Bouaflé : assassinat d’un enseignant - Deux membres de la Fesci arrêtés

Plus de 72 heures après l’assassinat de Kouamé Simplice, enseignant des Sciences de la vie et de la terre (Svt) au collège moderne de Bouaflé, la police vient d’interpeller deux responsables locaux de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Il s’agit du secrétaire à l’organisation, Kouamé Bi Bohué Sébastien alias « général Zax », et un certain Boukary, responsable de section au collège moderne Bandama. Selon une source policière, le second serait l’ex-copain de la jeune fille que transportait l’enseignant au moment de son assassinat. C’est après plusieurs heures d’interrogatoire que les éléments du commissaire Kouassi Yao Albert sont parvenus à lui arracher le nom de ce dernier. Dans son procès verbal, Zébo Christelle, 16 ans, en classe de troisième dans le même établissement que son enseignant tué, a reconnu que Boukary fut son petit ami à un moment donné. Il l’aurait violemment menacé verbalement il y a quelques jours de cela. « Tu as osé me quitter pour ce type. Si tu ne reviens pas sur ta décision, quelque chose de grave va se produire », aurait menacé Boukary, selon la jeune la fille, qui jusque là reste muette sur l’identité de celui qui a tué à bout portant Kouamé Simplice dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Selon les enquêteurs de la police, la jeune fille se refuse à leur fournir la moindre information susceptible d’arrêter le meurtrier toujours en cavale. Son silence lui a valu d’être déférée avant-hier en fin d’après-midi à la maison d’arrêt de la ville. Le commissariat de police a dû renforcer son dispositif sécuritaire. Des membres de la Fesci ont plusieurs fois tenté d’y observer un sit-in pour protester contre l’interpellation de leurs responsables. Du côté du collège moderne, une marche des élèves est annoncée sur le commissariat de police. Mais cette fois, pour encourager les forces de sécurité dans la recherche de la vérité sur le meurtre de leur formateur. En attendant l’inhumation de Kouamé Simplice le 10 avril prochain, la ville retient son souffle.

Inza D.Kader
Correspondant Régional