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Politique Publié le vendredi 13 novembre 2009 | Le Temps

L`opposition ne gâchera pas la fête

Le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, a fini par annoncer que le premier tour de la présidentielle n'aura pas lieu le 29 novembre 2009, contrairement à ce qui avait été prévu. Vu les réalités techniques évoquées pour déplacer légèrement cette date afin de permettre à tous les Ivoiriens d'avoir leurs pièces, les opposants qui menaçaient de faire, on ne sait quoi, devraient comprendre et "désarmer". Si l'on fouille bien la liste litigieuse de 1.033.985 enrôlés introuvables sur les fichiers historiques, ces opposants peuvent y repérer quelques uns de leurs militants. Or, ces voix ne leur seraient utiles que si elles ont intégré le listing validé. Si véritablement, ces opposants, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et autres, aiment la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens, il devraient mettre à profit ce temps pour séduire davantage le peuple. Le climat politique sécurisé qui règne, leur offre de battre tranquillement campagne. Et qui, même parmi ses personnes très plongées dans leurs meetings, pourraient appeler de tous leurs vœux des troubles, alors qu'au regard de l'âge de certains, ils ont intérêts à rester sages afin que les élections aient finalement lieu. Les "menaces" des opposants, dans le cadre de l'exécution de la feuille de route de l'Accord de Ouagadougou, ne sont pas toujours négatives. Elles s'inscrivent dans le même registre que les affirmations des techniciens, qui disent par exemple que les élections auront bien lieu le 29 novembre, alors qu'ils savent pertinemment que, pour des échéances non compressibles, le délai n'est pas tenable. Mais en faisant une fixation sur le 29 novembre, ou en menaçant de ne pas reporter cette date, ils mettent la pression positive sur les personnes et les Institutions chargées de faire aboutir le processus de sortie de crise. C'est une stratégie pour exhorter les uns et les autres à ne pas tomber dans la léthargie. Cette sortie de crise, se fera donc dans la fête, l'opposition ne la gâchera pas. Elle sera de la fête. Et l'Histoire de ce pays le notera. Car chacun hausse le ton à sa manière, rien que pour voir les choses évoluer.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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