Le Rdr, un besoin de cure de “désintoxication”

“Observez bien. Avez-vous une seule fois lu ou entendu que le Fpi s'est acharné à détruire un de ses cadres parce qu'il pense différemment ? Regardez Ouraga Obou. Chacun sait qu'il critique certaines prises de position du Fpi, mais avez-vous lu une seule ligne dans les journaux du Fpi où on traite Ouraga Obou de tous les noms, de traître, d'assaillant alimentaire, de vendu ? Ils ne se livrent pas aux lynchages cyniques auxquels les nôtres s'adonnent sur leurs parents ". Aveu symptomatique du dépit qui est celui des cadres du Nord, anciennement proche du Rdr. Et ce que Alassane S. soutient plus haut met à nu la vision surannée de la chose politique à la rue Lepic. Dès qu'on sort du Rdr, on est couvert de quolibets par les thuriféraires de Ouattara Alassane. Contrastant avec le principe de parti politique, association privée, dont l'adhésion, dans la quasi-totalité des préambules des statuts et règlements intérieurs, est libre. Si l'adhésion est libre, la rupture devrait l'être aussi, histoire de respecter le parallélisme des formes. C'est pourquoi, on ne peut pas s'empêcher de sourire lorsque l'autre s'offusque qu'on qualifie le Rdr de secte. Pourtant, le comportement des pseudo-républicains ressemble trait pour trait à ces organisations secrètes qui pullulent le continent africain et dont les Gourou n'hésitent pas à lancer leurs nervis aux trousses de ceux qui, à un moment donné, ont eu le malheur d'être emporté par l'hypnose des charlatans à la solde du mystificateur en chef. Le Rdr dont le monolithisme ethnique n'échappe pas à un nourrisson, gagnerait à faire sa mue, pour épouser l'air du temps. Que le vent de la démocratie qui souffle depuis le discours de la Baule ne bute pas sur les pesanteurs ethnotribales qui semblent être encore (malheureusement) l'apanage de Ouattara et ses épigones. Au besoin, il faut recourir à une cure de désintoxication. Parce que le Rdr a sa place sur l'échiquier politique national. Bien évidemment, si ses militants font entendre raison à Ouattara et le noyau dur qui l'entoure.

Tché Bi Tché
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