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Économie Publié le mardi 23 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Les solutions de deux experts

Du 24 novembre au 3 décembre 2008, s'est tenue à Marrakech (Maroc) une formation sur les systèmes énergétiques en Afrique. La présentation de la situation énergétique de la Côte d'Ivoire a été assurée sur la base d'un document établi par deux experts, Koffi Koménan et Serges Koman Yapo, chargés d'études à la direction de l'Energie du ministère des Mines et de l'Energie. Dans ce document détaillé, des solutions sont esquissées en guise de réponse à apporter à la question du manque d'énergie. Les deux experts soutiennent que " la flambée des cours du gaz naturel ivoirien dont le taux est indexé à celui du pétrole sur le marché international, l'impact des cours pétroliers sur le prix de l'électricité, les changements climatiques " constituent des problèmes durables qu'il faut résoudre à travers des " solutions alternatives aux énergies fossiles (gaz, pétrole, NDLR) ". Ces solutions sont " l'hydroélectricité, l'énergie solaire, la biomasse énergie ". Les deux experts soutiennent que " le potentiel d'aménagement hydroélectrique " du pays est important : 1.905 MW, soit plus que le double de la consommation nationale aux heures de pointe. Dix-sept sites (Aboisso, Kocumbo, Singrobo,Tiassalé, etc.) et quatre cours d'eau (Bandaman, Cavally, Comoé, Sassandra) par eux, ont été identifiés, sur la base d'études préalables. Selon eux, un barrage construit à Soubré sur le Sassandra pourrait produire 328 MW, soit un peu plus que la production (300 MW) d'Azito, la plus grande centrale thermique actuelle du pays, Azito. Le plus petit barrage pourrait être érigé à Drou (département de Man) et pourrait produire 16 MW, soit un peu moins que la production du plus vieux (1959) barrage hydroélectrique du pays : Ayamé 1.
Pour ce qui concerne l'énergie solaire, une étude menée par la Société internationale d'énergie solaire (ISES) indique que les caractéristiques du rayonnement solaire en Côte d'Ivoire sont suffisamment considérables : 5.000 Wh/m2 dans le sud contre 5.342 dans le nord. Toute chose qui, selon nos deux experts, peuvent aider aux " exploitations individuelles pour éclairage domestique, installations privées de chauffe-eaux solaire à usage domestique, installations privées de séchoirs solaires pour les coopératives de café et de cacao ".
Quant à la biomasse énergie qui fait partie des Energies renouvelables (EnR), les deux chargés d'études du ministère des Mines et de l'Energie soulignent qu'elle concerne la " production d'électricité à partir des déchets urbains " telle la décharge d'Akouédo ou la " production d'électricité à partir des résidus agricoles, comme la cabosse de cacao (dont la Côte d'Ivoire est la première productrice mondiale, NDLR), la balle de riz, la sciure de bois, la bagasse de canne, etc. ".
Problème toutefois. Les coûts pour l'installation d'énergies renouvelables sont prohibitifs, du moins par rapport à l'investissement pour l'énergie thermique. Nos deux experts relèvent par exemple qu'un projet pilote d'électrification de cinq villages par une microcentrale solaire coûterait environ 2 milliards FCFA.
Par ailleurs, selon Léon Emmanuel Monnet, il faut plusieurs années pour construire un barrage hydroélectrique alors qu'en un an, il est possible de construire une centrale thermique.
André Silver Konan

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