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Économie Publié le mercredi 21 avril 2010 | Jeune Afrique

Le temps des femmes / "Mari de" : un nouveau statut

© Jeune Afrique Par Serge T
Aide à l`accès aux soins pendant la grossesse - Uniwax lance "Charity Promotion".
Uniwax a procédé le mercredi 07 avril 2010 dans ses locaux au lancement de "Charity Promotion". Durant cette opération qui s`étendra du 08 avril au 08 mai 2010, UNIWAX s`engage à reverser une partie de son chiffre d`affaire acquis pour l`achat de kits d`accouchement à destination de femmes enceintes à revenu modeste.


Célibataires, divorcées ou mères de famille particulièrement discrètes… Cette nouvelle génération de femme d’affaires semble avoir du mal à mener de front – ou tout du moins à assumer au grand jour – carrière professionnelle et vie familiale. « Cela ne me surprend pas, commente un banquier sénégalais. Je viens de découvrir que la plupart de mes collaboratrices sont en procédure de divorce. Elles gagnent trop ! Leurs maris ne le supportent pas. » Rares sont les hommes qui assument en effet ce statut d’un nouveau genre : « mari de ».

En Côte d’Ivoire, Gaoussou Touré fait de ce point de vue figure de pionnier lorsqu’il affiche son émerveillement devant la réussite de son « épouse PDG », Massogbè Diabaté Touré, aux commandes de la Société ivoirienne de traitement d’anacarde (Sita) : « Elle a un esprit créatif et imaginatif. C’est pour cela qu’elle a réussi à se faire un nom en très peu de temps. » Gaoussou Touré, qui mène parallèlement une carrière politique aux côtés d’Alassane Ouattara, est beaucoup plus qu’un témoin privilégié. C’est lui qui a encouragé Madame à démissionner de l’entreprise dans laquelle elle était employée pour développer le business de la noix de cajou. Résultat : un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de F CFA (23 millions d’euros). S’il a eu le nez fin, « le mari de Massogbè Diabaté », ou « Monsieur Massogbè Diabaté » pour les plus moqueurs, a dû supporter les railleries et les regards pleins de sous-entendus. Surtout au sein de sa propre famille, complexée par cette ascension fulgurante. « Aujourd’hui, mes proches ne me regardent plus comme un mari dominé, confie-t-il. Avant d’ajouter : Massogbé a su prouver que sa fonction de chef d’entreprise ne lui a pas fait perdre de vue son rôle d’épouse dévouée et de mère attentive. » D’ailleurs, pour les 1 000 employés de la Sita, comme pour ses nombreux interlocuteurs, n’est-elle pas « Madame Touré » ?

Par Baudelaire Mieu, à Abidjan
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