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Politique Publié le mercredi 11 novembre 2009 | Le Patriote

Réunion du CPC - Gbagbo n’est pas chaud

Le temps est l’autre nom de Dieu, se plait à dire le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo. Il entend jouer à fond la carte du temps en sa faveur. Le candidat déclaré du Front populaire ivoirien veut aller aux élections seulement quand il sera prêt. Aussi, imprime-t-il non seulement sa marque mais son rythme au processus électoral. L’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle, le 29 novembre 2009, étant devenue aujourd’hui une évidence, il est de plus en plus question qu’une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), organe de décisions du processus de sortie de crise, se tienne pour fixer une autre date du scrutin tant attendu. Une date a même été fixée. Il s’agit du 15 novembre 2009, comme l’a révélé le président Bédié, membre de ce cadre, en tournée à Ferkessédougou. Mais, hélas ! Le chef de l’Etat sortant, comme à son habitude, soumet tous les acteurs de ce processus à ses desiderata. Exactement comme il l’a fait avant la tenue du dernier CPC en mai dernier. Il dit ne pas être prêt. Selon des sources bien informées, le natif de Mama, évoque des arguments dérisoires pour tenter d’expliquer son revirement. D’un, il prétend qu’il a une visite d’Etat à effectuer dans le Centre-Nord de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de la tournée qu’il s’apprêtait à effectuer dans la région du Worodougou ( Mankono, Séguéla, Kani) le 12 novembre quand il l’a fait reporter pour des raisons de peu d’engouement auprès des populations. Il entend s’impliquer personnellement, selon les mêmes sources aux préparatifs de cette visite dont il attend beaucoup. Stratégie électorale oblige. De deux, le plus désopilant des arguments avancés par le staff du candidat Gbagbo, c’est qu’il doit ce jour, procéder à la décoration des sportifs, notamment des acteurs du monde du Football. Voici autant d’arguments qui, par leur nature insidieuse, ne manquent pas de susciter l’exaspération d’une population qui attend impatiemment la tenue d’élection pour sortir de l’impasse qu’elle subit depuis au moins sept ans. Décidément, Gbagbo est « candidat à 100% et président à 100%».
IBK
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