L'ex “Monsieur Afrique”du Parti socialiste français, qui a dédicacé son livre samedi dernier à Paris, a loué les mérites du processus de paix en Côte d'Ivoire. “L'Accord politique de Ouagadougou a été une véritable chance qui a permis à la Côte d'Ivoire de s'approprier sa souveraineté”, a déclaré, samedi dernier, le socialiste français Guy Labertit au cours des débats qui ont meublé la dédicace de son livre “Adieu Abidjan Sur Seine-Les coulisses du conflit ivoirien” à l'hôtel Bristol de Paris, dans le 8ème arrondissement. Selon l'ex “Monsieur Afrique” du Parti socialiste, le dialogue direct inter ivoirien, initié par le président Laurent Gbagbo, a permis à la Côte d'Ivoire d'assumer son destin en mettant fin aux velléités de caporalisation et de marginalisation exprimées lors des accords précédents, notamment celui de Marcoussis. “Comment pouvez-vous imaginer que pour régler les problèmes d'un pays souverain comme la Côte d'Ivoire, l'on réunisse des gens sans aucune légitimité et aucune légalité? Cela ne pouvait marcher”, a dit M. Labertit pour expliquer l'échec de l'accord de Linas -Marcoussis. Le conseiller Afrique du président de la fondation Jean Jaurès a, en outre, trouvé “gênante” la présence des troupes françaises du 43ème BIMA sur le sol ivoirien. “C’est une présence militaire gênante pour un pays souverain”. S'agissant des origines de la crise ivoirienne, l'auteur de “Adieu Abidjan Sur Seine” a dénoncé un mauvais coup des héritiers d'Houphouet-Boigny qui ont bénéficié de la main souterraine de la France qui voulait “étouffer un Laurent Gbagbo éveilleur de conscience et non manipulable”. Guy Labertit, qui reste confiant en la sortie de crise, a indiqué que la Côte d'Ivoire est en train de se doter d'un fichier électoral fiable pour des élections crédibles. L'auteur dont l'ouvrage a été présenté également en Italie et en Angleterre est largement revenu sur le passé de son ami et compagnon de lutte Laurent Gbagbo qu'il a salué pour son engagement constant dans la lutte pour la démocratie. “Il était depuis longtemps dans la posture d'homme d'Etat”, révèle-t-il. La cérémonie de dédicace organisée par l'association “Yako International”, que dirige Justine Kanga, était placée sous le haut parrainage de Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social, représenté par Grégoire Ahononga, conseil politique à l'ambassade de Côte d'Ivoire en France. Junior Dekassan envoyé spécial à Paris
Politique Publié le jeudi 26 novembre 2009 | Notre Voie