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Politique Publié le jeudi 10 juin 2010 | Le Patriote

Tournées de Gbagbo et du FPI dans le Nord - La preuve de la réunification du pays

© Le Patriote Par Prisca
Coopération : le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade répond à l`invitation de son homologue ivoirien
Jeudi 22 avril 2010. Abidjan, Aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Le président Laurent Gbagbo accueille son homologue sénégalais, Me Abdoulaye Wade
Une délégation grandeur nature pour un événement d’envergure. Le 30 juillet 2007, la vile de Bouaké a accueilli près d’une dizaine de chefs d’Etat venus participer à la cérémonie de la ‘’Flamme de la Paix’’ Le Maline. Amadou Toumani Touré, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Beninois Yayi Boni, le Togolais Faure Gnassingbe, le Bissau Guinée Nino Viera, le Sud Africain Thabo Mbeki. Dans un stade plein à craquer, les tout premiers mots de Laurent Gbagbo qui mettait les pieds à Bouaké pour la première fois depuis le déclenchement de la rébellion ne 2002, en disent long sur l’émotion qui l’étreint: «La paix est là! La paix est à Bouaké!». Des propos salués par un tonnerre d’applaudissements. Depuis lors, l’axe Abidjan-Bouaké que certains responsables du régime redoutaient, n’a jamais été aussi fréquenté. Comme s’ils attendaient le signal de leur mentor, sympathisants, militants, cadres et responsables du parti au pouvoir se ruent dans les zones anciennement contrôlées par les Forces nouvelles comme s’ils voulaient rattraper le temps perdu. Laurent Gbagbo en premier. Le 9 novembre 2007, lors d’une rencontre avec les populations de Samatiguila, il annonce les couleurs: « (…) Je vais aller au Nord dans quelques jours. On n`a pas encore bien établit le calendrier pour savoir par où commencer. Mais, je vais visiter toutes les villes du nord et toutes les terres que je n`ai pas vues depuis cinq ans. Je vous remercie d`être venus. Je remercie tous les frères qui nous aident à faire venir la paix. Aujourd`hui, avec cette guerre, les ivoiriens connaissent le prix de la paix. Parce que chacun de nous a eu à pleurer. C`est peut-être cela que Dieu a voulu nous montrer. Donc, aujourd`hui, quand je dis cherchons la paix, les gens savent ce que cela veut dire. La paix arrive. La paix est là, saisissons-là», a-t-il dit. Il n’a pas mis du temps à joindre l’acte à la parole. En visitant la quasi-totalité des villes et même des villages et hameaux du nord, brisant du coup le tabou relatif à la partition du pays.

Gbagbo: «On peut quitter Abidjan et venir à Korohgo, en voiture, en avion,
ou en train et retourner
tranquillement à Abidjan»

Le 1er décembre 2007, Gbagbo anime un meeting de clôture à la l’issue de sa tournée dans la partie septentrionale du pays et se réjouit de la mobilisation: « (…) Je vais commencer cette adresse par les félicitations que je vais adresser à toute la population de la région des savanes. De Korhogo à Ferkéssédougou, de Ferkéssédougou à Simématiali, Péguékaha, Boundiali, Tengrela, Pouton, Gbon, Kolia». Mieux, il démontre que la réunification est devenue une réalité: « (…) Aujourd`hui, vous savez pourquoi je suis là, je suis là pour la paix, je suis la pour que tous les Ivoiriens voient qu`on peut quitter Abidjan et venir à Korohgo, en voiture, en avion, ou en train et retourner tranquillement à Abidjan, une fois que nous avons signer les accords de paix à Ouagadougou, que nous avons levé la zone de confiance. Le premier ministre et moi-même, une fois que nous avons donnés des instructions à toutes les armées de Côte d`Ivoire pour maintenir la paix sur le territoire Ivoirien, il faut que tous les citoyens ivoiriens aillent chez eux. Je suis heureux de voir que Fologo est chez lui à Péguékaha.
Que Amadou Gon parte chez lui à Korhogo, que N`Golo aille chez lui à Ferké. La liberté de circuler se trouve en circulant, la liberté de la circulation se trouve en circulant. (…)». Cet optimisme, Laurent Gbagbo l’a même exporté. En visite officielle depuis le 22 septembre 2007 aux Etats-Unis d`Amérique où il doit prendre part à la 62e session ordinaire de l`Assemblée Générale de l`Organisation des Nations Unies (ONU), il a délivré un message dense à ses compatriotes relativement au processus de paix en marche depuis la signature de l`Accord Politique de Ouagadougou : «(…) Nous avons supprimé la zone de confiance. Nous avons commencé le désarmement. Les armes que nous avons brûlées à Bouaké sont au nombre de 2500 à peu près. Nous avons pour la première fois, avec le Ministre Bleu Lainé (ndrl: Education Nationale), organisé les examens sur l`ensemble du territoire national. Les enfants d`Abidjan, de Korhogo, de Danané, de Bouna ont composé dans les mêmes conditions. Aujourd`hui, les préfets sont en poste. Hier encore (ndlr : samedi 22 septembre), au moment où nous venions ici, le Ministre de l`Intérieur partait à Yamoussoukro pour s`entretenir avec les préfets et les sous-préfets (...). Les préfets et sous-préfets sont en poste. Les magistrats sont en poste. Les hôpitaux ont rouvert leurs portes. Chers amis, nous avançons et nous avançons à grands pas. Quand nous avons organisé la cérémonie de la ‘`Flamme de la paix`` à Bouaké, c`était émouvant de voir des gens qui n`avaient jamais mis les pieds à Bouaké depuis cinq ans, revenir chez eux (…)»

Affi N’Guessan: «A Korhogo, je n’ai jamais été menacé»

On lui dit : "dès que tu dépasses Lakota, tu es un homme mort. Tu seras mort enterré, fini à Gagnoa là bas." Il brave cela, il va à Gagnoa il mange à Gagnoa, il va même voir ma mère et on lui dit que c`est un acte symbolique». C’était le 1er décembre 2007 à Korhogo. Comme lui, le président de son parti Pascal Affi N’Guessan, a passé 45 jours dans le Nord. Il a visité toutes les villes. Il est même parti jusqu’à Kong, la ville natale du président du RDR. A-t-il été inquiété un seul instant? Lui a-t-on une seule fois tendu un guet-apens? Pas du tout. Et c’est lui-même qui le dit. L’homme qui a passé plus d’un mois dans le Nord, a battu en brèche les propos des frontistes, qui font du désarmement, la condition de la tenue des élections. Ecoutons l’envoyé de Gbagbo: «(…) Je voudrais lancer un message en direction de tous les fonctionnaires qui ont encore peur de venir dans les zones ex- assiégées… je voudrais leur dire qu’il faut qu’ils viennent. Parce qu’à Korhogo, il n’y a rien, y a fohi, y a la vie, y a la paix. On peut venir travailler à Korhogo. La guerre est vraiment finie». Et de prendre exemple sur lui- même: «cela fait un mois que je suis au Nord. J’ai fait des meetings dans une soixantaine de localités, parfois très tard dans la nuit. A aucun moment, il n’y a eu un seul incident. A aucun moment, je n’ai eu le sentiment d’être menacé, d’être en insécurité. Je remercie le Commandant Fofié ». Pourtant, Dieu seul sait les propos qu’il a tenus là bas. Morceaux choisis d’un discours qui traduit l’état d’esprit de son auteur : «Ce qu’il faut faire pour que Marcory (un sous-quartier de Korhogo, Ndlr) sorte du trou, c’est Gbagbo et le FPI. On n’a pas d’eau à boire ici. On n’a pas de bonnes routes, on a faim, on n’a pas l’argent pour envoyer nos enfants à l’école, on n’a pas d’école, la solution pour changer c’est Gbagbo et le FPI. Parce que les problèmes que nous rencontrons, proviennent de la politique qu’on mène.
(…) Quand le RDR est sorti, tout le monde à Korhogo dit RDR! RDR! RDR! Quand tu parles de FPI maintenant on prend couteau contre toi. (…)! Si tu es militant du FPI et que tu ne cours pas vite, si on t’attrape, on va t’égorger. On a fui! Qu’est-ce qui est resté ici? C’est la pauvreté, on n’achète plus le coton, on n’achète pas l’anacarde, il n y a pas de docteur, il n’y a pas d’écoles, on doit payer des bénévoles, il n’ y pas de maternité, il n y a rien jusqu’à sept ans, huit ans. (…) Là où on ne vient pas pour envoyer la pauvreté, mais on se bat pour avoir la richesse, c’es ça le FPI, c’est Gbagbo. Donc venez là où on aime l’homme (…) ».
Egale à elle-même, la Première dame Simone Ehivet Gbagbo, l’épouse du chef de l’Etat Laurent Gbagbo s’est, elle aussi rendue dans les villes du nord du pays. Invectives et incantations à la bouche, la vice-présidente du parti au pouvoir n’a pas fait dans la dentelle en s’attaquant de front aux Forces nouvelles.

Simone Gbagbo provocatrice face aux FN

A Katiola, Simone a humilié, c’est le cas de dire, le commandant Touré Hervé Pellican, qui en est le com-zone.
«Mon combat, c’est que nous avons une nation à bâtir. Pour bâtir la nation nous avons besoin d’un État debout. Pour que l’État soit débout, nous avons besoin d’une part que l’État soit respecté, que les lois de l’État soient respectées, que les institutions de l’État soient respectées», a-t-elle expliqué au cours de la cérémonie de réouverture du principal hôtel de la ville tombée, quelques années plutôt en décrépitude. Et de poursuivre, pince-sans-rire :
«Nous avons besoin que l’ordre soit respecté. Que nous n’ayons plus dans notre pays deux mondes. Un monde qui est dans la République, un monde qui revendique encore la rébellion (…) Quand j’entends « com’zone » (commandant de zone), cela me dérange. On ne doit plus avoir de zone Forces Nouvelles. On ne doit avoir que des départements de la République », a-t-elle lancé à l’endroit des Forces Nouvelles représentées par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté et le commandant de Katiola, Hervé Touré dit Vétcho. Madame Gbagbo a invité les premiers responsables de l’ancienne rébellion dans la région, à se défaire des titres acquis durant la crise pour se fondre en bon citoyen.
«Monsieur Hervé Touré a montré sa bonne disponibilité. Il a aidé à sécuriser cet hôtel. Je voudrais lui faire appel pour qu’il cesse d’être « com’ zone » et qu’il devienne un citoyen de la République. Je suis sûre que les talents que vous avez, vous saurez les mettre à la disposition de Katiola et même au-delà de Katiola, du reste de la Côte d’Ivoire », a appuyé Simone Gbagbo. Qui a dit qu’on ne peut pas

Yves-M. ABIET
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