Qualité : Bill Gates et les chocolatiers au secours des paysans !

La situation des producteurs de cacao préoccupe la société civile et les compagnies chocolatières. Une quinzaine d’entre elles appuyées par la Fondation Bill et Melissa Gates ont mis en route un Programme d’amélioration de l’économie cacaoyère (CLP). Coût près de 8 milliards Fcfa. «La lutte contre la faim et la pauvreté commence avec les petits producteurs », affirme Richard Rogers, chargé de programme. Ainsi, ce sont environ 75.000 producteurs ivoiriens qui vont bénéficier des activités du programme à travers 7 départements : Abengourou, Daloa, Duékoué, Issia, Soubré, Divo et San Pedro. «Le CLP est une excellente opportunité pour nous, non seulement pour continuer à travailler avec le secteur privé notamment avec la Fondation et surtout d’engager des relations solides avec une organisation dont le label est mondialement connu et reconnu », s’est félicité le ministre de l’Agriculture Amadou Gon Coulibaly. Ce programme va, en effet, permettre de bâtir une économie cacaoyère durable permettant de doubler, sur une période d’au moins 5 ans, les revenus du tiers des producteurs de cacao à partir de sources diversifiées. «Le gouvernement apporte son soutien total à la mise en œuvre de ce programme et assure que les actions qui y seront entreprises, seront prises en compte dans le cadre de la réforme en cours pour revitaliser le secteur », a expliqué le ministre Gon Coulibaly. Pour le président du comité de gestion de la filière Gilbert Ano, plus de 200 familles de planteurs sont concernés. Il a évoqué «son» programme de développement durable des filières dénommé Quantité, Qualité et Croissance. Ce programme vise à améliorer les revenus des producteurs par l’amélioration de la productivité et de la qualité du café-cacao. Tiré de la lettre de politique de développement des filières café-cacao, il s’agit de contribuer à promouvoir le bien-être socio-économique des paysans et à l’accroissement des revenus directs et indirects de la qualité des produits marchands. Mais les effets ne sont pas encore perceptibles. Le binôme café-cacao mobilise près de 800.000 producteurs et représente à peu près 40% des recettes d’exportation et contribue à hauteur de 10 % du Produit intérieur brut (PIB). C’est la raison pour laquelle tous les programmes concernant cette spéculation stratégique nous intéressent au plus haut point.

Lanciné Bakayoko