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Sciences Publié le samedi 13 mars 2010 | Nord-Sud

Science sans conscience…

Le recours presque systématique aux examens médicaux, aujourd’hui, étonne beaucoup d’anciens qui restent nostalgiques de l’époque où les médecins, et même des infirmiers et sages-femmes prescrivaient des traitements efficaces en écoutant simplement un malade. Toutefois, leur nostalgie ne doit pas faire perdre de vue l’amélioration considérable apportée aux soins de santé par les moyens modernes. Ils permettent plus de précisions dans les diagnostics et évitent les erreurs aux conséquences imprévisibles. Le hic, c’est que ce changement s’est fait sans tenir compte du tort qu’il pouvait faire aux patients, surtout les moins nantis. Désormais, ils doivent payer de l’argent pour voir un médecin, payer pour savoir ce dont ils souffrent, puis payer encore avoir des médicaments. Dans le public, malgré la subvention, les coûts des prestations restent élevés pour la majorité des Ivoiriens. Commençons par la consultation. Dans les hôpitaux les plus fréquentés tels que les Centres hospitaliers universitaires (Chu), son prix varie entre 3.500 Fcfa et 5.000 Fcfa. Concernant les examens médicaux, c’est presque le même tableau. Le test de Vidal (fièvre typhoïde) coûte 3.500 Fcfa. La goutte épaisse (paludisme) est à 1.500 Fcfa, quand l’échographie coûte 10.000 Fcfa. Ce sont les tarifs fixés par le ministère de Santé et de l’Hygiène publique. Il faut y ajouter tous les frais officieux qui gangrènent nos établissements sanitaires. Conséquence, aujourd’hui, beaucoup de malades se détournent des hôpitaux pour l’automédication, avec l’espoir de soigner à moindre coût. Certains trouvent la mort dans cette aventure. En voulant améliorer les soins de santé, on a créé un autre problème de santé public. N’est-ce pas pour décrier une telle évolution inconsciente de la science, que le médecin et écrivain-humaniste français, François Rabelais, a affirmé que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ?» Tant qu’il n’y aura pas une politique sanitaire capable de soulager les populations des dépenses supplémentaires engendrées par les examens médicaux, les malades continueront d’être ruinés.


Adélaïde Konin
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