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Politique Publié le samedi 19 septembre 2009 | Notre Voie

19 septembre 2002 - 19 septembre 2009

Il y a 7 ans, les hommes de Ouattara mettaient la Côte d’Ivoirie à feu et à sang La commémoration des sept (7) années de la terrible crise politico-militaire qu’a vécue la Côte d’Ivoire se fait, aujourd’hui, dans une atmosphère de sérénité et d’espoir. Les plaies de la douleur et de la rancœur se sont progressivement cicatrisées. Mais le souvenir de cette ignominie orchestrée par Alassane Dramane Ouattara avec des appuis extérieurs demeure. Hier indexé par de nombreux ivoiriens pour son rôle “trouble” dans la guerre qui a décimé une partie de la Côte d’Ivoire, le Chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, est aujourd’hui accueilli en fanfare à Abidjan et Yamoussoukro. La réconciliation avec son ami de longue date, Laurent Gbagbo, est dorénavant scellée avec à la clé un traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la Burkina Faso. Mais également deux visites d’Etat historiques pour les deux Présidents. L’une à Ouagadougou en 2008 pour Gbagbo et l’autre, du 15 au 18 septembre 2009, pour Compaoré. Facilitateur du dialogue inter-ivoirien par la volonté de Laurent Gbagbo et la bonne foi de Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces nouvelles (ex-rébellion armée) devenu Premier ministre, Blaise Compaoré conduit avec engagement, optimisme et dynamisme le processus de paix en Côte d’Ivoire enclenché véritablement depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, le 4 mars 2007. Une nouvelle ère s’est donc ouverte pour les fils et filles de la Côte d’Ivoire. Un nouveau départ qui ne doit pas totalement effacer de la mémoire la grisaille du 19 septembre 2002. Même si à la vérité, l’heure du pardon a sonné. L’histoire retiendra, tout de même, que dans la nuit du 19 au 20 septembre 2002, les populations paisibles ivoiriennes ont été réveillées par des coups de feu. Il s’agissait d’une tentative de coup d’Etat menée par des individus proches de Ouattara. Après l’échec de ce coup d’Etat, l’attaque s’est muée en rébellion armée qui a formé un kyste à Bouaké. Avec l’aide de mercenaires venus d’horizons divers dont de la France, les rebelles ont mis la partie nord, centre et ouest de la Côte d’Ivoire à feu et à sang. Civils massacrés, gendarmes et policiers égorgés, biens matériels pillés, femmes et jeunes filles violées, garçons contraints à être des enfants soldats… Le tableau des désastres causés par cette guerre sont innommables et innombrables. Des personnalités politiques telles que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Emile Boga Doudou, et l’ex-chef de l’Etat, patron de la junte militaire (décembre 1999 à octobre 2000) ont été tuées au cours de cette rébellion armée. A l’instar du célèbre artiste-musicien et arrangeur, Marcellin Yacé, tué par les rebelles alors que ceux-ci attaquaient l’école de la gendarmerie nationale dans la nuit du 19 au 20 septembre 2002. Pour le chef rebelle Koné Zakaria, ex-Com Zone de Séguela, tous ces massacres ont été perpétrés pour une seule cause véritable : celle d’Alassane Dramane Ouattara qui veut être Président de la République par tous les moyens. Face aux populations de Séguéla (nord du pays), en 2003, au plus fort de la crise, Koné Zakaria a fait cette révélation en langue malinké : “Personne d’autre n’est notre chef. Nous avons pris les armes pour Alassane Dramane Ouattara. C’est lui qui s’occupait de nous. Chaque mois, il nous donnait 25 millions fcfa. C’est à cause de cela, on a tenu au Burkina”. Koné Zakaria voulait ainsi éclairer l’opinion sur l’identité du véritable patron de la rébellion armée au moment où la bataille de leadership entre Guillaume Soro et Ibrahim Coulibaly dit IB pointait du nez au sujet du contrôle du mouvement. L’opinion publique saura surtout à travers cette déclaration de Koné Zakaria dont les vidéos sont disponibles que le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara, candidat à l’élection présidentielle du 29 novembre prochain, a fait massacrer des milliers d’ivoiriens pour simplement tenter d’assouvir ses ambitions politiques. Sept ans après septembre 2002, Ouattara est à la conquête du suffrage des ivoiriens survivants du “pogrom” qu’il a organisé. Obtiendra-t-il ce suffrage ? Nous le saurons au soir du 29 novembre.

Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
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