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Politique Publié le samedi 15 mai 2010 | Le Nouveau Réveil

Réponses du président Bédié aux questions des journalistes : “Nous félicitons nos jeunes et nos femmes pour leur courage et leur détermination”

© Le Nouveau Réveil Par Emma
Report de la marche du RHDP du 15 mai 2010 - Le président Bédié s`adresse aux Ivoiriens
Vendredi 14 mai 2010. Abidjan. Résidence du président du PDCI-RDA à Cocody. Le Président Henri Konan Bédié anime une conférence de presse pour expliquer la décision prise par la Conférence des leaders du Rhdp les 10 et 11 Mai 2010
Radio Bbc

Monsieur le président, vous parliez de risque de violences à l`occasion de la marche. Est-ce que ces violences proviendraient de l`extérieur ou de l`intérieur. Parce que vous dites en même temps que cette marche était pacifique. D`où pourrait provenir la violence ?

Merci. Je crois qu`en la matière, c`est l`expérience qui nous a instruits. Il y a eu récemment une marche, après bien d`autres marches. Nous savons ce qui est advenu. La violence est venue de l`extérieur et des tirs à balles réelles ont été effectués contre nos jeunes et contre nos manifestants. Beaucoup sont tombés, beaucoup ont été tués à Gagnoa, à Daloa, à Abobo et j`en passe. Donc ce que je dis là repose sur la réalité du terrain. Merci.



Rfi

Vous avez dit que l`esprit, l`objectif et la préparation de la marche ont été dévoyés. Dévoyés par qui ? Y a-t-il des responsabilités ? Et y aura-t-il des conséquences ?

Sur ce point, je dois confesser qu`il s`agit d`une mésentente à l`intérieur de notre groupe. Les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui durerait au minimum 7 jours. Et qui ne cesserait qu`à la chute du régime Fpi et de Laurent Gbagbo. Les dirigeants du Rhdp, à l`opposé, souhaitaient une marche pacifique pour amener à la reprise du processus électoral et aboutir à l`élection qui permettrait de doter notre pays d`institutions légitimes. Et de faire en sorte que sans violence, le pouvoir Fpi débarrasse le plancher. Voilà la contradiction que nous avons constatée dans notre groupe entre jeunes et moins jeunes. Et c`est ce qui fait que nous avons dit que dans ces conditions-là, en attendant que l`entente revienne, il était sage de reporter cette marche.



Radio CI :

Comment expliquez-vous l`absence d`Anaky Kobena et de Mabri Toikeusse à vos côtés. Est-ce qu`on peut craindre une scission, une friction ou une dissension au sein de la grande famille ?

Il n`y a pas que M. Anaky Kobena qui soit absent ici ce soir. Ce soir, il s`agit d`une conférence de presse que nous tenons à la suite de réunions successives. La présence des présidents de partis n`était pas nécessaire. J`aurais bien voulu avoir tout le monde à mes côtés mais là n`était pas le sujet. Par conséquent, il n`y a pas lieu de spéculer sur la présence de tel ou tel membre du Rhdp.



Onuci-Fm :

Dans vos propos liminaires, vous vous êtes préoccupé de l`avenir immédiat de la Côte d`Ivoire qui passe, selon vous, par les élections. Alors comment aller vite à ces élections quand rien ne semble bouger du côté de la Cei qui doit organiser l`élection ? Par ailleurs, vous semblez très optimiste quant à la reprise de ce processus électoral, qu`est-ce qui vous rend si optimiste ?

Il ne s`agit pas pour nous d`être optimiste ou pessimiste. Nous avons, pour le moins, convenu ensemble, tous les acteurs politiques surtout après la visite du président Blaise Compaoré en Côte d`Ivoire, de tout faire pour reprendre le processus électoral avec le contentieux électoral. C`est par la suite que des retards sont intervenus. Mais ce que nous croyons savoir, c`est que la Cei, depuis quelques jours, commence à reprendre le processus là où il avait été laissé. A savoir la reprise du contentieux électoral. C`est ce qui me fonde à dire que nous pensons que de façon inéluctable, nous irons aux élections. Je n`ai pas dit quand, mais de façon inéluctable.



L`Inter :

Vous disiez que l`objectif de la marche avait été dévoyé. Est-ce qu`on ne peut pas conclure que cela est dû à un manque de vision ou de stratégies au niveau du Rhdp ?

J`ai dit que la marche a été reportée mais elle n`est pas annulée. Donc le temps qui nous sépare de la fin de la tenue des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement sera mis à profit pour rapprocher les stratégies au sein de notre groupe et si par le comportement du camp présidentiel, les conditions étaient recréées pour continuer à bloquer le processus électoral, alors nous aurions pris le pays à témoin. Et la communauté internationale aussi. Et à ce moment-là, les marches reprendront mais nous serions tous accordés sur les objectifs à atteindre.



Aip :

Vous disiez que vous restiez convaincu que le processus reprendrait avec diligence les jours à venir. Quelles sont donc les garanties que vous avez reçues du président Laurent Gbagbo et du facilitateur pour être aussi convaincu ? Puisque jusqu`à présent le contentieux n`a pas encore démarré ?

Je crois que j`ai déjà répondu à cette question. Ce que je voudrais redire, c`est que tous les acteurs politiques sont d`accord pour la reprise du processus et que la Cei est activement à pied d`œuvre. Je crois même qu`ils ont commencé la reprise du contentieux électoral.



La Voix de l`Amérique :

Vous avez dit que les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui visait à déboucher sur la chute du régime en place. A quel moment avez-vous eu les preuves d`autant plus que jusqu`à votre rencontre avec le président Laurent Gbagbo, il n`avait pas été décidé de reporter cette marche ? Est-ce au cours de votre discussion avec le président Laurent Gbagbo que vous avez eu la preuve de cette marche insurrectionnelle ?

Certainement pas. Ce n`était pas au cours de la rencontre avec Laurent Gbagbo mais je dirai plutôt que c`est au cours des explications que nous avons eues en réunion avec les porte-parole des jeunes. Les quatre jeunes qui représentent les quatre partis du Rhdp. Mais dans tous les cas, j`ai dit aujourd`hui que cela n`a représenté qu`un malentendu. Et que nous sommes reconnaissants aux jeunes, de leur détermination, de leur fougue et que nous comptons sur eux, si les blocages continuaient, pour reprendre les marches.



L’bdomadaire Demain :

Quel sera l`attitude du Pdci si demain (Ndlr : Aujourd`hui), des militants n`obéissaient pas à la décision prise par la direction du Rhdp et décident de marcher ? par ailleurs vous avez dit dans vos propos liminaires que le Fpi préparait un carnage. Avez-vous des éléments qui attestent de ces propos-là ?

Vous savez, on n`occupe pas les fonctions que les uns et les autres au Rhdp occupent sans une assise politique. A partir de cette conférence de presse, partir des raisons qui seront portées à la connaissance de nos militants et de nos sympathisants, je ne doute pas que nous ne soyons pas entendus et que demain, des marches aient lieu. quoi qu`il en soit, nous avons dit que nous reportons les marches et ne les annulons pas. S`il y en a qui veulent marcher demain, eh bien ! C`est leur droit. Il n`y aura pas lieu de définir une position particulière du Pdci. Mais je pense bien fort que je serai entendu avec les arguments que notre groupe a fait valoir à l`instant. Vous me demandez de savoir quels sont les preuves que nous avons, à savoir que des affrontements suivraient la marche. J`ai répondu à cette question. Chat échaudé craint l`eau froide. Nous avons l`expérience du passé récent.



Le Jour Plus :

En réponse à ceux qui crient à la trahison, vous avez soutenu tout à l`heure qu`en acceptant de rencontrer le président Laurent Gbagbo, vous mettiez en exergue votre souci de recherche du dialogue. Aujourd`hui, avec l`atmosphère de suspicion qui prévaut, Monsieur le président, ne pourriez vous pas rassurer davantage ces personnes-là en leur disant ce que M. Gbagbo et vous, vous vous êtes dit lors de la rencontre concernant la marche du 15 mai. Par ailleurs, il nous est revenu que parlant des raisons du report, l`on a évoqué le budget de 400 millions déposé par la jeunesse. Est-ce vrai et comment avez-vous apprécié cela ?

Au sujet de la rencontre avec Laurent Gbagbo, j`ai dit qu`il s`agissait là d`amorcer un dialogue inter ivoirien, le dialogue direct débouche sur un dialogue avec la participation d`un facilitateur et c`est la première fois qu`entre Ivoiriens, un tel dialogue est amorcé et nous espérons tous que ce dialogue inter ivoirien continuera. Vous avez demandé par la suite. Si le budget de 400 millions n`était qu`une évaluation soumise à la direction du Rhdp. Par conséquent, ce n`était pas là l`objet. Bien que nous reconnaissions que pour envoyer nos jeunes au front, il leur faut des moyens financiers. Mais ce n`était pas là l`essentiel de ce qui nous a amenés à reporter la marche. Je vous ai parlé d`un effort suprême pour entrer dans le dialogue inter ivoirien et ensuite l`intérêt général que constitue pour les Ivoiriens, la tenue des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement.



Le Mandat :

Vous qui prônez toujours la démocratie, on s`est rendu compte que ce sont deux personnalités sur les quatre que compose le Rhdp qui ont pris la décision du report de la marche. Est-ce que là, selon vous Monsieur le président, la démocratie a été respectée ?

Monsieur ,vous êtes certainement dans l`erreur. Voici comment nous prenons les décisions au Rhdp. Les discussions démocratiques ont d`abord lieu au niveau de nos experts qui sont regroupés au niveau de l`organe qu`on appelle le Directoire et ensuite les conclusions de ces travaux sont portées devant la Conférence des présidents. Ce n`est donc pas deux personnes qui prennent des décisions, c`est plusieurs, qui représentent l`ensemble des partis qui composent le Rhdp. Veillez donc corriger votre copie.

Propos recueillis et retranscrits par Diarrassouba Sory
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