Stéphane Kipré, président de l`Ung : “Le désarmement avant les élections n`est pas négociable”

La même chanson, un refrain unique, une mélodie qui ne varie pas. Au camp présidentiel, l'exigence du désarmement avant les élections est connue, et le président de l'Union des nouvelles générations (Ung), Stéphane Kipré, l'a rappelée, encore, hier. Invité du petit-déjeuner des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, le leader de l'Ung a affirmé, sans ambages, que cette revendication n'est pas « négociable ». « Pour l'Union des nouvelles générations, le désarmement consiste à retirer les armes à ceux qui les détiennent illégalement et à redéployer l'armée nationale sur toute l'étendue du territoire, a-t-il commencé par expliquer. Le désarmement des Forces nouvelles avant les élections est non négociable. C'est un préalable à la tenue des élections. Refuser de désarmer avant les élections, c'est vouloir se donner les moyens de réaliser un hold-up électoral ». A en croire l'intervenant, demander le désarmement avant les élections n'est pas une exigence de plus qui vise à retarder les élections, ni un retour en arrière : « c'est un devoir pour les Forces nouvelles ». Stéphane Kipré a révélé que, pour sa sécurité, lorsqu'il va à Bouaké, une escorte lui est affectée par les FN à partir de N'Djébonoua. Toutefois, tout en relevant que cela « est bien », il a confié que dès la survenue de la première crise, qui a vu l'incendie de la maison de Malick Coulibaly à Korhogo, le camp présidentiel a conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de sécurité dans la zone nord. « On ne parlera pas de date d'élection en Côte d'Ivoire tant qu'il n'y aura pas eu la réunification et le désarmement. Pour moi, la date de l'élection n'est pas d'actualité », a insisté le président de l'Ung qui s'est, par ailleurs, prononcé sur la liste électorale provisoire. « Il faut mettre la liste des 5,3 millions de côté pour faire un nouveau croisement à partir de la base de données des 6,5 millions en se basant sur de nouveaux termes de référence », a-t-il argué tout en réaffirmant le soutien de son parti à l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). A l'Ung, on estime que « l'Apo est le meilleur accord pour donner la paix à la Côte d'Ivoire. J'en suis sûr et c'est pourquoi nous le soutenons ». Le membre de la Majorité présidentielle (Mp, pour être plus correct, selon le Pr Koné Dramane), a jugé inefficace la politique de démobilisation des ex-combattants basée sur le principe « Arme contre dollars ». « Naturellement, quand on a fini de dépenser ce qu'on a gagné, on est tenté de reprendre les armes », a commenté Stéphane Kipré de l'avis de qui, une politique « Arme contre métier », mieux adaptée, permettra de tuer en l'ex-combattant, l'attrait de la guerre. L'invité des communicateurs bénévoles a demandé aux hommes politiques de ne pas faire une récupération politicienne de la grève des transporteurs en cours.

Bamba K. Inza (stagiaire)