Vidés de leur hôtel au Portugal : Les 135 prêtres ivoiriens humiliés, rentrent au pays

Passée l'humiliation qu'ils ont dû subir de se voir expulser de l'hôtel sous les projecteurs des caméras, les 135 prêtres Ivoiriens en difficulté au Portugal devront affronter encore la grande frustration de rentrer au pays sans avoir fait ce pourquoi ils étaient si fiers de faire le déplacement. Ils n'achèveront pas le pèlerinage international pour le 150ème anniversaire de Saint-Marie Vianney, Saint patron des prêtres. Pèlerinage où toutes les nations du monde envoient leurs prélats pour se ressourcer, raffermir la foi. Les prêtres Ivoiriens ne vont non plus se rendre à Rome, au Vatican pour y rencontrer le Pape Benoît XVI. La décision de mettre fin à leur pèlerinage et de les faire rentrer en Côte d'Ivoire a été prise à la suite d'une réunion de la Conférence épiscopale. Les 135 prêtres rentreront donc par vagues en Côte d'Ivoire à partir de la semaine prochaine.
L'humiliation et la frustration qu'ils subissent rejaillissent sur la Côte d'Ivoire entière qui vient une fois de plus d'être mise sur la sellette internationale pour des raisons non encore élucidées. Ainsi, le pays de Houphouët-Boigny, bâtisseur de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro ne participera pas à la messe mondiale. Une grande première dans l'histoire de l'église catholique ivoirienne. Pour la Première fois, des pèlerins ivoiriens écourtent leur voyage pour des problèmes d'argent que nul n'explique présentement. Pour la première fois, l'église catholique ivoirienne essuiera les quolibets du monde entier. Et dire que le Chef de l'Etat ivoirien ne rate aucune occasion pour parler de sa foi et de son respect pour l'Eglise ! Si les prêtres sont contraints de rentrer sans avoir effectué le pèlerinage, c'est que le pouvoir ivoirien n'a pas jugé utile de les aider, au moment où au Portugal, ils avaient le plus besoin de soutien. Quitte à ce que les dessous de leurs déboires soient connus et après. A moins que les cris de détresse ne soient pas arrivés jusqu'au Palais. Il a fallu que ce soit sous la refondation encore que l'église catholique ivoirienne essuie cette grande honte.
Eddy PEHE