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Politique Publié le jeudi 1 avril 2010 | Nord-Sud

Polémique autour du désarmement : La leçon des militaires à la classe politique

Les ex-belligérants restent dans la logique de paix. Leurs retrouvailles à Grand-Bassam n'ont guère été influencées par la colère des politiques à propos du désarmement.

Deux jours de brainstorming, du 29 au 30 mars à N'Sah hôtel de Grand-Bassam, entre militaires ex-belligérants ont pris fin sur une note d'espoir. Les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) ont décidé de cultiver la confiance. Elles veulent aussi et surtout conjuguer leurs efforts dans la perspective de la construction de l'Armée nouvelle. Un couac aurait amené les forces terrestres à « claquer la porte ». Mais au-delà de cet incident, s'il s'était vraiment produit, infirmé par des sources au sein de la grande muette, on note que les travaux ont abouti. C'est bon signe. Les militaires ont maintenu le dialogue. Ils donnent ainsi tort à ceux des sceptiques qui s'imaginaient une nouvelle autre ''belligérance'' dans la cité balnéaire.

C'est que bien avant, l'atelier des hommes en treillis sur la refondation et la restructuration de l'armée, la polémique entretenue peu avant sur l'échiquier politique, à propos du désarmement avant ou après l'élection présidentielle, avait préparé ces sceptiques à un clash à Grand-Bassam. Mais avec un peu de recul, au lendemain des débats l'on voit que le désarmement, la pomme de discorde entre politiques du camp présidentiel et des Forces nouvelles, n'a guère mis le feu au poudre. La complicité des ''frères d'armes'' traduit un désaveu à deux niveaux. D'une part, ils démontrent que le théâtre militaire peut rester stable quand celui de la politique, qui le tient, est enflammé. D'autre part, Fds et FaFn indiquent le chemin de la concertation et du consensus à leurs parrains politiques. Ces derniers comme l'on a pu le constater, ces dernières semaines, ont occulté les instances de dialogue pour se tirer dessus, au sujet justement du désarmement. Quand le désarmement est reconnu comme le ventre mou et en même temps l'os du processus de sortie de crise, il convient de l'aborder avec délicatesse. En suivant ce chemin, les adversaires consolident leur partenariat d'aujourd'hui. Non seulement cela, ils s'expliquent à l'opinion nationale et à la communauté internationale, en leur disant ce qui coince à leur niveau. Au-delà du communiqué final de l'atelier, l'abondante communication faite de part et d'autre des ex-belligérants montre qu'un manque criant de moyens financiers, matériels ralentit le processus du désarmement. Les militaires du rang interpellent par exemple la tutelle à « trouver les budgets nécessaires pour rendre plus opérationnelles les structures qui existent (Centre de commandement intégré-Cci, Programme de service civique national-Pscn et Programme national de réinsertion, réhabilitation communautaire-Pnrrc…). Ce sont ces instruments qui préparent à la base l'avènement, via le désarmement, de la future armée. Comment comprendre la léthargie dans laquelle ils se trouvent alors qu'ils constituent le moteur du processus en question. C'est là que les militaires en appellent à une volonté politique réelle.

Bidi Ignace
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