Le FPI ou le régime des monuments

Les monuments, on n’en a connu sous le règne du Fpi. Des plus grands ou plus petits en passant par les plus rutilants, les ivoiriens ont été servis. Les refondateurs ont rivalisé en génie dans la construction des monuments. Les sommes colossales ont été englouties dans ces vanités au détriment de la souffrance des populations qu’on dit gouverner. S’il y a une palme d’or à décerner à Laurent Gbagbo et à ses camarades pour service rendu à la nation, après leurs dix années de règne cauchemardesque, c’est bien pour les nombreux monuments qu’ils bâtissent à travers tout le pays et qui, au lieu de nous être favorable, ont accru les difficultés de circulation sur les routes très dégradées. On s’en doutait, du moins on ignorait que la construction des monuments était inscrite au chapitre des grands travaux dans le programme de gouvernement des apprentis politiciens que le sort a imposé à la Côte d’Ivoire pendant l’hiver 2000. Depuis lors, les sculptures édifiées, pour conserver la mémoire des disparus pillent dans tout le pays comme si le pouvoir de nos chers refondateurs tirait sa force de ces ouvrages. On se l’explique difficilement que des personnes qui se font appeler abusivement socialistes fassent fi de la paupérisation insolente des ivoiriens pour investir dans des monuments. Que recherchent-ils ? Ça nul ne le sait. Mais, l’opinion retient à cette heure de tous les bilans que les frontistes ont à leur actif, dans la gestion du pouvoir, l’érection des monuments. Car de mémoire d’ivoirien, aucun pouvoir n’a bâti autant d’édifices. Monument aux morts, statut de la liberté sont des ouvrages du régime des monuments.
JN