliqué que malgré toutes ces difficultés, l'Enseignement supérieur tire son épingle du jeu.
DJE KM