x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 19 mars 2010 | Notre Voie

Rejet de l’entrée au gouvernement de Diamouténé Zié - Le RDR pris en flagrant délit de xénophobie

La dissolution du gouvernement, le 12 février, par le chef de l’Etat ivoirien et les tractations qui ont suivi dans les états-majors des partis politiques pour la désignation des ministres du gouvernement Soro II ont révélé des faits inédits. Insoupçonnés jusque-là. On le sait, la bataille a été rude au PDCI, à l’UDPCI, au MFA, au RDR, pour ne citer que ces formations, pour le choix des cadres devant siéger au conseil des ministres. Ces partis politiques ont dû se résoudre à remplacer des ministres, jugés inamovibles par le passé, comme Patrick Achi, Rémi Allah Kouadio, Albert Mabri Toikeusse, Amadou Gon Coulibaly... Certaines sources avancent que de chaudes discussions ont précédé la nomination des cadres de la formation d’Alassane Ouattara. On a assisté, au dire des mêmes sources, à des échanges verbaux qui ont largement dépassé le simple cadre d’arguments rationnels. C’étaient des histoires rocambolesques dont la palme est revenue au RDR. Au cours de ces débats de désignation de cadres pour entrer au gouvernement, on a jeté aux oubliettes les qualités intellectuelle et humaine, le charisme ou l’expérience professionnelle des gens à choisir. Mais on s’est plutôt appesanti sur des considérations ethniques et nationalistes. En effet, des sources bien introduites dans le cercle du RDR ont indiqué qu’Alassane Diamouténé Zié, le directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Agriculture Amadou Gon Coulibaly, était pressenti pour succéder à son patron dans le présent gouvernement. Mais il a été recalé par une farouche campagne au sein de son propre camp politique. Des barons du RDR lui reprocheraient, selon nos informateurs, d’être d’origine burkinabé. La campagne était si agressive qu’elle a porté ses fruits et l’homme a été disqualifié au dernier moment. Qui l’eût cru ! Le RDR, qui a fait de son existence la défense des droits des étrangers contre ceux des nationaux et la lutte contre la xénophobie, est pris là à son propre piège. Il est pris en flagrant délit de xénophobie ou d’exclusion comme il aime à le dire. Deux leçons à tirer : la question de la nationalité intéresse tout le monde et le RDR vient d’en donner la preuve. Le parti de Ouattara n’est pas blanc comme neige, comme il le prétend, en matière de xénophobie. Mais il confirme surtout que les femmes et les hommes connus comme étrangers et qui n’ont pas donné la preuve de leur appartenance à la nationalité ivoirienne ne peuvent pas être les bienvenus dans le jeu politique. Comme dans le cas de la confection de la liste électorale. Serge Armand Didi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ