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Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | Le Patriote

Fidèle Dotien Koné (PNRRC) aux miliciens: "Nous n`avons pas d`argent à donner..."

© Le Patriote Par DR
Crise ivoirienne - Miliciens pro-gouvernementaux
Pour harmoniser les activités conjointes, le programme national de réhabilitation et de réinsertion communautaire (PNRRC) a échangé à Yamoussoukro avec la cellule du Centre de Commandement Intégré (CCI). Le chef de mission, Fidèle Dotien Koné, explique.

Le Patriote: Que pouvons-nous retenir des échanges que vous venez d`avoir avec le Centre de Commandement Intégré?
Fidèle Dotien Koné: la réunion de ce matin avec le Centre de Commandement Intégré est consacrée à préparer les prochaines opérations de démobilisation. Cnformément à l’accord complémentaire IV de Ouaga, il est question que les opérations de démobilisation soient terminées un mois avant les élections. Aujourd’hui, la communauté nationale et internationale attend que ces élections soient organisées. Il appartient aux structures nationales qui ont en charge la question DDR en Côte d’Ivoire se préparent de sorte que quand l’Etat mettra les financements à disposition, que nous soyons prêts à mener ces opérations sur l’ensemble du territoire.

L.P. : Avez-vous une idée de la période où cet argent sera mis à disposition?
F.D.K: On n’a pas une idée de la date où les ressources financières seront disponibles. En tout état de cause, l’Etat de Côte de Côte d’Ivoire est en train de faire des efforts nécessaires pour que les structures en charge de ces questions aient les moyens financiers pour mener à bien ces opérations. Qui conditionnent l’organisation des élections.

L.P. : Depuis 2008, la démobilisation a démarré. Qu’est-ce qui est à la base du blocage?
F.D.K: On ne peut pas parler de blocage à la base de l’opération. Je pense que le processus de sortie de crise c’est tout un ensemble. Et les structures auxquelles nous appartenons travaillent de façon conjointe à atteindre des objectifs pour une sortie de crise heureuse. Donc on ne peut pas imputer le blocage à une structure. Mais c’est un ensemble d’actions qui sont menées. Vous savez que y a le politique et nous nous sommes des techniciens et nous allons faire notre devoir de technicien.

L.P. : Les éléments des groupes d’auto-défense attendent beaucoup du PNRRC. Avez-vous un mot à dire dessus?
F.D.K: Aujourd’hui, les groupes d’auto-défense qui ont été démantelés, attendent les projets de réinsertion. Pour ceux qui maîtrisent le processus de réinsertion au PNRRC, nous, nous occupons des projets de réinsertion pour des ex-combattants démobilisés et pour les ex-membres des groupes d’auto-défense démantelés. Certains sont venus à nous ces derniers jours pour réclamer 500.000F, comme solde de tout compte ou 5.000.000F. Ils se considèrent comme des ex-combattants. Au PNRRC, nous ne donnons pas 500.000F à quelqu’un. Nous n’allons pas donner 5.000.000 F à quelqu’un. Ceux des membres des groupes d’auto-défense qui sont intéressés par des projets de vie, s’adressent à nous et nous les aidons à monter leurs projets de vie. Nous les aidons à s’installer et à mener des activités génératrices de revenus. Nous n’avons pas d’argent à donner à un individu démobilisé ou démantelé. Nous, nous occupons précisément des projets de vie des individus démantelés ou démobilisés.

L.P. : Les élections régulièrement reportées n’ont-elles pas d’incidence sur votre programme?
F.D.K: Ce sont des questions qui sont extrêmement politiques. Nous sommes techniques. Pour ce que je sais, il y a quelques semaines à la suite de la mission du Fonds Monétaire Internationale, de la Banque Mondiale, il nous a été demandé d’évaluer l’impact du report des élections sur le budget 2010, par rapport à notre structure, le programme national de réinsertion. Parce que sur 2010, il était prévu un certain nombre d’activités, notamment de démobilisation, de profilage, de réinsertion. Toutes ces activités n’ont pu se dérouler à l’intérieur du budget 2009. Aujourd’hui, on nous parle d’élections. Il faut qu’un certain nombre d’opérations soient terminées un mois avant ces élections. Et c’est pour cela que nous sommes présents au CCI avec qui nous avons échangé. Nous sommes convenus d’un certains nombre de choses pour que nous soyons prêts dès lors que le politique nous demande de faire des opérations de démobilisation.

L.P. : Peut-on avoir une idée du nombre d’éléments à démobiliser?
F.D.K: Nous estimons à peu près à 11.000 d’éléments restants à démobiliser.

L.P. : Dans quelle zone?
F.D.K: La démobilisation est relative aux ex-combattants FAFN. On parle de démobilisation des FAFN, donc il s’agit principalement de toutes les zones FAFN. Les zones d’Odienné, Mankono, Touba et Bouna n’ont pas encore été touchées. Dès lors qu’ils sont démobilisés, ils sont considérés comme des civils. Nous les prenons en charge. Donc c’est le CCI qui conduit les opérations. Nous ne venons qu’en appui. Parce qu’à la fin, lorsqu’ils finissent avec le CCI, nous les reprenons pour leurs projets de réinsertion. Il est prévu dans la mesure du possible de mener des opérations de ratissage dans certaines zones où des effectifs restent encore à démobiliser. Je pense à Bouaké, à Man et une zone comme Korhogo où, il y a encore des effectifs importants à démobiliser.

Le Patriote: Avez-vous une idée globale du coût?
F.D.K: Bien sûr, que toutes les opérations ont un coût. Donc nous avons transmis le budget à la tutelle qui avisera. Nous attendons que le budget soit mis en place pour que les opérations soient menées. Souffrez que je ne vous dise pas le montant.

Propos recueillis par Jacquelin Mintoh
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