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Économie Publié le vendredi 4 décembre 2009 | Le Quotidien d’Abidjan

Interdiction d’huile ivoirienne au Sénégal - Les implications économiques de l’acte de Wade

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a pris un décret interdisant l’importation d’huile de palme sur son sol. Cette décision au sommet paraît lourde d’implication au plan économique sous-régionale.
Encore le président Abdoulaye WADE, pourrait-on écrire face à sa décision interdisant de facto l’importation de l’huile de palme raffinée. Parce qu’à en croire certaines autorités de la société civile sénégalaise qui ont abondamment pinaillé sur la question, rien n’explique dans le fond le décret fermant le marché sénégalais à l’huile de palme raffinée. A preuve, pendant que les autorités sénégalaises estiment que « l’huile de palme raffinée est saturée à plus de 50 %, alors que le seuil de la norme fixée par le Sénégal est de 30 % de corps gras saturés », les consommateurs et les commerçants qui ont battu en brèche cette position, la trouvent non fondée au plan diététique. Pis, pour eux, la mesure prise par le président WADE fait entorse à la libre concurrence. Ainsi, pour le Secrétaire général de l’Unacois-jappo, Mame Bou Diop, qui trouve cette idée tirée par les cheveux, "c’est plutôt pour contourner les restrictions de l’Omc relativement au contingentement" que les autorités, dans le souci de protéger la production d’huile de soja ou de tournesol, ont trouvé un simple subterfuge. Il précise que « l’huile de palme étant moins chère sur le marché international, on veut lui fermer la porte pour protéger les huiliers sénégalais ». Une idée partagée par Momar Ndao, le président de l’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen), qui ajoute que c’est un produit recommandé par l’Oms dans la supplémentation alimentaire au Kenya. En réalité, le président WADE veut faire de la place pour son huile de soja et d’arachide, pourtant mal vendue parce que chère et moins consommée par les Sénégalais. La question est maintenant de savoir ce que vont faire les autorités ivoiriennes face à cette attitude qui va à l’encontre des principes économiques édictés par la CDEAO. Surtout que le président de l’association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao, estime que « la décision n’était pas suffisamment documentée et qu’il faudrait, par conséquent, pousser les études scientifiques pour l’étayer. D’autant plus que si cette norme était retenue, les Sénégalais devraient renoncer à l’huile de palme locale qui pointe également à 50 % d’acides gras saturés »
Barthélemy Téhin
Source : Le Soleil
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