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Art et Culture Publié le jeudi 25 mars 2010 |

La Cote d`Ivoire Fete les 20 Ans du Zouglou

lebanco.net - Dans le cadre du Forum International sur le Zouglou (FIZ) qui se tiendra du 29 Avril au 1er Mai 2010, www.lebanco.net a rencontré Mr Serges Bruno PORQUET, l’un des créateurs du Zouglou. Interview ;

Lebanco.net : Mr Serges Bruno PORQUET, vous êtes résident aux USA, donc loin de la Cote d’Ivoire. Avez-vous eu vent de l’organisation des 20 ans du Zouglou ? Et comment êtes-vous lié à ce mouvement ?

Serges Bruno PORQUET : Je voudrais vous remercier de m’avoir sollicité pour cette interview sur la culture de mon pays. Oui, je suis aux USA depuis 1993, mais je suis en contact permanent avec mon pays. Donc, j’ai reçu la nouvelle du FIZ pour les 20 ans du Zouglou. Je vous ramène à toutes mes interventions médiatiques, depuis 1990 jusqu'à Life Magazine d’Octobre 2009, pour rappeler le cordon ombilical qui me lie au Zouglou en tant que l’un des créateurs de ce mouvement.

Lb.net : Qu’entendez-vous par interventions médiatiques ?

SBP : Ecoutez, le Zouglou a été créé en tant que danse et philosophie en 1986 au Lycée de Gagnoa par Christian Gogoua et moi-même. Puis il a été imposé à la cité universitaire de Yopougon, 2 ans plutard. Il a fallu attendre l’arrivée de Didier Bilé et autre Loubé pour imposer sa dimension musicale à toute la Côte d’Ivoire. En tant que créateur, ma première interview a été avec Leslie Roy de « La Voie » en 1990 en réponse à un article de Dan Moussa qui ridiculisait la philosophie et la danse à l’époque. Puis, il y a eu Tempo, la 5 Française, et « Rencontre » avec Degni Mecsens (un débat sur « le Zouglou et le Vohou-vohou, comme arts de récupération »). Tout ceci avec la bénédiction de Georges W S Aboké. Récemment, il y a eu mon intervention dans l’Inter du 4 Septembre 2009 suivie d’une page que Life Magazine a bien voulu me consacrer.

Lb.net : Etes-vous activement impliqué dans la vie du Zouglou ? Sinon, pourquoi ?

SBP : Il faut reconnaitre que non. Je pense que être à la base de la création d’un mouvement ne nous donne pas le droit d’en empêcher l’évolution. C’est spirituel de recevoir dans le seul but de partager et léguer sans agenda aucun. Je laisse le soin aux artistes et autres promoteurs culturels d’entretenir la flamme du mouvement. En plus, il ya Joe Christy (Christian Gogoua) avec les Waka (commissaire Wakouboué), Esprit, Bastos, Loubé (commissaire Loubé), Christian Gnagra, et des hommes de communication comme Moses Djinko, Alain Tailly et George Aboké qui sont témoins et garants du mouvement à Abidjan.

Lb.net : Que justifie donc votre sortie très musclée de Septembre dans l’Inter ?

SBP : J’ai un rôle de régulation, même si j’ai choisi de ne pas étouffer l’évolution naturelle du mouvement. J’ai senti qu’on voulait se servir du Zouglou pour faire de la récupération politique pour les présidentielles. Et là, je dis NON ! On veut associer l’origine du Zouglou au combat de la FESCI de 1990, et je dis NON ! Je pense avoir été entendu, puisque je n’ai plus rien entendu après cet article qui a suscité beaucoup d’intérêt.

Lb.net : Mais la FESCI et le Zouglou sont tous deux des mouvements universitaires de revendications qui se sont exprimés en 1990 à toute la Côte d’Ivoire. N’y a t-il pas une possible connexion ?

SBP : Je dis que les Asiatiques ont découverts une poudre avec laquelle ils faisaient des feux d’artifice pour se réjouir. Les occidentaux ont utilisé cette même poudre comme poudre à canon, puis pour fabriquer des munitions pour leurs armes. Il ya des gens qui utilisent ces armes pour se protéger, et d’autres pour tuer. Le Zouglou est à la base une philosophie de paix, de partage, et de tolérance dans une fraternité pure. Il n’y a pas de paix sans les besoins primaires. Il n’y a pas de partage sans minimum. Cela se comprend, mais qu’on ne cherche pas à mélanger l’huile et l’eau.

Lb.net : Avez-vous été invité au Festival International pour les 20 ans du Zouglou ? Allez-vous être à Abidjan ?

SBP : Je n’ai pas encore reçu d’invitation officielle. Je n’y serai pas de toutes les façons en tant qu’officiel. J’avais déjà refusé de participer à la deuxième nuit du Zouglou en 1992, même si j’ai été très impliqué lors de la toute première édition en tant qu’organisateur et membre du jury du concours de danse.

Lb.net : Votre dernier mot...

SBP : Je remercie lebanco.net pour son effort d’information, et pour cette opportunité. Je remercie et félicite « The Leaders Team » et Angelo Kabila pour le travail qu’ils abattent. Que le Zouglou reste culturel, pour que les générations à venir en profitent pleinement !
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