Issiaka Sawadogo (opérateur économique Burkinabè) : Le catalyseur

Après plus de cinq ans de crise militaro-politique, le poumon de l’économie ivoirienne, le Port Autonome d’Abidjan (PAA), a sorti de ses manches la stratégie de la reconquête des marchés perdus, dans l’espace Hiterland. La direction générale du Port autonome d’Abidjan, au terme de 3 jours de à l’IAO de Grand-Bassam, a attaqué la sous-région aux fins de signer un nouveau pacte avec nos frères de l’Hinterland. S’il est vrai que l’idée était louable, il n’en demeure pas moins qu’il fallait des ressources humaines pour mener à bon port le navire. Le cap est donc mis sur le Burkina Faso. Là- bas, les responsables du PAA pioche un oiseau rare, en la personne, de M Issiaka Sawadogo, opérateur économique de son état. La dream team ivoirienne, conduite par M Marcel Gossio, place sa confiance en M Issiaka Sawadogo, par ailleurs, président de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Avec l’onction et le soutien de son aîné, Harouna Kanazoé, opérateur économique de renom, reconnu dans toute l’Afrique, Issiaka Sawadogo va booster la reprise des activités entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. De concert avec le PAA et tous ses partenaires, les activités, malgré la situation de ni paix, ni guerre vont reprendre pour le bonheur des Ivoiriens. C’est donc dans ce contexte que les autorités politiques ont placé leur cofinance en M Issiaka Sawadogo en lui confiant le convoyage groupé de l’escorte entre nos deux pays. De l’avis de la majorité du monde des transports, la société GACCI, dont M Issiaka Sawadogo, en est le premier responsable, a redonné un souffle nouveau à l’escorte, en dépit des difficultés, dues aux tractations policières et douanières. Alors d’où vient-il qu’après tous ces services, rendus à la Côte d’Ivoire dans la dynamique de la paix, un ministre, soit-il du gouvernement ivoirien puisse lui retirer le privilège de l’escorte groupée ? A la vérité, jouant au chat et la souris, le ministre Albert Flindé, veut s’appuyer sur l’OIC, cette structure étatique pour garantir et assurer la campagne du candidat, un autre Albert à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Et pourtant, malgré, les gros dégagés par l’Etat de Côte d’Ivoire, l’OIC, traine les pas quant à la mission, à elle confiée. Pour toutes ces raisons, loin de nous, l’idée de vouloir créer une polémique inutile, il serait loisible que la reconnaissance en M Issiaka Sawadogo soit renouvelée pour l’harmonisation des relations entre la Côte d’Ivoire et le Pays frère, le Burkina, qui malgré les incompréhensions de début de crise, s’est résolument engagé, à travers son Président Blaise Comparoé, par ailleurs, médiateur, dans la résolution de la crise ivoirienne. Aujourd’hui, la majorité des transporteurs ivoiriens soutiennent tous en cœur que la GACCI a abattu un boulot au convoyage d’escorte groupée. En tout état de cause, l’Etat de Côte d’Ivoire, a plus que jamais besoin de tous ses partenaires et amis pour sortir de la crise dans laquelle, elle est engluée depuis septembre 2002. Raison pour laquelle, tous les acteurs du chromosome politique aussi bien interne qu’externe œuvrer pour la recherche d’une paix vraie. C’est justement à ce prix que la Côte d’Ivoire pourra retrouver son lustre d’antan comme le souhaite de tous ses vœux, le Président Laurent Gbagbo.

Koné Moussa