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Politique Publié le samedi 17 octobre 2009 | Nord-Sud

Bédié va-t-il faire un coup d`Etat ?

L'ancien chef de l'Etat fait feu de tout bois. A 75 ans révolus et, meeting après meeting, il s'est confortablement installé dans le fauteuil de premier insulteur du pouvoir. Il laisse surtout l'image d'une personne acrimonieuse et revancharde. Depuis quelques temps, ses collaborateurs et son journal croient trouver en la personne du Premier ministre la cause de tous les malheurs du vieux parti. Et, les sorties médiatiques autour de la présidentielle sont devenues des occasions rêvées pour s'attaquer à Guillaume Soro dont l'action à la tête du gouvernement leur permet aujourd'hui de se promener librement sur tout le territoire national. Mais, le plus grave, c'est que la crispation que le parti de Bédié crée autour de la présidentielle renferme les germes de l'aventure. «Nous disons que si les élections ne sont pas organisées en novembre prochain, (…) probablement, ce sera la mort de l'Accord politique de Ouagadougou». Dixit Nicolas Kouassi Akon (Le Nouveau Réveil du 12 octobre 2009). Maurice Kakou Guikahué avait été explicite dans le même journal en date du 6 octobre : «Agissons pour ne pas que le 29 novembre passe sans des élections. Trop c'est trop. Nous devons donc nous mobiliser pour avoir les élections. Ne dormez plus à partir de maintenant.» Toujours dans le même ton, le journal proche de Bédié écrit le 11 octobre : «Exiger de Laurent Gbagbo la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre est un devoir de portée nationale. » Selon Maurice Guikahué, « Dans l'esprit du Pdci, il n'y a pas de report ». (Le Nouveau Réveil du 12 octobre).
Toutes ces déclarations font ressortir un constat : le parti de Bédié n'envisage pas autre chose le 29 novembre que la tenue de l'élection présidentielle. Et, la question qu'on est en droit de se poser est celle-là : s'il n'y a pas d'élection que fera ce parti, chassé du pouvoir en 1999 par un putsch, un certain 24 décembre ? Après avoir fui devant les jeunes gens du Général Guéi Robert, l'ancien chef de l'Etat assumera-t-il jusqu'au bout cette logique extrémiste qui transparaît des écrits du Nouveau Réveil ? Si oui, sur qui compte-t-il ? La France qui ne rate aucune occasion pour exprimer son aversion pour Gbagbo ? Des relais locaux ? On se rappelle que c'est le Pdci qui avait reculé le premier en mars 2004, appelant les manifestants de l'opposition à rentrer chez eux, après une répression sanglante. Ce parti aura-t-il le courage de prendre plus longtemps la rue à partir du 29 novembre 2009?

Dans tous les cas, le 29 novembre n'est pas bien loin. Que Bédié et ses suiveurs ne s'avisent surtout pas d'accepter un quelconque report de la présidentielle. Car, ils apparaîtront aux yeux des Ivoiriens comme des lâches. Et devront la boucler pour toujours. Tout simplement.

Kesy B. Jacob
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