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Économie Publié le vendredi 11 décembre 2009 | Le Patriote

Suppression des médias en zones CNO - Des radios et télés qui ont contribué à la paix

La décision continue de faire des vagues. La mesure du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) portant « l’arrêt immédiat » d’émissions des télés et « la suspension des radios », créées dans les zones CNO n’est pas du goût des Forces nouvelles. Les populations, quant à elles, réprouvent simplement la décision. Et cela transparaît clairement dans les propos de Bamba Sinima, Directeur de cabinet du Secrétaire général des FN et ceux de toutes les personnes que nous avons interrogées, par le truchement d’un panel réalisé à Bouaké. A la vérité, ces radios et télés ont joué et continuent de tenir un rôle de paix et de salut public. Ce, à travers des émissions d’appel à l’unité nationale et au raffermissement de liens entre les Ivoiriens et tous les habitants de la Côte d’Ivoire.
En tout cas, les Ivoiriens restés dans les zones CNO ont fini par faire corps avec ces médias. Avant donc une quelconque suspension ou fermeture de ces radios et télés, le CNCA aurait dû s’y prendre avec beaucoup de tact et minutie. Franck Anderson Kouassi, Président du CNCA, et ses collaborateurs auraient dû envoyer, au moins, une mission de prospection dans ces zones. Cela leur aurait permis d’en savoir davantage sur ces radios et télés. Cet acte qui s’apparente à un manquement, Bamba Sinima ne porte pas de gants pour le dénoncer:« Les Forces nouvelles ne se reconnaissent pas dans cette décision du CNCA. Dans la mesure où depuis le début de la crise jusqu'aujourd'hui, toutes les radios et télévisions qui fonctionnent en zones CNO sont sous la supervision des Forces nouvelles. Et nous estimons que, le CNCA, au lieu de rester à Abidjan pour faire une interdiction à travers sa déclaration aurait mieux fait de venir vers les Forces nouvelles pour s'asseoir et discuter avec elles et élaborer une plateforme de collaboration surtout en cette période de sortie de crise. Dans tous les cas, nous ne reconnaissons pas sa décision d'interdiction.»

Le besoin de
communiquer, seul
motif de création
de ces médias

Il faut le reconnaître, après plus de sept ans d’implantation, les populations des zones CNO font désormais corps avec ces radios et télés. Parce que celles-ci ont été créées dans un contexte où les médias d’Etat étaient devenues (ils ont malheureusement encore du mal à se départir de cette mission) de véritables canaux de diffusion de messages d’un patriotisme débridé et vermoulu qui n’en est pas vraiment. A longueur de journée, la télé et les radios nationales étaient prises en otage pour la propagande d’un Laurent Gbagbo omniprésent avec ses "jeunes patriotes" sur les ondes et les plateaux de la RTI. Les propos extrémistes et haineux qui sont diffusés, à longueur de journée, ont fini par pousser des mécènes et les responsables des FN à accéder à la création de "TV Notre Patrie"; " Ivoire FM" et bien d’autres organes de communication. Par le canal de ceux-ci, les FN passent des messages de paix et de réconciliation. Le redéploiement de l’administration, l’unicité des caisses, les audiences foraines, l’enrôlement etc.. Tous ces chantiers qui concourent au retour à la normalité en côte d’Ivoire, aujourd’hui, ont été accompagnés par ces chaînes de télé et radios. Même les multiples voyages de Laurent Gbagbo à Korhogo, Mankono, Man, Touba sont systématiquement couverts. Pareil pour les autres leaders politiques qui se rendent dans la partie septentrionale du pays. Aussi, ces chaînes ont énormément participé à l’épanouissement des Ivoiriens restés dans ces zones. Ceux-ci ont, comme leurs frères de la zone gouvernementale, vécu le phénomène DJ, le Coupé- Décalé et autres rythmes qui ont eu pignon sur rue pendant les sept années de crise.
La RTI a redéployé du personnel, ses émissions sont vues dans la zone CNO. Bien vrai que le temps est venu, selon le CNCA, de « donner une source unique d’informations officielles aux Ivoiriens » pour une quelconque mesure d’interdiction, il aurait été judicieux d’explorer le terrain pour passer ce message. Car, prendre la décision, de façon unilatérale, de fermer ces organes pourrait plomber le processus de sortie de crise devenu irréversible avec le dernier CPC qui a déterminé l’ultime période de tenue de la présidentielle. Jean- Antoine Doudou
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