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Économie Publié le jeudi 26 novembre 2009 | Fraternité Matin

Environnement des affaires : les critiques du patronat ivoirien

La sortie du dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale qui sera officiellement rendu public ce matin, à l`occasion du Forum tripartite (gouvernement, secteur privé, Banque mondiale), a suscité analyses et commentaires des opérateurs économiques ivoiriens regroupés au sein de la Confédération générale des entreprises de Côte d`Ivoire (Cgeci) qui représente 80% des activités du secteur privé national. La confédération note que depuis le coup d`Etat de 1999, et surtout après la survenance de la crise de 2002, la dégradation de l`environnement des affaires en Côte d`Ivoire s`est accrue, en dépit des efforts consentis par l`Etat et les autres institutions.

Pour les opérateurs économiques nationaux, la réglementation actuellement en vigueur n`est pas propice à la création d`entreprise, et n`en rend pas aisé son fonctionnement. "Cette situation contraste avec le besoin de relance du secteur privé et la nécessité d`accroître le nombre d`entreprises après la période de crise qui a occasionné la disparition d`environ 35% d`entre elles, soit 7000 entreprises", note la Cgeci. Qui trouve du reste inquiétante la position qu`occupe la Côte d`Ivoire au classement Doing Business (168è sur 183 pays évalués). Mais les opérateurs économiques lient cette faiblesse de l`environnement à ce qui est pris en compte par Doing Business (temps de création d`entreprise, d`obtention de permis de construire, etc.), mais aussi à la corruption, au racket, à l`insécurité judiciaire et à l`insécurité des biens et des personnes. Toutes choses qui font entrave à la compétitivité et à la performance des entreprises en Côte d`Ivoire.

Parlant du racket en particulier, les hommes d`affaires ivoiriens constatent qu`il contribue au renchérissement des coûts de transport, au rallongement des délais d`acheminement, à la limitation de la capacité de vente et d`exportation, au détournement de trafic et à l`augmentation du prix des marchandises pour le consommateur. "Le racket est donc préjudiciable à l`économie ivoirienne. Il occasionne pour l`Etat, un manque à gagner estimé à 150 milliards de Fcfa environ, selon une étude de la Banque mondiale. Outre le racket, les milieux d`affaires ivoiriens tancent certaines décisions judiciaires dans les litiges commerciaux qui découragent les opérateurs déjà opérationnels. "Le climat d`insécurité judiciaire et la méfiance créés par de telles décisions détournent les potentiels investisseurs de la destination Côte d`Ivoire, détériorent l`image du pays et réduisent considérablement son attractivité", soulignent-ils. La confédération estime par ailleurs, que l`importance des créances des entreprises vis-à-vis de l`Etat, plus de 360 milliards de Fcfa, pénalise le secteur privé ivoirien. Ce d`autant que cela contribue à l`assèchement de la disponibilité financière des entreprises. Aussi, appelle-t-elle de touts ses voeux la sécurisation de l`environnement des affaires et l`instauration d`un climat de confiance pour encourager les investisseurs déjà sur place et pour en attirer de nouveaux. Elle pense que seule une synergie d`actions entre les différents acteurs que sont l`Etat, le secteur privé, la société civile pourra, avec l`appui des partenaires au développement, aider à relever le défi.

Goore Bi H.
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