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Sport Publié le jeudi 4 février 2010 | Fraternité Matin

Lu dans France Football «carnet d’une triste campagne» - Drogba : “Jamais, je n’ai eu de bonnes sensations…”

Dans son numéro 3 329 bis du 29 janvier 2010, le bi-hebdomadaire français France Football publie un journal de bord tenu par Didier Drogba lui-même durant la Can. Il nous apporte la preuve concrète de l’absence d’autorité de Vahid sur des questions pourtant élémentaires. Ou d’un manque de communication flagrant entre les deux leaders.

Dans ce carnet, Didier Drogba parle de la frayeur d’Adebayor qui a déteint sur les joueurs ivoiriens. De la panique de Kolo. Il raconte ses nuits blanches et ses idées noires. Il révèle que lui et ses coéquipiers n’avaient qu’une seule envie : quitter l’Angola, le plus vite possible. Puis Drogba se met à raconter ce qui paraît bien comme une confidentialité politique. A quoi cela sert-il d’expliquer cela aux simples lecteurs de FF : «Le président de la Fédération Ivoirienne, en contact avec Laurent Gbagbo, le président du pays, nous explique pourquoi la Côte d’Ivoire doit finalement rester, pour ne pas trahir l’Angola, un pays qui a soutenu le nôtre il n’y a pas si longtemps…la décision ne nous appartient pas. On s’incline…» On savait que les joueurs avaient été effrayés, mais sincèrement, pas à ce point. Les joueurs ghanéens ou les Burkinabè ont moins paniqué que les nôtres. Nos Eléphants seraient-ils plus peureux, moins «garçons» ? Drogba écrit par ailleurs : «Je n’ai pas dormi de la nuit. Impossible… j’avoue, j’ai vraiment peur. D’un coup, on devient un peu parano et on voit des dangers partout …on a vraiment la trouille.»
Jusqu’ici, ça passe. Même s’il est sûr que pour aller loin dans une compétition, il faut être plus courageux que cela. Les joueurs ghanéens étaient à Cabinda. Au deuxième tour, ils sont allés à Luanda barrer la route aux Angolais avec toutes les intimidations et la pression que l’on connaît. Ils ont éliminé le pays organisateur sur son terrain et sont partis en finale.

Les raisons d’une débâcle

Là où ça ne va plus, c’est quand le vendredi 15 janvier, donc après toutes les séances d’entraînements et le match contre le Burkina quatre jours auparavant, Drogba écrit dans son carnet de bord : «On souffre sur ce terrain plein de sable. On dirait même parfois que l’on joue sur une plage». Mercredi 27 janvier, il inscrit ceci: «La désillusion est trop cruelle. Rentrer bredouille, et aussi vite, personne n’y avait songé. De toute façon, jamais durant cette compétition, je n’ai eu de bonnes sen­sations. Je m’enfonçais à chaque appui, je me faisais dépasser par mes défenseurs, même quand j’avais un mètre d’avance, je ne comprends vraiment pas…» Pourquoi dit-il à la fin qu’il souffrait sur le terrain ? Et comment se fait-il que les Algériens sont venus les éliminer sur ce même terrain ? Sont-ils de plus brillants joueurs de Beach soccer?!
La grande question est de savoir comment cela se fait-il que Drogba fut aligné à tous les matches? Si c’est lui Drogba qui s’entêtait à vouloir jouer, pourquoi Vahid ne lui a-t-il pas expliqué «son mètre de retard» ? Si Drogba lui-même ne s’en rendait pas compte, Vahid n’aurait-il pas dû s’en rendre compte, lui le sélectionneur, l’observateur assidu des entraînements et des matches ? Lire cela après est …révoltant, rageant. Laisser sur le banc des poids légers comme Baky, Kader et Aruna pour quelqu’un qui n’a jamais eu de bonnes sensations, qui s’enfonçait sur ses appuis et qui se faisait dépasser par ses adversaires directs même avec un mètre d’avance, fut donc préjudiciable. Mieux, Didier Drogba n’a jamais été remplacé en cours de match, de deuxième mi-temps. La faute est capitale. Et la responsabilité de Vahid Halilhodzic entière.

Nasser EL FADEL
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