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Art et Culture Publié le vendredi 16 avril 2010 | Fraternité Matin

Littérature: 30ème café littéraire

Il y a eu des débats et échanges intéressants, mercredi, à «La Case des arts» à Cocody, lors du trentième Café littéraire, initié par Point de lecture autour de l’œuvre «Prison d’en France» de Foua Ernest Saint Sauveur, publié à Cercle éditions.

Interpellé par des intervenants, Regina Yaou, Sanoussi Ouattara (un étudiant qui a fait la présentation de l’ouvrage) pour son hermétisme, Foua Ernest n’a pas caché qu’il écrit avant tout pour ceux qui sont friands de la nourriture intellectuelle. «Je n’écris pas pour ceux qui n’aiment pas lire. J’écris pour des gens qui ont une bonne culture et qui aiment la lecture. Je n’écris surtout pas pour des gens qui apprennent à lire», a-t-il répondu pour justifier l’emploi de nombreux mots académiques qu’il utilise tout au long du recueil de Nouvelles.

«J’aime les mots. Je ne peux donc pas m’empêcher de les employer. En tant qu’écrivain, notre rôle aussi est d’instruire et de former le lecteur. De sorte que de par nos œuvres, le lecteur apprenne suffisamment et améliore son langage.» En clair, M. Foua a mentionné qu’il a une prédilection pour les belles lettres. Pour lui, l’écriture est, avant tout, un plaisir personnel recherché et ensuite une thérapie de choc qu’il veut apporter à la société.

«Prison d’en France», en effet, est à son égard, une occasion de peindre le rêve que caresse tout jeune Africain d’aller au-delà des mers. Pour l’exprimer, il ne pouvait que s’appuyer sur le personnage d’un instituteur, un univers qu’il maîtrise pour avoir exercé le métier pendant quatre ans. S’agissant de l’amour qu’il aborde dans l’œuvre, il tire son inspiration de la condition d’orphelin de mère. A cet effet, il a révélé qu’il voue à chaque femme l’amour qu’il a pour sa mère. Emboîtant le pas à l’invité du Café littéraire du jour, le professeur Bernard Zadi Zaourou a dit aussi qu’il a été longtemps critiqué pour son écriture hermétique.

«Tout dépend, précisera-t-il, des buts qu’on poursuit lorsqu’on décide d’écrire une œuvre… L’acte d’écrire est un plaisir personnel et il permet de se soigner. Nous sommes des malades, des déséquilibrés en tant qu’écrivain. Par conséquent, nos écrits sont thérapeutiques.» Avant de dire que l’amour-passion est dévastateur. Pour ce faire, il a demandé la mesure dans l’amour que tout homme ou toute femme a pour autrui. Il s’est ensuite réjoui de l’idée de ce Café : «Même si la politique a pourri le pays, les choses renaissent par les arts. Je suis heureux d’être là et de constater qu’il y a un cadre d’échanges et de débats qui existent encore.» Un débat a surgi quant à la première de couverture de l’ouvrage avec la photo de la tour Eiffel, qui ressemblerait à celle du Paradis français de Maurice Bandama.

Foua Ernest a éclairé l’auditoire que son œuvre est sortie bien avant celle à laquelle la référence est faite. Tiburce Koffi coupera court le débat, en indiquant que la faute n’incombe pas à l’écrivain, mais bien à l’éditeur.

Issa T.Yeo
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