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Politique Publié le lundi 29 mars 2010 | Notre Voie

Michel Gbagbo, samedi à Yopougon : "Le RHDP ne veut pas d’élection, il veut un coup d’Etat"

Michel Gbagbo soutient que l’opposition ivoirienne réunie au sein du RHDP n’est pas prête à affronter le président Laurent Gbagbo dans les urnes. Selon lui, cette coalition mise sur un coup d’Etat pour éviter le candidat de la majorité présidentielle. Président de la journée de 15 sections FPI de la zone de Yopougon Kouté, Michel Gbagbo s’est exprimé samedi dernier au terminus du bus 37 à Yopougon-Camp militaire. Le fils du chef de l’Etat a poussé un cri du cœur face à la misère qui, selon lui, gagne du terrain dans le pays avec son cortège de morts dans les hôpitaux. Il a accusé le RHDP d’être responsable de cette situation difficile qu’il entretient par ses tergiversations et son refus d’aller aux élections qui doivent, à l’en croire, ramener la prospérité. “Le RHDP ne veut pas d’élection mais il veut un coup d’Etat. Parce qu’il ne veut pas que Gbagbo soit candidat. Le RHDP veut des élections à condition que Gbagbo ne soit pas candidat. Aujourd’hui notre pays est occupé par la misère. On mange une fois par jour. On meurt dans les hôpitaux. Si Gbagbo gagne, ce sera la paix que le RHDP ne veut pas. Donc il veut un coup d’Etat et non des élections ”, a-t-il expliqué. Avant d’exhorter les Ivoiriens à tenir bon. Au dire de Michel Gbagbo, le bout du tunnel qui mène à la fin des souffrances n’est plus loin.

Quant au maire de Yopougon, Félicien Gbamna Djidan, parrain de la cérémonie, il a dit ne pas comprendre toute l’agitation des rebelles qui, selon lui, trouvent d’autres prétextes pour ne pas déposer les armes. Rappelant que tous les sacrifices même les plus inacceptables ont été consentis dans l’espoir d’avoir la paix. Parlant de la polémique qui s’entretient sur le désarmement, le parrain a demandé d’éviter de créer des tensions inutiles parce qu’il est temps de ranger les armes afin de permettre l’organisation des élections dans un climat de sérénité et de confiance. Gbamna Djidan a pointé le doigt accusateur vers le RHDP qui est, selon lui, le vrai père de la rébellion et qui fait un lobbying auprès des Forces nouvelles pour ne pas désarmer. “Les accords ont été clairs. On doit désarmer deux mois avant les élections. Donc ce sont eux que nous attendons pour aller aux élections. S’ils désarment demain, dans deux mois nous allons aux élections ”, a conclu le maire, par ailleurs directeur départemental de campagne du président Gbagbo à Yopougon.

Lui emboîtant le pas, le député Dago Koudou a dit qu’il n’y aura pas d’élection tant que le désarmement n’est pas effectif.

Il n’a pas manqué d’interpeller Alassane Ouattara qui a annoncé qu’il va saisir la Cour pénale internationale pour statuer sur ce qu’il considère comme le massacre de ses militants. Dago Koudou visiblement amer par rapport à cette question, a appelé tous les Ivoiriens à introduire des plaintes contre Ouattara pour ce qu’il a qualifié de crimes commis par ce dernier.

Se prononçant sur le processus électoral, le fédéral Zaba Zadi a encore réitéré les exigences du FPI qui réclament l’audit de la liste électorale et le changement des présidents des CEI locales. Il a vivement invité les Ivoiriens à tuer la peur en eux pour dénoncer les étrangers qui se sont frauduleusement fait enrôler pour être sur la liste électorale. Faisant remarquer que c’est à cette condition qu’on aura des élections propres.

Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr
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