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Politique Publié le mardi 8 juin 2010 | Nord-Sud

Présidentielle : Yao N`Dré prêt pour d`autres candidatures

C'est reparti pour une autre polémique autour du processus électoral. Le débat qui a été lancé par la Coordination de la Jeunesse Unie pour Banny (Cojub) est centré sur la réouverture des candidatures pour les prochaines présidentielles. Bien entreprenant, la Cojub qui a fait sa sortie officielle, samedi passé, a décidé de s'appuyer sur la constitution pour promouvoir son idée. Celle-ci dispose, en effet, que les candidatures sont closes 45 jours avant la date du scrutin. La présidentielle n'ayant pas eu lieu à la date du 29 novembre dernier, la Cojub appelle le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante (Cei) à juger caduques les candidatures enregistrées. Il espère ainsi amener l'ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, à s'aligner pour la présidentielle dont la date reste d'ailleurs à déterminer. Coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne, Patrick N'Gouan, ne verrait pas d'un mauvais œil, la réouverture des candidatures. « Cela entre dans le cadre du parallélisme des formes. Dès lors que la présidentielle n'a pu avoir lieu le 29 novembre 2009, il ne serait pas exagéré de demander la réouverture des candidatures », a-t-il soutenu, hier, dans nos colonnes. A sa suite, c'est le conseil constitutionnel qui s'est posé en militant de cette éventualité. De l'avis de certains collaborateurs du président du Conseil constitutionnel que nous avons contactés, hier, ceux-ci laissent entendre qu'une suite, du reste favorable, pourrait être donnée, à la requête de ceux qui poussent l'ancien locataire de la primature, à présenter sa candidature. Il appartient donc à ceux dont l'ambition présidentielle s'est entre-temps réveillée, de saisir Paul Yao N'Dré qui statuera sur la réouverture des candidatures. « Tant que cela n'est pas fait, évidemment, il ne peut pas se prononcer pour dire si oui ou non une situation, qui ne lui a pas été exposée, est irrecevable. Il ne peut s'autosaisir sans motif », explique un proche collaborateur du président du Conseil constitutionnel, relevant deux autres cas de figures dans lesquels de nouveaux prétendants au fauteuil présidentiel pourraient être autorisés à déposer leur candidature. Dans le cas de figure, il faut que la nouvelle date de la présidentielle soit connue, de sorte que le décompte des 45 jours soit possible. Car, argumentera-t-il « il n'y a pas un texte qui interdit le dépôt de candidatures dans la situation actuelle ». Dans le troisième schéma, c'est le chef de l'Etat, tenant compte de la situation d'exception dans laquelle se trouve le pays, qui interviendrait pour autoriser la candidature de nouveaux postulants. « Tant que le président de la République n'intervient pas, la décision du Conseil constitutionnel demeure. Et ce, tant qu'il ne s'autosaisit pas », a-t-il ajouté. Mais du côté de la Commission électorale indépendante (Cei), on n'entend pas les choses de cette oreille. Du moins, on est plus tranché sur la question. Pour le porte-parole de l'institution en charge du processus électoral, il est important de ne pas remettre en cause les acquis du processus, eu égard au caractère particulier des élections attendues. « Nous n'allons pas entrer dans ce débat parce que nous considérons qu'elles (les candidatures) sont closes. Les gens doivent savoir que nous sommes dans une situation particulière. Nous avions arrêté les candidatures parce que nous devrions aller au vote. N'eut été la crise qui est survenue, nous aurions déjà eu le vote. Il n'est donc pas question de revenir sur les acquis que nous avons déjà obtenus », a opposé Bamba Yacouba, porte-parole de la Cei au vœu des membres du Cojub.

Marc Dossa
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