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Économie Publié le mercredi 24 mars 2010 | Le Temps

Exécution du programme économique 2009 et perspective 2010 - La Côte d’Ivoire vers le point d`achèvement de l’initiative Ppte

Philippe Egoumé, représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) en Côte d'Ivoire, était face à la presse hier, dans ses locaux à l'immeuble Sciam au Plateau. Au menu de cette rencontre, le point de l'exécution du Programme économique que l'Etat de Côte d'Ivoire a avec les institutions de Bretton Woods, la contre-performance constatée au niveau de la douane, la mise en œuvre du Dsrp. Mais aussi et surtout la réforme de la filière café cacao et les déficits dans le secteur de l'électricité et de l'eau potable. Au cours de cette rencontre qui s'inscrit dans la mouvance de la deuxieme revue du programme économique soutenue par la facilité élargie de crédits, la mission a noté une très bonne progression en 2009. Car, " malgré la crise financière mondiale, la croissance économique en Côte d'Ivoire s'est accélérée pour s'établir à 3,8% en 2009 entraînant une croissance par habitant positive pour la première fois depuis 1998. Ce qui est à saluer comme performance. S'agissant de l'inflation, disons qu'elle a été négative en raison de la flambée des prix du pétrole et des commodités alimentaires, notamment. Cette flambée a entraîné une croissance assez forte dans les pays de la sous-région dont la Côte d'Ivoire, en 2008. Avant de refluer en 2009 ", a dit M. Egoumé. En ce qui concerne la douane, le représentant du Fmi a donné les raisons de la contre-performance dans la collecte des recettes durant l'exercice 2009. (Voir encadré). "Globalement, l'exécution budgétaire en 2009 s'est soldée par un déficit budgétaire de 1,6% du Pib. Les recettes ont été proches de l'objectif initial ", a dit M. Egoumé. Poursuivant, il a ajouté que globalement la Côte d'Ivoire, en dépit du report des élections, l'Etat n'a pas eu trop de difficultés pour se financer. La Côte d'Ivoire a, en cela, des soutiens de la part du Fmi avec l'allocation du droit de tirage spécial de 172 milliards de Fcfa et le droit d'enregistrement de 5% sur le cacao exporté. Avec le bon comportement des cours de cette spéculation, cela a pu générer des recettes supplémentaires. Sans oublier les recettes pétrolières qui ont enregistré une légère hausse par rapport au niveau de recette attendue. Y compris l'émission d'emprunts obligataires et des lancements de titres, pour faire face à la dette domestique. " Une avancée majeure dans la droite ligne de l'objectif de l'initiative Ppte dans lequel le pays est engagé depuis mars 2009 ". A indiqué le représentant résident du Fmi. Pour 2010, l'Etat est très attendu sur la gestion de sa masse salariale avec la mise en place du fichier unique de référence à la fonction publique. Il ne faudrait pas oublier la question du déficit du secteur de l'électricité et de l'eau. "Il convient de préciser que chaque année, l'Etat investit 50 milliards de Fcfa par an, pour la subvention d'électricité. Egalement, l'Etat doit aider la Sodeci qui est également en difficulté et à qui il doit 12 milliards de Fcfa d'arriérés de consommation. L'amélioration de l'environnement des affaires et la mise en place des tribunaux de commerce traînent un peu. Il va falloir avancer pour rassurer les investisseurs. Par ailleurs, l'Etat va émettre des bons et des titres pour apurer ces passifs ", a indiqué le M. Egoumé qui croit fortement en la conclusion de la deuxieme revue du programme économique appuyé par le " Ecf " aux assemblées annuelles du Printemps de Fmi en avril prochain. En clair, la Côte d'Ivoire avance en dépit des chants de Cygne.
B. Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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