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Politique Publié le mardi 29 septembre 2009 | Notre Voie

Guerre de positionnement au PDCI - Banny et Gnramgbé se battent à Yamoussoukro

A Yamoussoukro, les interminables querelles ont refait surface au sein de la délégation départementale du parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI). Deux clans soutenus respectivement par l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny et Jean Kouakou Gnramgbé, maire de la ville et délégué départemental de ce parti se livrent à une guerre de tranchées pour le contrôle de la municipalité de cette ville .Selon certains militants de cette formation politique qui se sont confiés à Notre Voie, sous le couvert de l’anonymat, c’est une guerre de positionnement, en prélude aux prochaines élections locales qui est au centre de cette guerre sans merci. «Charles Konan Banny veut positionner son petit frère Konan, à la tête de la municipalité de Yamoussoukro. Mais cette vision n’est pas du goût du maire», révèle un militant PDCI qui a requis l’anonymat. Celui-ci fait savoir que cette histoire ternit d’avantage l’image du parti cinquantenaire dans cette région à l’approche des échéances électorales. «Ce n’est pas le moment de montrer l’image d’une maison fissurée et divisée par la faute de certains des nôtres», a-t-il plaidé. Un cri du cœur qui a du mal à passer quand on sait que le prince de Morofé se promène avec son frère dans tous les quartiers de la ville pour dire aux populations qu’il est temps de donner la gestion de la capitale politique à quelqu’un qui a fait ses preuves à la tête d’une grande structure de presse qui est aujourd’hui respectée dans notre pays. Interrogé, un proche du maire de Yamoussoukro n’a pas porté de gants pour fustiger le comportement de Charles Konan Banny. «On sait que le maire a fait d’importantes réalisations dans cette ville et personne ne peut le nier. (…) je ne comprends donc pas mon grand frère Banny qui veut nous imposer son jeune frère qui ne connaît rien à la politique», déplore-t-il. «C’est vrai, poursuit-il, que notre priorité, c’est la victoire de notre candidat aux élections présidentielles de novembre 2009, mais nous disons maintenant que nous ne pouvons pas accepter M. Jean François Konian Banny comme maire à Yamoussoukro». En tout cas, cette guerre entre les «houphouetistes» fait rage actuellement dans la cité des lacs. Au point même où la direction du parti cinquantenaire compte, selon nos sources, envoyer dans les semaines à venir, une délégation pour régler ce problème qui risque de provoquer de profondes blessures à cette formation politique à Yamoussoukro.
Gervais Amany à Yamoussoukro gervaisamony@yahoo.fr
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