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Politique Publié le mercredi 6 janvier 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Pagaille sur la liste électorale - Attéby Williams, membre de LMP : "Personne ne peut affirmer que les élections puissent se tenir aux dates indiquées"

Le député Fpi de la commune de Yopougon, Attéby Williams était l’invité de la coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo, le mardi 5 Janvier 2010 à Cocody les Perles. Membre du collège des experts de La Majorité Présidentielle, le chargé des réformes juridiques au Fpi dit ne pas croire en la tenue des élections début Mars.

Le député Attéby Williams n’est pas content de l’opérateur technique Sagem. Lors des échanges avec la presse hier sur le thème, «La vision institutionnelle du candidat Laurent Gbagbo», il a accusé l’entreprise de Sidi Kagnassi de vouloir exclure des milliers d’Ivoiriens de la liste électorale définitive. ‘’Avec les retards et les modifications de certaines clauses du contrat liant l’Etat à Sagem, nous payons le prix du cadre institutionnel mal structuré dans l’exécution du contrat passé avec cette société…Malgré le coût excessif des prestations payées à Sagem (plus de 140 milliards de francs), personne ne peut affirmer aujourd’hui, sans crainte d’être pris à défaut par la réalité, que les élections puissent se tenir aux dates indiquées pour que les Ivoiriens apprécient dans les faits, la nouvelle vision institutionnelle du Président Laurent Gbagbo’’, a-t-il dit d’entrée de jeu. Pour lui, c’est bien le RHDP qui a fait venir l’opérateur technique Sagem ‘’responsable de cette pagaille’’ constatée lors des réclamations. Ulcéré par cet état de fait, le député Fpi de Yopougon a donc demandé à l’opinion publique Ivoirienne de commencer à donner de la voix. ‘’Aujourd’hui on s’apprête à exclure en toute légalité des milliers d’Ivoiriens qui sont sur des fichiers orphelins au nombre de 21milles… Avec Sagem, on assiste à une affaire de vaste escroquerie. On a pu faire la guerre, on a pu faire venir Sagem, on a failli mettre la Côte d’Ivoire sous tutelle pour un individu et aujourd’hui on va exclure des milliers d’Ivoiriens du fichier électoral. Et si c’était Ouattara qui avait des données incomplètes que ferions-nous ? Au nom de quel principe doit-il avoir plus de droit que les autres ? Quand on veut régler une crise, il ne faut pas remplacer les frustrations des uns par les frustrations des autres. Le coût des élections, c’est une tragédie nationale…Il y a beaucoup de personnes pour lesquelles les données sont incomplètes et qu’on veut exclure par la faute de Sagem. Et ça sera une fraude et moi j’appelle les Ivoiriens à se soulever pour protester contre ça’’, a martelé Attéby Williams très amer. Faisant l’état des lieux de sa tournée qui l’a conduit dans les villes de Daloa, Issia, Vavoua et Zoukougbeu, Attéby Williams a fait deux constats majeurs qui se dégagent sur le terrain. ‘’Primo, j’observe que le contentieux électoral se déroule mal pour un certain nombre de raisons. La plupart du temps, les hommes se concentrent sur le fait de se battre pour figurer sur la liste, que de faire en sorte que ceux qui sont dûment inscrits y soient…Mais on est tellement concentré à être soi-même sur la liste qu’on a presqu’oublié la situation de ceux qui y sont alors qu’ils ne devaient pas y être. Deuxièmement, je constate que des partis politiques paralysent le rôle de certaines CEI. A Vavoua par exemple, les CEL qui sont les commissions électorales locales qui sont le premier niveau du traitement du contentieux, ont décidé de siéger deux fois dans la semaine…Aujourd’hui, le MPIGO, le MJP, le MPCI qui sont tous de le même rébellion et qui ont chacun deux représentants y compris ceux du RDR, sont super majoritaires dans la CEI. Et leurs actions bloquent la délibération de la CEI. Ils sont partout et ils paralysent le fonctionnement des institutions’’, a déploré le juriste qui n’a pas manqué de se prononcer sur le pillage économique orchestré par la rébellion qui s’adonne au trafic du cacao Ivoirien vers le Burkina-Faso. ‘’C’est avec regret et un regret profond que la ville de Vavoua est le port sec du Burkina-Faso au vu et su de tout le monde. J’ai vu de mes yeux des camions entiers immatriculés Burkina-Faso remplis de cacao qui prennent la route de ce pays. Je trouve que c’est un scandale surtout après les accords de Ouagadougou. Il y a une vraie mafia dans cette rébellion qui s’est installée. Cette situation n’a pas l’air d’occuper quelqu’un sur ce qui apparait comme une exploitation économique d’une colonie par une métropole…Donc je suis revenu plus inquiet que rassuré de la tournée que j’ai effectuée dans ces régions là, à l’occasion de l’étude sur le contentieux électoral’’, a-t-il conclu.

Dosso Villard
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