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Politique Publié le mardi 9 février 2010 | Le Mandat

Les avocats des accusés montent au créneau

Hier, à l’hôtel du Golf sis à la Riviera, les avocats des accusés dans l’affaire « fraude à la commission électorale indépendante (Cei) » ont tenu, pour la première fois, à éclairer l’opinion nationale et internationale sur cette affaire. Au nombre de quatre (4), ils ont exposé sur les problèmes de forme et de fond sur cette affaire avant de tirer les conclusions. Aucun détail n’a été épargné.

Ce sont maîtres Jean Chrisostome Blessy, Soungalo, Ahoussou Jeannot et le Bâtonnier Emmanuel Assi, tous avocats à la Cour, qui animaient cette conférence de presse. Comme précision, Maître Ahoussou Jeannot a fait savoir qu’ils étaient là leur qualité d’Avocats des mis en cause en non avocats d’un quelconque parti politique. Prenant le premier la parole, pour se prononcer sur la forme de cette affaire, le Bâtonnier Emmanuel Assi a fait savoir que le point de presse tenu par le procureur Diakité est une violation de la loi. Pour lui, ses clients ont été accusés gravement d’avoir fraudé par adjonction de noms de pétitionnaires non ayants- droit sur la liste électorale. Cette accusation ressort du rapport du procureur Diakité. Selon le Bâtonnier Emmanuel Assi, il ne s’agit pas d’une enquête, mais d’une parole accusatrice qui est insusceptible d’établir quelque culpabilité que ce soit. Pour lui, une parole accusatrice, ne peut pas fonder une culpabilité. De plus, les membres de la Cei, bénéficient d’une immunité judiciaire selon une disposition de loi votée par l’Assemblée nationale. Alors, on ne peut pas poursuivre, rechercher, juger ou détenir les membres de la Cei. Cette loi doit être respectée. Malheureusement, c’est le gardien des lois qui ordonne qu’on adresse des convocations aux membres de la Cei. Ce gardien a ainsi violé la loi et s’étonne que le président Mambé ne réponde pas à la convocation de la police judiciaire. Pourtant, nul ne doit violer la loi ou se rendre complice de la violation de loi. Sur les membres de la Cei donc, une enquête judiciaire n’est pas faisable. De plus, le rapport de cette prétendue enquête judiciaire ne l’est pas, tout simplement parce que selon l’intervenant, une enquête judiciaire n’a pas pour but d’informer le public. Elle est faite à destination du procureur de la république. Elle est secrète a-t-il dit, avant de poursuivre qu’elle s’impose à tous ceux qui concourent à cette enquête administrative. Pour lui, ce rapport d’enquête est un rapport sui-généris, c’est un rapport canada-dry, c’est-à-dire semblable à cette limonade qui a le goût, la couleur et l’odeur du whisky mais en réalité, qui ne l’est pas. Cette enquête est porteuse d’une accusation .Me Ahoussou Jeannot a ajouté que bientôt, le procureur Diakité sera poursuivi parce que son rapport est truffé de fautes tant intellectuelles que juridiques. Mais aussi et surtout s’est-il livré à un empoissonnement mental des Ivoiriens. Il a accusé la justice ivoirienne d’être à 80% à l’origine des problèmes de la Côte d’Ivoire. Il a conclu que Mambé n’a pas fait du faux parce que, s’il voulait tricher, il n’en aurait pas parlé au président de la république, ni au premier ministre, ni aux commissaires centraux non plus. Pour Me Jean Chrisostome Blessy, « c’est une enquête commanditée » car c’est pour la première fois en Côte d’ivoire, qu’une enquête aboutit aussi rapidement. C’est ce qui explique la lecture balbutiée du procureur Diakité a-t-il dit. Pour lui, un parquet avisé devrait saisir le Garde des Sceaux, ce qui n’a pas été le cas. Il a martelé que « dans l’humilité et dans la froideur, Mambé défendra son honneur, car il n’est pas justiciable devant les tribunaux.

NEA
Ph. : Bakary
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