ADO, en visite à Adzopé, Azaguié-gare, Yakassé-Attobrou - Alassane Dramane Ouattara à Akoupé : “Que la CEI ne se laisse pas intimider”

Tam-tam, fanfare, danses traditionnelles. Le peuple Attié Kétin d'Akoupé a sorti hier, le grand jeu pour réserver un accueil chaleureux au Dr. Alassane Dramane Ouattara, en tournée depuis trois jours, dans l'Agnéby pour présenter son programme de Gouvernement. Le moins qu'on puisse dire, c'est que par la mobilisation des populations d’Affery et d’Akoupé et la présence de la notabilité au grand complet avec à sa tête, le chef central, Nanan Yao Lambert, les Attié Kétin ont exprimé leur aspiration au changement au vu des souffrances des populations. Lesquelles souffrances s'accentuent de jour en jour au fur et à mesure que l'élection présidentielle est reportée. "Je suis contre cette manière de faire" a martelé le candidat Ouattara. Aussi, en appelle-t-il à la tenue des élections à la date proposée par le cadre permanent de concertation, le 03 décembre dernier. "L'année 2010 doit être celle des élections pour mettre fin aux souffrances des Ivoiriens" a recommandé ADO. Pour ce faire, il a invité la commission électorale à prendre ses responsabilités en réalisant en toute indépendance les tâches qui sont les siennes. " C'est pour cela, dit-il, j'encourage la CEI à ne pas se laisser intimider". En tout état de cause, le candidat Ouattara estime qu'au vu des résultats obtenus dans le cadre de l'enrôlement électoral, c'est-à-dire plus de 5.300.000 recensés sans problèmes et plus de la moitié des cas litigieux traités, la liste électorale définitive peut être valablement disponible au plus tard fin janvier. "Il faut qu'en mars au plus tard, nous ayons des élections présidentielles pour changer la Côte d'Ivoire" a réclamé avec vigueur ADO. Pour lui, changer la Côte d’Ivoire, c'est apporter du bonheur au pays et à ses habitants. Il a alors dit à ses compatriotes que "le découragement n'est pas ivoirien" comme aimait à le dire le premier président de la Côte d'Ivoire. L'espoir est permis dans le pardon et la réconciliation. Car, dira-t-il, "j'ai des solutions aux problèmes de mon pays". Et d'ajouter, "C'est pour vous et par amour pour mon pays que j'ai accepté d'être candidat à l'élection présidentielle pour le sortir de la misère. Oui, je suis candidat épris de paix, de la philosophie de Gandhi et de Félix Houphouët-Boigny". Il a fait savoir à ses compatriotes d'Akoupé qu'il a non seulement les solutions pour la Côte d'Ivoire, mais il a également les moyens de respecter ses engagements et la compétence nécessaire de le faire. Cette compétence, il la tient de sa riche et longue expérience acquise dans les arcanes des finances internationales. A ce titre a-t-il affirmé, « j’ai la confiance des bailleurs de fonds ». Et ce, pour avoir aidé et s’être occupé du redressement économique au Fonds monétaire international de 110 pays et pas des moindres (Ghana, Afrique du Sud, Nigéria…) sur les 185 dans le monde. « En tant que Banquier, je sais comment chercher l’argent, en tant qu’économiste, je sais comment gérer l’argent » a-t-il dit avec fierté. En claire, ses solutions ont fait recette ailleurs. Pourquoi pas en Côte d’Ivoire, a-t-il dit en substance. Et de dire que certains politiciens tentent d’ironiser sur son programme de gouvernement. A ceux-là, il dit que ce n’est pas leur faute, parce qu’ils « ne savent rien faire et n’ont jamais rien fait ».Selon le candidat Ouattara, son programme est réaliste car élaboré suite à des études d’experts sur le terrain qui ont fait sortir la cartographie des besoins de développement de chaque région. Il s’appuie en outre, sur l’expérience acquise au plan national quand Houphouët Boigny l’avait appelé auprès de lui pour sauver le pays. Il a rappelé qu’à cette époque, sa gestion rigoureuse des affaires de l’Etat avait remis le pays au travail et a pu mobiliser des ressources substantielles pour la construction d’infrastructures de développement telles que les deux Universités (Abobo et Bouaké), de nombreux centres de santé et d’écoles dont Akoupé en a bénéficié. C’est ce même travail, a-t-il affirmé, qu’il entend continuer si ses compatriotes lui en donnent l’occasion en l’élisant à la tête du pays. Il a annoncé quelques points saillants de son programme. Entre autres, l’accouchement gratuit des femmes, l’emploi des jeunes, la construction de quatre Universités, le crédit pour les projets des femmes etc. Pour terminer, l’ancien directeur général adjoint du FMI a demandé à ses compatriotes d’Akoupé de lui faire confiance en lui accordant seulement cinq ans pour changer la Côte d’Ivoire.

Ibrahima B. Kamagaté (Envoyé spécial)