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Politique Publié le mardi 1 décembre 2009 | Notre Voie

Pauline Yao, présidente de l’association «Calao France» - “Seul Gbagbo incarne les aspirations profondes du peuple ivoirien”

L’association «Calao France» a décidé d’être en première ligne dans la bataille pour la réélection du Président Laurent Gbagbo. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé sur ses bases, Mme Pauline Yao, présidente de ce mouvement livre le sens de son engagement. L’ex «griotte» du Pdci sur les bords de la Seine, explique pourquoi Laurent Gbagbo est l’élu de Dieu. Notre Voie : Madame la présidente, on vous savait grande militante du Pdci-Rda. Comment se fait-il que vous vous retrouvez à la tête d’un mouvement qui soutient Laurent Gbagbo ? Pauline Yao : C’est vrai que j’étais Pdci. Quand en 1993, Dona Fologo a installé la représentation Pdci de France avec M. N’Zebo Léon, je n’ai pas hésité à m’engager. On a bataillé sur l’île de France (ndlr : Pariset sa banlieue) pour implanter le Pdci. Les autres vous diront ce que j’ai fait et à quel niveau j’étais engagée. Mais, je suis partie du Pdci à cause des nombreuses frustrations que j’ai subies. Comme j’étais choriste, j’étais la griotte qui chantait les louanges de Bédié. Mais, les frustrations ont tierdi mon ardeur et comme je ne suis pas hypocrite, je suis partie du Pdci N.V. :Qu’avez-vous subi comme frustrations ? P.Y. : Les frustrations datent de la transition militaire. Quand le Général Guéi a pris le pouvoir, l’on a commencé à cataloguer tous ceux qui étaient de la même région de l’ouest que lui. Quand nous allions aux réunions du Pdci, on nous appelait les traîtres ou d’autres qualificatifs dégradants que vous pouvez imaginer. Pour quelqu’un qui s’est investi pleinement pour le Pdci, ces humiliations n’étaient pas acceptables. Et comme, je ne sais pas faire dans la demi-mesure, j’ai décidé de quitter le Pdci. Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas parce qu’un parent vient au pouvoir qu’on doit abandonner ses convictions politiques. N.V. : Alors vous claquez la porte du Pdci et l’on vous retrouve à la tête d’un mouvement de soutien à Laurent Gbagbo. Comment expliquez-vous cette mutation ? P.Y. : C’est simple. Après une profonde réflexion, j’ai compris que, de tous ceux qui sont candidats, seul Laurent Gbagbo, peut sortir la Côte d’Ivoire de la situation dans laquelle elle est. C’est le seul qui incarne les aspirations profondes du peuple Ivoirien. C’est le seul qui, guidé par la fibre patriotique et le sens profond de la responsabilité, a rejoint son pays quand il brûlait. Alors que les autres qui y ont mis le feu, fuyaient ou se cachaient. Au-delà de ces qualités, le président Gbagbo a un projet de société et un programme qui va développer la Côte d’Ivoire et sortir les ivoiriens de la pauvreté. Je fais allusion à l’école gratuite, l’assurance maladie universelle et la politique de décentralisation. C’est sous le président Gbagbo que les grands projets dont le pont de Jacqueville vont être réalisés. Voilà pourquoi j’ai décidé de soutenir le président Laurent Gbagbo à travers l’association Calao France. Je me battrai pour que Gbagbo soit élu avec un score large ici en France. N.V. : Comment vous vous y prenez sur le terrain pour atteindre vos objectifs ? P.Y. : Nous investissons le terrain, nous faisons des meetings et du porte-à-porte. Je puis vous assurer que sur l’île de France, le travail est fait en grande partie. Bien sûr que nous continuons d’être à la tâche, mais je suis persuadée que le président est déjà élu. C’est le plan de Dieu et on attend seulement sa validation par les hommes à travers les urnes. N.V. : Qu’est-ce qui vous permet d’être aussi optimiste alors que vous avez des adversaires en face de vous qui ne sont pas négligeables ? P.Y. : Je suis confiante parce que notre message porte et les gens nous écoutent. Quand nous allons dans les domiciles, nous trouvons des gens motivés et réceptifs au message. Il n’y a pas d’obstacles. Ils disent que si c’est Gbagbo, nous sommes partants. Ce ci pour vous dire que Laurent Gbagbo est le choix de Dieu et du peuple. N.V. : Quels sont les rapports entre votre association et les autres organisations de La Mouvance Présidentielle ? P.Y. : Nous entretenons des rapports sains et riches. Comme on le dit en pays Wê, l’escargot se cache sous les feuillages même s’il est gros. On n’a pas de problème avec les autres. Nous travaillons ensemble parce que nous avons un objectif commun qui est la réélection de Laurent Gbagbo. J’ai de bonnes relations avec Brigitte Kouyo du Fpi et Béatrice Guédé, présidente du Cap Urg-LG-France. Je ne marche pas sur les pieds de quelqu’un, et on ne marche pas sur mes pieds. N.V. : Le processus de paix placé sous l’égide l’APO sera bientôt couronné par les élections. Avez-vous foi au retour définitif de la Côte d’Ivoire à la normalité ? P.Y. : J’ai foi en l’Apo comme solution au mal de la Côte d’Ivoire. C’est le résultat de la concertation des principaux protagonistes de la crise. J’ai foi parce que chaque chose en son temps. Après la guerre, c’est le temps de la paix. Et mes camarades et moi croyons fermement à l’aboutissement heureux du processus de paix. N.V. : Même si la rébellion demeure en arme ? P.Y. : L’armée de Dieu est plus forte que l’armée des hommes. Je suis une femme spirituelle et j’ai la conviction que Dieu a sa main sur la Côte d’Ivoire. Son armée dirigée par l’ange Saint Michel a déjà encerclé la Côte d’Ivoire. Les rebelles viendront déposer eux-mêmes leurs armes parce que ces armes sont déjà neutralisées par le sang de Jésus-Christ. N.V. : Avez-vous un appel pour les Ivoiriens de France ? P.Y. : Je dis à mes frères et sœurs ivoiriens vivant en France, en Côte d’Ivoire et ailleurs dans le monde, de se mobiliser pour la réélection de Laurent Gbagbo. Dans l’alliance que Dieu a nouée avec la postérité de Noé, il y a les appelés et les élus. Gbagbo est l’élu de Dieu et les autres candidats, sont des appelés. Je profite de votre tribune pour rendre hommage au président Fologo, notre parrain et à la présidente fondatrice de Calao, ma sœur Aïcha Koné qui ne cesse de nous encourager dans nos activités. Interview réalisée à Paris par Junior Dekassan
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