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Politique Publié le mercredi 14 octobre 2009 | Le Patriote

ADO et les femmes: accord parfait

Elles ont décidé de contribuer à l’élection de leur candidat à la magistrature suprême à l’occasion de la présidentielle du 29 novembre prochain. Et de la manière la plus concrète et la plus éloquente qui soit. C’est pourquoi, convaincues qu’elles sont, que seule la volonté ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée de moyens pour y parvenir, elles ont joint l’acte à la parole et mis la main à la poche pour ne pas dire, dans le sac. Samedi dernier, à la résidence du candidat Ouattara, les femmes du RDR et celles issues de la société civile, ont payé, rubis sur ongle, la somme de 20 millions de F CFA, exigée comme caution à tout candidat à la présidentielle en Côte d’Ivoire. Vous avez lu. Les femmes de Côte d’Ivoire se sont cotisées pour payer les 20 millions F CFA du candidat qu’elles ont choisi. En se rendant en masse à la Riviera Golf plus précisément à la résidence de patron des républicains, les femmes venaient ainsi de faire leur choix. Car, il est bien connu que les pieds ne vont pas là où le cœur n’est pas. Si celles-ci ont tenu à aller chez ADO, c’est ce candidat-là qui est bel et bien leur choix. Mais faut-il s’étonner de ce choix des femmes de Côte d’Ivoire en faveur du candidat Ouattara? En réalité non. Celles-ci le lui ont tout simplement bien rendu. C’est donc un choix qui va de soi. Et qui n’étonne pas les observateurs de la scène politique ivoirienne. Pour cause, l’émancipation de la gente féminine et leur percée dans le paysage politique ivoirien a bien une histoire. Cette histoire a été écrite par Alassane Dramane Ouattara. Au RDR, sa formation politique, le numéro deux est une dame, Mme Henriette Dagri Diabaté. Un nom qui, à lui tout seul, traduit la détermination et l’abnégation de la Femme en politique. Cette ‘’capitaine courage’’ de la scène politique ivoirienne a mené, à la tête de ce parti politique, les combats les plus difficiles sans jamais abdiquer. Parce que justement, il s’agissait et il s’agit toujours, des combats nobles. On note aussi la présence de nombreuses femmes dans les instances de décision du RDR. Avec la création d’une commission technique ‘’Femme, Famille, Affaires sociales’’ qui a en son sein, une sous-commission qui travaille sur l’égalité des genres. Des propositions en sont sorties avec une estimation précise pour la promotion des femmes dans les 5 années à venir. En outre, lorsque ADO était Premier ministre, sous Houphouët-Boigny, les femmes figuraient en pôle position dans son gouvernement. Jacqueline Oble Lohoues, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Henriette Diabaté, ministre de la Culture et feue Mme Grah Claire Elisabeth, ministre de la Femme. On comprend dès lors, pourquoi les femmes se reconnaissent en lui. Un adage bien connu affirme que ‘’ce que femme veut Dieu veut’’. Et lorsqu’elles s’engagent dans une bataille, c’est avec le coeur qu’elles le font. C’est avec ce cœur gros comme ça, que les femmes ivoiriennes ont marché sur la prison de Grand Bassam pour exiger la libération de leurs époux incarcérés dans cette ville, autrefois capitale de la Côte d’Ivoire, par les colons français. Libération, qu’elles ont d’ailleurs obtenue. C’est tout dire.

Yves-M. ABIET
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