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Sport Publié le lundi 15 février 2010 | Notre Vision

Passer le brassard à Kader

Il y a de cela quelques années, l’équipe de football de Côte d’Ivoire était à la recherche de ses repères. Tant le navire ivoire était à la quête d’un capitaine, digne, capable de conduire ses coéquipiers à bon port. C’est dans cette atmosphère de désespoir que le choix des dirigeants de la maison en verre, la FIF s’est porté sur l’enfant de Gnaprahio, Didier Tébily Drogba, l’international attaquant des blues de Chelsea. Ce fut un ouf de soulagement. Intrépide et opiniâtre aux premières heures de la destinée de l’équipe nationale ivoirienne à lui confié par Jacques Anouma, Didier Drogba a réussi en si peu de temps à faire l’unanimité autour de sa personne. Détourné par la mission qui lui a été confié en vue de donner à cette équipe nationale une âme, ses lettres de noblesse, Didier Drogba, alors adoubé par les ivoiriens sera imbu de sa personne et n’aura d’égard que pour sa mère et peu de considération pour son père. Orgueilleux à souhait et devenu intouchable parmi les siens, Didier Drogba, capitaine des Eléphants footballeurs se chargeait d’être partout à la fois. Tantôt encadreur, tantôt coach, tantôt DTN. Annoncé comme le messie par Anouma qui lui voue un culte et une considération déconcertante, Didier Drogba ne sera en réalité qu’une étoile filante, qui brille et s’éteint peu après. Jamais Didier Drogba n’a remporté une coupe au cours d’une compétition d’envergure. En témoignent ses grands rendez-vous manqués tant en Europe qu’en Afrique. Alors question. Drogba serait-il poisseux ou souffrirait-il d’une malédiction ? A cette interrogation, nous sommes enclin à répondre par l’affirmative. Mais, ce dont nous sommes convaincus, c’est qu’il n’est pas rassembleur. Et il vient de faire plonger à nouveau les ivoiriens amoureux du ballon rond dans une tristesse profonde. Au point que les populations ivoiriennes dans leur ensemble voient en lui un anti patriote, exigent aujourd’hui que le brassard de capitanat lui soit dépossédé au profit de Kader Kéita, l’enfant prodige, respectueux et patriote convaincu. Qui connait les réalités africaines et ivoiriennes. Ne se plait-il pas à dire qu’il est fier d’être bété de Gagnoa, une langue qu’il parle d’ailleurs couramment et parfaitement. A cela, il faut ajouter ses qualités de prise de responsabilité et son spirit fighting , qui font de lui, un homme à l’esprit gagneur, combattant et intrépide. Des qualités acquises depuis la rue où le petit popito a appris à se faire et défendre les siens. Sans faux fuyant, le fils de Makan Kéita fait montre de ses qualités footballistiques et de son patriotisme indiscutable. Ce, à la grande différence de Didier Drogba qui, ayant longtemps végété dans les steppes de l’occidentalisation exacerbée depuis sa tendre enfance, se moque des siens. Oubliant du coup qu’un tronc d’arbre a beau séjourné dans l’eau ne deviendra jamais un caïman.

Athanase Zéga
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