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Société Publié le mardi 9 février 2010 | Nord-Sud

Pourquoi l`intérieur est plus touché

Depuis pratiquement une semaine, les populations ivoiriennes subissent de nombreux désagréments à cause des grosses coupures d'électricité.
Malheureusement, les villes de l'intérieur sont les plus touchées par cette «pénurie» de courant.

L'électricité est devenue une parcimonie en Côte d'Ivoire. Depuis le mardi 2 février, les populations assistent impuissantes à l'interruption intempestive de la fourniture de l'électricité, plongeant ainsi plusieurs régions dans l'obscurité. Ce délestage d'envergure et récurrent touche gravement plusieurs villes de l'intérieur. Il s'agit entre autres de Bouaké, de Man, de Yamoussoukro, de Korhogo, d'Odienné, de Soubré, d'Abengourou. Si dans ces communes, les coupures de courant peuvent durer plusieurs heures, ce n'est pas encore le cas dans la capitale économique. A Abidjan, l'on assiste plutôt à un délestage quasi-modéré et qui ne touche pas forcément tous les quartiers. Du coup, les populations de l'intérieur du pays estiment qu'elles sont les plus lésées par les grosses coupures de courant, dans la mesure où elles n'arrivent plus à vaquer à leurs activités. Selon des sources bien informées, l'objectif ne vise pas à défavoriser les villes de l'intérieur au profit de la capitale économique. Mais, il s'agit de préserver le centre névralgique de l'économie nationale que représente la ville d'Abidjan. Justement, lors de la conférence de presse animée le 2 février par les acteurs du secteur, le directeur de l'électricité, Simon Eddy, a annoncé ceci : «On privilégie pour l'instant les industriels pour le temps que nous pouvons. En cas de délestage, les zones hospitalières seront servies.» Selon lui, les industriels consomment plus de la moitié de la consommation nationale. Il serait donc suicidaire pour l'économie du pays de les priver totalement d'électricité. «Toutes les localités du pays, sans exception, vont être plongées dans le noir», a souligné le directeur de l'électricité au cours de cette rencontre qui a réuni également les directions de la Cie, de la Sopie et de l'Anaré. Pour ce faire, le ministère de tutelle va valider chaque semaine, différents programmes de délestage. En effet, en début du mois de février, l'Etat a entamé des programmes de délestage pour faire face à un déficit de production de 150 mégawatts (MW). A l'origine, une avarie sur le parc de production de la centrale thermique d'Azito qui provoque des difficultés d'approvisionnement. Une des turbines à gaz d'une capacité de 150 MW est en panne et sa réparation va durer quatre mois (février à mai). Même si les responsables d'Azito ont annoncé que tout pourra rentrer dans l'ordre d'ici fin mars. Au dire des acteurs, le secteur de l'électricité en Côte d'Ivoire a perdu son énergie à cause d'un défaut d'ouvrage dû à un manque ou retard d'investissement. La mise en place des équipements n'a pas suivi la croissance démographique. Et les gros investissements dans le secteur datent d'au moins 20 ans. Conséquence : les lignes sont régulièrement surchargées et surchauffées. Ce qui réduit la durée de vie des équipements. Puisque les installations qui doivent faire l'objet d'entretien, sont constamment utilisées et surexploitées. Aujourd'hui, l'un des derniers investissements n'est rien d'autre que celui de la centrale de production de Ciprel III d'une capacité de 110 MW. Mais, il est toujours à l'essai. Face à cette situation difficile marquée par les grosses coupures de courant, Simon Eddy a indiqué qu' «il faut économiser l'énergie parce qu'il y a déficit de production. Il faut changer de comportements dans la consommation, en espérant avoir le retour du groupe d'Azito en avril ou début mai 2010.»

Cissé Cheick Ely
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