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Showbizz Publié le lundi 9 novembre 2009 |

Gilles Touré fait des confidences a Shola Bobaraba ...

Source: Africahit

Elle est jeune. Pulpeuse. Sexy. Elle fait du couper-décaler. C’est Shola Bobaraba. Il est aussi jeune…bourré de talents. C’est le styliste par qui les dames jurent en Côte d’Ivoire et en Afrique. C’est Gilles Touré. La chanteuse et le styliste se sont retrouvés sur le divan du second, pour se faire de grosses confidences.

SHOLA BOBARABA : Salut Gilles! tu es un styliste que j’aime beaucoup. Je souhaitais te rencontrer pour échanger.

- GILLES TOURE : Merci Shola, bienvenue chez moi. tu es une jeune fille qui dégage beaucoup d’énergie, de sensualité, qui en veut et j’aime ça chez toi.

- SB : J’aime bien ta demeure. Elle est propre, sympa, cool, stylée comme toi.

- GT : C’est gentil. j’habite ici avec ma petite famille…Enfin, mes chiens et mon petit cousin. J’ai une famille un peu à l’européenne (Rires). Et toi, où tu habites, Shola ?

- SB : J’habite la Palmeraie (Riviera).

- GT : Seule comme une grande ?

- SB : Oui, seule comme une grande (Rires). Mais Gilles, ici, c’est ton atelier ou … ton domicile ?

- GT : C’est les deux en un. Je peux donc travailler tranquillement tard dans la nuit. Au fait, Shola Bobaraba, c’est ton vrai nom ?

- SB : Non, c’est un nom d’artiste. Pourquoi Bobaraba ? Parce que dans le temps, j’étais forte avec des rondeurs à l’africaine. Quand j’étais en studio, le DJ qui est intervenu sur mon album m’a donné le nom Bobaraba. Il faut dire cela coïncidait aussi avec la tendance couper-décaler. Sinon, à l’état civil, c’est Georgia Yebouet. Gilles, pour toi, le stylisme est-il une passion ? Et à quel moment tu t’es vraiment lancé là-dedans ?

- GT : Depuis toujours ! Il faut dire que, quand j’étais plus jeune, j’adorais dessiner. Je faisais des vêtements pour les copines de mes cousines car je n’avais pas de grande sœur. Donc, je savais que j’allais terminer dans le chiffon.

- SB : Tes parents étaient-ils d’accord avec ton choix ?

- GT : Oui et non. Papa était d’accord car il avait compris que j’étais quelqu’un d’un peu à part. Je ne jouais pas au foot, je n’aimais pas transpirer. Je m’habillais chaque fois avec des vêtements très beaux. Pour ma maman, c’était non. Elle ne me voyait pas en train d’être couturier. Elle voudrait que je sois médecin ou directeur de banque. Mais non, je suis né artiste et ça m’a suivi. Mais après, elle a accepté. Et toi, tes parents, comment ont-ils réagi par rapport à ton choix de faire la musique?

- SB : Ils m’ont encouragée. Quand je leur ai expliqué mon désir de faire la musique, ils m’ont dit qu’ils savaient qu’un jour j’aillais finir comme ça. Avant la musique, j’ai fait la coiffure et l’esthétique. J’ai obtenu le CAP et j’ai ouvert un salon.

- GT : O.K. Tu es jeune, belle et on sait que le show-biz n’est pas un milieu très facile. On ne te fait pas des propositions indécentes, du genre sortir avec toi ?

- SB : (Elle soupire). Il y a propositions indécentes à tous les coups ! Mais moi, je suis entrée dans ce milieu pour faire carrière, pas pour livrer mon corps. Les conseils de ma mère sont comme une rivière de diamants pour moi dans ce sens.

- GT : Tu n’es pas parfois tentée par l’argent des gros bonnets?

- SB : Si, un peu, quand même, car les hommes aiment mettre l’argent en avant. Mon astuce, c’est que je m’arrange à tirer le maximum de blé avec la personne. Et dès que j’ai eu ce que je veux, je me casse (Rires) avant même qu’il me demande de coucher.

- GT : Tu pars !? Là, c’est pas très correct. (Rires). Tu triches...

- SB : C’est les hommes qui nous ont appris cela…

- GT : Mais, tu as quand même un mec ?

- SB : Non. En ce moment, je suis seule et c’est un choix. Je sais que les hommes viennent vers moi parce que je suis Shola. Pas parce qu’ils veulent me découvrir, me tirer et me mettre dans leur palmarès. Je suis consciente de ce truc-là. Je suis un cœur à prendre par quelqu’un qui a beaucoup de sous évidemment (rires) et qui m’aimera sincèrement.

- GT : Ton genre de mec ?

- SB : Les hommes, je les aime minimun 1,80 m !

- GT : Là, moi, Gilles, je suis grillé ! (Rires)

- SB : (Rires). Pas totalement Gilles, car tu as les traits que j’aime, notamment ta petite bouche sexy avec tes lèvres roses…

- GT : Mais, je ne fais pas 1,80 m et je n’ai pas beaucoup d’argent. Cela fait deux critères éliminatoires, quand même.

- SB : C’est vrai mais, tu as quand même des chances car j’aime bien tes lèvres et ta bouche. (Rires). Enfin, faut pas que j’y aille vite en besogne. Est-ce que tu n’es pas occupé d’abord ?

- GT : Ah non! je suis aussi un cœur à prendre parce que je n’ai personne dans ma vie. Mais j’avoue que je ne cherche pas. Bon. on verra par la suite. Il faut quelqu’un qui puisse me comprendre car c’est difficile d’être artiste connu et vivre avec quelqu’un.

- SB : C’est vrai mais, tu as quand même l’intention de fonder un jour une famille?

- GT : Me marier ? Pas forcément. Je ne suis pas sûr que tout le monde soit fait pour se marier. Mais, j’ai envie d’avoir un enfant et depuis deux ans j’y pense. Maintenant, il faut que je trouve la femme assez compréhensive pour accepter de me faire un enfant sans se marier à moi. Je sais que c’est assez égoïste. Mais, je n’ai pas envie de me mettre la corde au cou. Je nesuis pas sûr que je sois quelqu’un qui puisse avoir une vie de famille.

- SB : N’empêche que tu as un style de femme…

- GT : Moi, je les préfère bien grandes, minces et….

- SB : …Et donc, je suis grillée (Rires)

- GT : ça fait un but par tout! Shola n’est pas forcément grillée car il y a ce qu’on souhaite mais après, il y a l’esprit de la personne qui compte, sa manière de discuter, tout cela peut amener à avoir un coup de coeur.

- SB : Dans ton milieu, tu n’es pas objet de drague de la part des mannequins ? Des clientes ?

- GT : Non ! Pas par les mannequins, j’évite cela. Avec les clientes, si. Il y a des tentatives et je les freine tout de suite. Shola, tu m’as dit que tu es un cœur à prendre, alors que j’ai appris que tu as un footballeur dans ta vie.

- SB : (Rires). Honnêtement, je n’entretiens pas une relation amoureuse avec un footballeur. Même s’il est vrai qu’il y en a quelques uns qui me draguent. De toutes les façons, je me vois mal dans une relation avec un footballeur car je sens qu’ils sont assez frivoles.

- GT : Et si je disais Aristide Bansé, un footballeur d’un pays frère, le Burkina, ça te dit ?

- SB : Ouais! ça me dit quelque chose. (Rires aux éclats). Aristide, c’est quelqu’un qui est entré en contact avec moi. Mais après, j’ai découvert qu’Aristide ne disait pas la vérité car il était marié et il ne me l’a pas dit. Quand j’ai découvert la vérité, j’ai préféré me retirer et le laisser vivre sa vie et moi, la mienne.

- GT : Mais vous sortiez ensemble, non ?

- SB : Non, jamais ! Dans ma période d’observation, j’ai découvert qu’Aristide ne disait pas la vérité. Donc, j’ai stoppé et après c’était devenu infernal avec des injures car il m’a traitée de malhonnête, de tous les maux de la terre.

- GT : Carrément ! Tu disais aimer le fric. Tu en a pris donc avec Aristide et tu t‘es barrée. C’est ça ?

- SB : Je n’ai pas pu prendre son fric. (Rires). Il a senti la chose venir. Il a tout de suite compris que… (Rires)

- GT : Et le cas Arafat, une histoire qui s’est terminée à la police…

- SB : Oui, à la police judiciaire parce que j’ai été victime d’une tentative de viol de la part du chanteur Arafat. J’avais de très bons rapports avec lui mais, ce n’était pas mon mec. C’était un ami. Il m’a draguée, c’estvrai mais, j’ai été suffisamment claire avec lui : qu’on reste amis. Et un jour, malheureusement, je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, il s’est jeté sur moi et a déchiré mes fringues et tout. On était dans une chambre à deux. Quand j’ai réussi à m’échapper, jesuis allée chez moi et j’ai porté plainte.

- GT : Même si vous êtes les meilleurs potes du monde, qu’est-ce tu as à rester jusque tard avec un homme dans une chambre ?

- SB : (Rires) Mais, il n’était pas 3 heures du matin. Il était 20 heures. Et puis, c’est mon ami et on dormait ensemble sans arrière-pensée.

- GT :Un jeune homme a aussi porté plainte contre toi pour harcèlement...

- SB : Le mec en question n’était pas mon gars, c’était aussi un pote comme Arafat. En termes justes, il a porté plainte contre moi pour incitation à la violence. Il m’a menacée de mort dans un sms et en réponse, je lui ai dit : « pour ce que tu as dit, si tu ne le fais pas, c’est toi qui vas y passer». Je voulais voir ce qu’il était capable de faire. Et à ma grande surprise, monsieur va porter plainte. A la police, le motif, c’est incitation à la violence et dans la presse, c’est harcèlement sexuel. Là, je suis tombée des nues! Monsieur qui galère et moi, je le harcèle. Après, il m’a présenté des excuses malheureusement, ce n’étaient pas des excuses publiques. Revenons à toi Gilles, personnellement, ça me tente de venir m’habiller chez toi. Mais ça ne m’encourage pas avec ma forme, mon bobaraba, mes rondeurs…

- GT : J’habille tout le monde. Donc, je peux t’habiller et je mettrai ta poitrine bien en valeur. Je promets de faire ta prochaine tenue de scène pour ton album à venir, car tu es très fashion. Et, comme nous parlons scène, comment va ta carrière ?

- SB : Elle est stand-by car j’ai rencontré beaucoup de difficultés dans le milieu. Je temporise un peu mais, comme je suis très persévérante, je reviens bientôt avec un nouveau concept.

- GT : Tu as dit tout à l’heure que tu aimais l’argent. Si un gros bonnet promet de t’épouser en te donnant tout à condition que tu laisses tomber ta carrière…

- SB : J’accepte ! (Rires). S’il m’épouse et qu’il fait de moi la mère de ses enfants, je laisse tomber ma passion. Et si à l’inverse, une dame fortunée, ton genre, te propose de te consacrer exclusivement à elle en laissant tomber la couture ?

- GT : Négatif! Je ne laisserai pas tomber mon métier pour une femme si riche soit-elle. J’aime bien mon indépendance car on sait ce que c’est que les femmes riches.

- SB : Pour finir, je te remercie. Franchement, je me suis sentie comme chez moi. J’espère qu’on se reverra et je te souhaite bonne chance dans ta carrière de styliste.
- GT : Merci à toi aussi, Shola, et beaucoup de chance. Je suis très fermé en général et je n’ouvre pas mon intérieur à tout le monde. Mais toi, tu es la bienvenue, tu es chez toi.


Par Eric Cossa & Omar A. Kader
ecossa@yahoo.fr / omar_tani@yahoo.fr
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