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Politique Publié le jeudi 3 juin 2010 | L’expression

Bombardement de Bouaké - Michèle Alliot-Marie entendue comme témoin

© L’expression Par DR
France - Mme Michèle Alliot-Marie, ex-ministre de la Défense, entendue comme témoin dans l`affaire du bombardement de Bouaké
Photo d`archives
L’ancienne ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, selon une source judiciaire qui s’est confiée à l’Afp, a été entendue courant mai comme témoin dans l’enquête sur le bombardement en 2004 du camp militaire français de Bouaké, en Côte d’Ivoire.
La juge d`instruction du Tribunal aux armées de Paris, Florence Michon, a entendu l’actuelle garde des Sceaux le 7 mai. Michèle Alliot-Marie avait elle-même demandé en mars au Conseil des ministres d’autoriser cette audition, voulue par la juge Michon, selon le ministre de la Défense Hervé Morin. Confirmant l`audition de la ministre, l`entourage du garde des Sceaux a indiqué à l`Afp que "Michèle Alliot-Marie a témoigné de ce qu’elle savait dans le dossier", sans plus de précision. Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de la force Licorne en faction à Bouaké. Le raid avait fait neuf militaires français et un civil américain tués et 38 soldats blessés. Me Jean Balan, un des avocats des familles, réclamait depuis plusieurs mois l’audition de MAM, l’accusant d’avoir "menti" dans ce dossier. Il lui reproche notamment d’avoir assuré que les pilotes n’avaient pu être identifiés, alors que de multiples photos exploitables figurent au dossier, selon lui, et d’avoir soutenu qu’il n`y avait pas de cadre juridique pour entendre huit mercenaires biélorusses, dont les deux pilotes des Sukhoï, arrêtés dix jours plus tard à la frontière togolaise. Les autorités de Lomé les avaient "mis à la disposition" des services français, selon l’ancien ministre togolais de l’Intérieur, François Esso Boko. Mais Paris n’avait pas donné suite, d’après des témoignages versés au dossier. "A toutes les questions posées par le juge, nombreuses et détaillées, les réponses de Mme le ministre n’ont eu pour seul objet que de se protéger elle-même. Et cela au détriment non seulement de la vérité mais même de la morale la plus élémentaire", a dénoncé mercredi Me Balan. "L`affaire de Bouaké court actuellement le risque de passer à la trappe alors que les auteurs ont été identifiés dès le début et que l`Etat français a une responsabilité certaine dans le fait que la justice n`ait pas encore été rendue", a-t-il estimé. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a été déjà entendu comme témoin en février 2008 par la juge Michon. Il a affirmé n’avoir "jamais été informé ni saisi de cette affaire dans le cadre de (ses) fonctions ni même en dehors de (ses) fonctions".

Euloge Atsain

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