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Politique Publié le jeudi 6 mai 2010 | L’expression

Anyama - La gendarmerie démantèle une poudrière

© L’expression Par Gendarmerie nationale
Sécurité - Un arsenal de guerre saisi par la gendarmerie nationale à Anyama
Mercredi 5 mai 2010. Abidjan, Anyama
La gendarmerie nationale a procédé, hier, à une importante opération de démantèlement d’une poudrière dans la commune d’Anyama.

Aux environs de 13 h, les habitants de la cité de la cola assistent médusés à un ballet de pick up de la gendarmerie nationale. Comme une rumeur, la nouvelle traverse la ville. Le groupement de documentation de recherche (Gdr) de la gendarmerie, en compagnie d’une unité d’intervention rapide (Uir) du même corps, vient de découvrir une cache d’armes de guerre dans une cour commune, au quartier Ran, non loin de la morgue.
Selon les informations recueillies, c’est à la suite d’une exploitation anonyme que les gendarmes du Gdr et de l’Uir se sont rendus dans la cour commune. Sur place, il trouve paisiblement assis, devant la porte d’une 4 pièces, un certain Fofana Baya, né le 5 septembre 1979 à Dabakala, étudiant franco arabe. Les hommes du général Kassaraté pressent le maître des lieux de questions quant au contenu de la maisonnée. L’homme semble évasif dans ses réponses. Les gendarmes décident alors d’utiliser la manière forte. Une première pièce est ouverte. Elle ne contient qu’un paquet de treillis. Interrogé sur la provenance du contenu de la chambre, Fofana tente de prendre la tangente quand il est très vite maîtrisé après avoir réussi à sauter par la fenêtre au nez de l’impressionnant détachement. Les autres pièces sont passées au peigne fin. C’est une véritable poudrière que découvrent les gendarmes. Quand nous arrivions sur les lieux, Fofana Baya menotté n’a pas du tout été inquiété par les Fds. En face de lui, la bonne prise. A l’issue de l’interrogatoire serré, l’homme confie aux corps habillés qu’il a été récemment logé dans cette cour où il habite tout seul dans une pièce de la cour commune, par un certain Manitou qui s’est présenté à lui comme un élément de la gendarmerie nationale. Et pourtant, il confie ne rien savoir des réelles raisons de cette poudrière. Mais, très vite, un élément de l’Uir, qui insiste à être sous le sceau de l’anonymat, s’empresse de donner à la presse ce à quoi devaient servir les armes. ’’Cet armement a été stocké ici pour servir à une attaque contre le 43ème Bima (Ndlr : camp militaire de la force Licorne française) basée dans la commune de Port-Bouet, lors de la marche du Rhdp le 15 mai prochain et accuser les Fds d’avoir perpétré cet acte ignoble.’’ Signifie-t-il. D’où tient-il cette information, puisque ce n’est pas un aveu du présumé propriétaire de la cache d’armes ? Pour le gendarme, ce qui lui semble le plus important est que nous portions l’information qu’il juge essentielle à la connaissance de la nation. Fofana Baya pris, lors de son embarquement, un de ses voisins (un vieux nordiste) venu s’enquérir auprès de lui des raisons de cette inhabituelle présence militaire dans la cour est très vite menotté et accusé de complice du détenteur des armes pour l’avoir appelé par son nom. C’est aux environs de 17 h que l’impressionnant armement de guerre est conduit loin des lieux sous le curieux regard des habitants du quartier.

Sam –Wakouboué




La liste des armes saisies


05 RPG
05 SIG
02 calibres 12
03 Kalachnikov
03 Fusils mitrailleurs
1 Fusil A52
1 Bande de munitions A52
18 Chargeurs propulsifs
04 Roquettes anti personnelles
16 Roquettes anti chars
04 Cartouches calibre 12
11 Chargeurs de Kalachnikov
2 Chargeurs de SIG
13 Paquets de munitions 7,62 mm
10 Munitions en vrac
10 Sacs de treillis différents (police, gendarmerie, armée) contenant 40 treillis par sac
4 Cartons de treillis différents



Les zones d’ombre d’une opération

Vu le nombre d’armes saisies, l’on est en passe de s’interroger comment elles ont pu traverser les corridors pour arriver à Anyama, en cette période où la sécurité de l’Etat est si renforcée ?
La saisie de cet impressionnant armement de guerre a été faite dans une cour commune où habite une vingtaine d’âmes. Le nombre d’armes saisies peut équiper un bataillon militaire. Pour placer cette cargaison en ce lieu inaccessible par un camion, cela a certainement nécessité le ballet d’une centaine de personnes. Quand on sait que les habitants des cours communes sont très prolixes en parole, comment Manitou, le présumé propriétaire des armes a-t-il imaginé que ces armes resteraient longtemps en secret en ce lieu et non dans une villa isolée ? Mais, ce qui paraît le plus impressionnant, c’est l’art de la naïveté dont fait preuve Fofana Baya. L’homme, bien que conscient du danger que pourrait lui attirer une telle propriété, a été trouvé tranquillement assis devant sa cour scrutant l’air frais en pleine journée, sans aucun complice, veillant au grain pour lui signaler une éventuelle présence militaire. Nos interrogations sur l’opération ont été plus encore renforcées à la vue des voisins de la cour. L’air désintéressé et non inquiétées par ce qui se passe autour d’elles, les femmes de la cour sont tranquillement attachées à leurs occupations quotidiennes. Ça pile par-ci, ça sourit par-là, quand d’autres sont tranquillement assis devant leur porte regardant d’un air amusé le ballet incessant des hommes en treillis. Alors qu’en la matière, on devrait procéder à l’arrestation de tout ce beau monde pour l’entendre. Fofana Baya, l’homme qui détient un impressionnant armement devant servir à une insurrection contre le pouvoir comme nous l’a confiant un gendarme, ne porte aucune trace de brutalité sur son corps. Le plus interrogatif demeure l’empressement avec lequel les hommes en treillis épousent l’idée de ce que l’armement était destiné à attaquer le 43ème Bima lors de la marche du Rhdp prévue pour le 15 mai.

S.W
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