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Politique Publié le lundi 21 décembre 2009 | Nuit & Jour

Les grosses plaies du PDCI-RDA (Acte 7)

L’UFDCI, une coquille vide

Dans l’acte 7 de notre dossier sur les grosses plaies du PDCI-RDA, nous ferons cas des graves dysfonctionnements, qui ont cours au sein de l’Union femmes du PDCI (UFDPCI) dirigée par Henriette Dao Salimata Coulibaly. Cette structure, autrefois dynamique et compétente, est aujourd’hui devenue un géant au pied d’argile. La lourdeur, de l’immobilisme, incapacité avérée et surtout panne d’initiatives. Chronique de la chute d’une structure en pleine déconfiture.

En manoeuvrant pour obtenu l’élection de dame Dao Henriette Salimata Coulibaly au dépend de Léopoldine Tiézan Coffie lors du dernier congrès de l’UFPDCI, Henri Konan Bédié et ses hagiographes avaient certainement à cœur de redynamiser cette structure en prévision aux futures joutes électorales. Cependant, plusieurs années après, le constat est que l’UFPDCI n’a pu asseoir son union et sa cohésion d’antan. Mais, bien plus, sa présidente, Henriette Dao Coulibaly a montré qu’elle n’est pas à la hauteur de la mission à elle assignée.

Eviction de Léopoldine Coffie : une grosse erreur de Bédié

Car, plus de cinq (5) années après son élection, la fille de Mamadou Coulibaly, ex-baron du vieux parti, n’a pu apporter à l’UFPDCI, le dynamisme, l’esprit de conquérante à même de faire oublier sa devancière, Tiézan Léopoldine Coffie. Oui, au moment où elle présidait aux destinées de cette structure, lui avait donné un visage des plus rayonnants. Or, sous Henriette Dao, la branche féminine du PDCI est désorganisée et cherche désespérément ses marques. D’abord, par son incapacité avérée à fédérer toutes les énergies autour d’elle. Ainsi donc, ni Coffie Léopoldine, ni les autres têtes fortes des femmes du parti dont Brigitte Kané, Tanoh Marthe, Thérèse N’dri Yoman… n’ont été étroitement associées à la gestion de l’UFPDCI. En lieu et place de ces femmes connues et reconnues pour leur dynamisme, Henriette Dao a préféré composer avec un groupuscule d’amies et de copines qui n’ont pas la culture politique et l’engagement nécessaires pour assurer le rayonnement de l’UFPDCI. Ensuite, là où Léopoldine Coffie donnait de la voix pour défendre son parti naguère, Henriette Dao elle, tergiverse et donne l’impression de ne pas maîtriser son sujet. Sur certains dossiers brûlants qui ont émaillé la vie politique du pays, tels que les déchets toxiques, les audiences foraines, le désarmement avant les élections, l’enrôlement des Ivoiriens, le contentieux électoral… Henriette Dao Salimata Coulibaly est restée de marbre. En panne d’initiative, elle préfère garder le silence sur des sujets d’une importance capitale pour son parti. Aujourd’hui, au PDCI, personne ne peut affirmer avec exactitude le nombre exact des membres du bureau de l’UFPDCI et les réunions qui s’y tiennent. L’immobilisme et la mollesse d’Henriette Dao est désormais de notoriété publique. En plus, cette dame n’a ni verbe, ni la détermination et l’engagement pour la cause du PDCI. De plus en plus les militants du parti sexagénaire se demandent pour quelle véritable raison, l’appareil du parti s’est mis à la disposition de Dao Henriette au détriment de Coffie Léopoldine lors du dernier congrès de l’UFPDCI. D’autant plus qu’il est aujourd’hui prouvé que l’ex-ministre de la famille du Président Bédié est, en mille lieux, au-dessus de son successeur. En réalité, en soutenant corps et âme la famille de Mamadou Coulibaly dans cette bataille, Henri Konan Bédié a commis une grossière erreur. Tant il est vrai que Dao Henriette est de plus en plus sclérosée et dépassée.

Où est passée l’âme des femmes du PDCI ?

Naturellement cette incompétence notoire de la première responsable de l’UFPDCI ne peut qu’avoir des répercussions sur la gent féminine au sein du PDCI. Pourtant, une incursion dans l’histoire de ce parti montre bien que les femmes ont toujours été au-devant des combats d’arrière-garde. En effet, qui ne se souvient de la mémorable marche des femmes du PDCI conduites par Marie-Koré sur Grand-Bassam pour la libération des anciens barons du parti tels que Mathieu Ekra, Gabriel Dadié, Auguste Dénis, etc… Qui ne se souvient également du rôle capital joué en Côté d’Ivoire par l’Association des femmes ivoiriennes (AFI) sous l’impulsion de Jeanne Gervais, d’Hortense Aka Anghui, etc… Mais aujourd’hui, l’esprit de combativité d’engagement qui caractérisait les femmes du PDCI a irrémédiablement foutu le camp. Par la faute de la première responsable qui n’a pu organiser son équipe et lui donner une culture d’opposition. Même lors de l’enrôlement des Ivoiriens, l’on n’a pas senti Henriette Dao mobiliser les femmes du parti et leur donner le mot galvanisateur pour réussir cette opération à tout le moins capitale pour Henri Konan Bédié. Aujourd’hui, le constat est clair et sans équivoque : l’UFPDCI est une coquille vide. Car elle ne fonctionne pas et n’est pas non plus présente sur le terrain comme cela se doit. En fait l’union n’existe que de nom désormais. Au lieu de s’adjoindre des femmes expérimentées et dynamiques Mme Dao préfère plutôt s’en séparer bassement. C’est le cas, notamment, de Mme Véronique Aka Amanan à M’batto qu’elle a destituée sans aucune raison valable, alors même qu’elle est plus présente sur le terrain que n’importe quelle autre femme du PDCI. C’est aussi le cas de dame Kané Brigitte qu’elle a fait limoger de la vice-présidente de l’UFPDCI au motif qu’elle serait une pro-Charles Banny. Au PDCI-RDA, les cas d’injustice et d’arbitraires qui portent immanquablement l’estampille d’Henriette Dao sont légion. Pour sûr, l’UFPDCI, sous Henriette Dao, est véritablement en danger. Cette structure spécialisée du parti se meurt. Et cela n’est pas sans conséquence pour Henri Konan Bédié qui, évincé du pouvoir en décembre 1999, ambitionne de reconquérir vaille que vaille son fauteuil. En tout cas, la preuve est désormais donnée qu’avec Henriette Dao, le « sphinx » de Daoukro ne peut réellement compter sur l’UFPDCI dans sa stratégie de reconquête du pouvoir d’Etat.

Michel Ziki
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