Col-major Nicolas Kouakou, aux ``grevistes`` du CCI : “Que nos jeunes frères reviennent à la raison”

Le colonel-major Nicolas Kouakou, commandant du Centre de commandement intégré (Cci), a fait une adresse, hier, à ses hommes. Cet appel au calme fait suite à la ''grève'', mercredi, des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn). « Je voudrais dire à nos enfants, à nos jeunes frères que c'est un problème qui est connu de tous. Moi-même j'étais dans la zone, il y a deux semaines de cela, nous en avons débattu. Toutes les autorités ont été saisies, le ministre même a été saisi, la Primature aussi. Ils sont un peu pressés », a déclaré Kouakou Nicolas, parlant de la revendication des soldats du paiement de leurs arriérés de primes. Kouakou Nicolas explique également la lourdeur de la procédure de décaissement des fonds destinés aux soldats. Pour ce qui est de la demande d'intégration, il a précisé ce qui suit : « Emargeant au budget de l'Etat, il y a des dispositions pratiques à prendre. Les problèmes qu'ils évoquent, sont réels, mais qu'effectivement des solutions seront trouvées puisque tout est à l'étude et tout est pris en compte ». Poursuivant, le militaire s'est voulu plus convaincant : « Il faut que nos jeunes frères reviennent rapidement à la raison parce qu'ils sont appelés à être des policiers. Ils vont intégrer l'Ecole de police pour une formation. Donc, il faut qu'on évite de se syndicaliser, d'avoir des mouvements d'humeurs par des arrêts de travail ».

Il faut noter que le patron du Cci a tenu ses propos au terme de la traditionnelle rencontre des généraux au siège du Cci à Yamoussoukro. Cette 1ère rencontre de l'année a regroupé autour des généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, leurs homologues Amoussou Fernand (Onuci), Autran (Licorne) et Brindou M'Bia de la Police nationale. Après une heure de conclave, les hôtes du colonel-major Kouakou Nicolas, patron du Cci, se sont retrouvés en plénière dans la « Salle Onuci ». Ils ont fait le point du déploiement du Cci, parlé de l'harmonisation des effectifs. En divers, ils ont évoqué la vie des unités sur le terrain, les problèmes de matériels conventionnels pour le maintien de l'ordre. Au dernier point, il a été question du départ du commandant de la Force Onuci, le général Amoussou. Il finit son mandat à la fin du mois de mars et va quitter définitivement la Côte d'Ivoire.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro