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Politique Publié le mardi 15 juin 2010 | Le Patriote

Alassane Dramane Ouattara sur Africa 24 : “Je vais servir mes compatriotes avec mon expérience et mon carnet d’adresses“

© Le Patriote Par Prisca
Politique nationale - Dr Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (RDR)
Photo d`archives: ADO face au patronat
Le président du RDR, le Dr. Alassane Dramane Ouattara, était l’invité de la chaîne de télévision Africa 24, dimanche dernier. ADO a répondu aux questions relatives à ses ambitions pour la Côte d’Ivoire. Il a expliqué pourquoi, il est entré en politique alors qu’il pouvait jouir d’une retraite paisible. Il a également abordé la question de l’ivoirité, du processus électoral en cours, expliqué son ambitieux programme de gouvernement. Rien n’a échappé à la pertinence de notre confrère, lequel a eu droit à des réponses judicieuses.

Africa 24 : M. Alassane Ouattara, vous êtes né en 1942 à Dimbokro au centre de la Côte d’Ivoire, fils de Damane Ouattara et de Nabintou Ouattara née Cissé de nationalité ivoirienne. Vous êtes marié à Dominique une Française, vous êtes père de 4 enfants. Vous avez travaillé et occupé plusieurs postes prestigieux : Gouverneur de la BCEAO, Directeur du Département Afrique au FMI, Premier ministre du Président Houphouët Boigny, Président du RDR, qui est un parti phare de la vie politique ivoirienne. Désormais, vous aspirez à diriger la Côte d’Ivoire dans la fonction suprême. Connaissez-vous ou regardez-vous Africa 24 ?

ADO : Bien naturellement. C’est une chaîne dont nous sommes très fiers. Je voudrais profiter pour vous féliciter et souhaiter que votre travail puisse continuer. Vous êtes la fierté de l’Afrique.



A.24 : A 68 ans, vous avez fait votre carrière. Pourquoi êtes-vous candidat à l’élection présidentielle ? Pensez-vous que vous représentez encore l’avenir de la Côte d’Ivoire ?

ADO : Je dirais, 68 ans de vie, c’est une vie d’expériences. C’est surtout plus de 40 années d’expériences professionnelles. Vous savez, j’occupais de très hautes fonctions dans une prestigieuse institution, je dirais la plus prestigieuse au monde, le Fonds monétaire international. J’aurais pu y rester jusqu’à 70 ans. Il arrive un moment où on a la passion de vouloir aider son pays, son peuple. C’est ce virus qui m’a pris à un moment donné et qui me guide toujours. J’aimerais tant servir mes compatriotes avec cette expérience acquise et ce carnet d’adresses.


A.24 : Alors que vous étiez candidat du RDR fondé par Djeny Kobena, votre candidature a été rejetée en 2000. Quel rôle politique avez-vous joué ou pensez-vous jouer, en étant dans l’opposition, dans l’optique de la conquête du pouvoir ?

ADO : En quittant le Fonds monétaire international il y a 10 ans, je me suis dis que je viendrais contribuer au renforcement de la Démocratie dans mon pays. Le RDR était déjà en place, il fonctionnait. Il était devenu l’un des partis majeurs et nous pouvions apporter beaucoup. C’est ce que nous avons fait d’ailleurs dans le processus, avec le vote à 18 ans, les urnes transparentes, le bulletin unique, la Commission électorale Indépendante. Tout cela, c’est grâce au combat du RDR. En plus de la démocratie, la Côte d’Ivoire a des ressources importantes au plan humain, matériel et il est important que la gestion économique soit renforcée.



A.24 : Vous parlez de ressources, si on parle du RDR, on voit qu’il n’a pas cet impact, cette dynamique.

On voit que c’est un parti qui a des moyens. Vous parlez de carnet d’adresses. Sont-ce ceux de vos amis chefs d’Etat ? D’où vient le sponsor de votre parti ?

ADO : D’abord, c’est un parti important qui a plus de 700.000 militants. Et nous avons des cartes de militants que nous fabriquons, les cadres du parti participent. Ce sont des personnalités qui sont dans le secteur privé. Nous en avons plusieurs qui sont dans l’administration. Nous avons bien entendu des contributions personnelles. J’ai travaillé dans des Institutions importantes. J’ai bien investi. Nous avons donc l’ambition d’aider notre parti à parvenir à financer ses activités. Je suis très satisfait de la manière dont les choses se passent. En plus, en Côte d’Ivoire depuis quelques années, il y a le financement des partis politiques qui contribue à financer notre parti.


A.24 : Cela s’élève à combien ?

ADO : C’est une colle. Parce que vous savez en politique on dépense on ne calcule pas nécessairement, ce n’est pas une entreprise où il y a une rentabilité immédiate. Mais, nous ne dépensons pas des milliards, c’est vrai nous dépensons beaucoup, les tournées, les frais de siège, les factures d’eau, d’électricité. Nous avons des jeunes gens qui travaillent à l’informatique, au secrétariat. Je reconnais que tout cela coûte de l’argent.


A.24 : La Côte d’Ivoire est enfermée depuis 2002 dans une crise militaro politique. Quelle est votre part de responsabilité dans les évènements qui ont touché votre pays ? Et pensez-vous sérieusement qu’on peut faire des élections sereines dans un pays coupé en deux malgré ce qu’on veut bien nous faire croire ?

ADO : Je n’ai aucune responsabilité dans la crise. J’ai été accusé de beaucoup de choses.


A.24 : On vous a accusé d’instigateur de la rébellion, d’avoir armé des jeunes gens pour attaquer le pouvoir. Certains de ces jeunes se sont réclamés de vous, vous ne pouvez pas dire subitement que vous êtes innocent ?


ADO : Ce sont des allégations, sinon sept ans après, on aurait eu des preuves. Mais jusque-là, aucune preuve.


A.24 : Pourquoi vous n’avez jamais condamné alors cette rébellion ?

ADO : Je condamne la rébellion, les coups d’Etat, la violence. Et j’ai été le premier à le faire, dès les premiers jours du coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002. Je pense que quitter une institution aussi prestigieuse comme le FMI, ayant été Gouverneur de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest, on ne peut pas être instigateur de coup d’Etat. Ma vision de la politique, c’est de faire de l’alternance dans les urnes. La violence ne résout jamais les problèmes de manière définitive.


A.24 : On sait que la partie Nord vit quasiment de manière autonome malgré les réconciliations, les mises en scène d’une armée unifiée, quelle serait la solution ?


ADO : La Solution est évidente, ce sont les élections. Le pays est réunifié officiellement, il y a eu la flamme de la paix.


A.24 : Vous avez soutenu sans arrière pensée ?

ADO : Lors de l’anniversaire de la flamme de la paix, j’étais à Bouaké. Il y a eu le retour de l’administration dans les Centre-Nord-Ouest. Il y a la libre circulation des personnes et des biens. Moi-même, j’ai fait 16 régions sur les 19. Alors, est ce qu’on peut dire que le pays est toujours coupé en deux ? Le chef de l’Etat lui-même a constaté que le pays était réunifié en faisant des visites d’Etat dans toute cette zone, centre, nord, ouest. Le président Bédié également. Bien sûr qu’il y a des tracasseries au Nord comme à l’Ouest et au Sud qui coûtent cher à l’économie nationale et qui doivent être arrêtées. Mais c’est un régime légitime qui prendra ses responsabilités de gestion et qui arrivera à résoudre cette question. Donc pour moi on peut faire des élections. Prenez le cas du Cambodge où il y a eu des élections pendant que les Khmers rouges détenaient une partie du territoire. En Irak où des îlots sont contrôlés par des groupes, mais la Côte d’Ivoire n’est pas dans cette situation. Nous sommes dans un pays quasiment normalisé. C’est vrai qu’il y a des tracasseries de temps en temps. Cela ne doit pas être un critère ou un obstacle pour ne pas aller aux élections.


A24 Il y a un concept dont souffrent plusieurs personnes, c’est le concept de l’ivoirité qui a été du dialogue politique. Vous en avez souffert personnellement. Comment en arrivez-vous à être victime de ce concept alors que vous avez représenté votre pays dans des différentes instances internationales ?

ADO : Je ne voudrais pas revenir sur ce qui est passé. C’est pardonné.


A24 : ça été une erreur politique?

ADO : Ça été une machination, une situation politique qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Ceci étant, il faut aller au-delà. Car, la Côte d’Ivoire est une. Nous devons tout faire pour que les citoyens soient traités à égalité, qu’ils aient le même droit. Qu’on ne dise pas que telle personne, parce qu’elle a un nom à consonance nordiste, n’est pas ivoirienne. C’est ce que nous constatons aujourd’hui. Quand certaines personnes se lèvent, dans le cadre du contentieux sur la liste électorale, pour dire que des citoyens ne sont pas Ivoiriens parce qu’ils ont des noms du Nord, c’est aberrant. Qu’on sorte de ce débat. Et qu’on considère que ces erreurs ont fait beaucoup de mal à la Côte d’Ivoire. Nous voulons aller aux élections démocratiques, rien qu’avec les Ivoiriens. La liste provisoire contient des Ivoiriens. Le contentieux qui est en cours sur la liste grise d’un million d’électeurs doit dégager également des Ivoiriens. On fusionne les deux listes, on fixe la date, et on va aux élections. Je ne voudrais pas donner l’impression que c’est une question qui est définitivement résolue. La situation actuelle démontre que ce n’est pas le cas malheureusement. Tous les acteurs politiques doivent essayer de transcender ces questions. Le PDCI et le RDR l’ont fait, le président Bédié et moi-même sommes « mariés ». Nos partis envisagent de s’intégrer en un seul parti. Malheureusement, il y a d’autres partis politiques qui essaient d’utiliser ces questions-là pour perturber l’unité nationale.


A24 : Votre programme de gouvernement dénommé «Vivre ensemble » a pour objectif : l’unification des Ivoiriens, une lutte efficace contre la pauvreté, la création et la répartition juste des richesses, la paix et le développement. Pour ce faire, vous mettez dans la balance dix mille milliards

(10. 000.000.000.000) de francs CFA, soit, cinq fois le budget national. Quelle est la recette miracle du Dr Ouattara, du super ADO ? Quels sont les axes forts de votre programme ?

ADO : Je vous remercie d’avoir si bien exposé mon problème. Les 10.000 milliards, ce sera pour cinq ans. Cela ne veut pas dire que je vais tout consacrer à des investissements.


LP : Où allez-vous trouver cet argent ?

ADO : Cet argent est facile à trouver. Actuellement, la Côte d’Ivoire n’a aucune ressource de l’extérieur. Moi j’ai des solutions aux problèmes de la Côte d’Ivoire. La première chose, il faut une gestion saine de l’économie nationale. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On parle de corruption, on parle de détournements. Le Chef de l’Etat a mis lui-même un certain nombre de ces responsables en prison, les ressources du pétrole ne sont pas totalement versées dans le budget. Ce sont des ressources importantes qu’il faut affecter au budget. La deuxième chose, c’est l’amélioration des services publics. Je l’ai déjà fait de 90 à 93. Une meilleure gestion des ressources. Parce que vous savez la dépense publique, si elle n’est pas gérée est large. Elle gonfle comme un ballon. De 90 à 93, j’avais diminué les logements de fonction, les voitures de fonction innombrables, les missions à ne pas finir etc. Des choses qui bouffaient l’argent du contribuable. Au-delà des ressources intérieures, j’ai l’ambition d’arriver à ce qu’on appelle au point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endettés (PPTE). Maintenant, la Côte d’Ivoire en bénéficiera. Ceci donnera des ressources nationales très importantes que nous ne consacrerons plus au paiement de la dette. C’est au minimum 500 milliards par an. Moi je suis confiant de pouvoir le faire en cinq ans. Les premières années, il y aura une certaine lenteur. Peut-être, ce sera 1500 ou 2000 milliards. Et ensuite, cela prendra de la vitesse. Ce que je voudrais ajouter si vous me le permettez, les 10 000 milliards de FCFA que nous avons calculés bien avant tous les autres, la Banque mondiale l’a confirmé.


Africa 24 : La Banque mondiale, ce sont vos amis !

ADO : Tant mieux, c’est bien d’avoir la Banque mondiale comme amie.


Africa 24 : Vous pensez que les Ivoiriens vont vous suivre dans ce type d’inventions. Ils auront du mal à vous comprendre.

ADO : Mais je sais m’expliquer. Comme je sais que beaucoup de personnes regardent Africa 24, j’espère qu’elles nous écoutent et vous allez bien leur expliquer mon programme. Et vous savez comment ce programme est expliqué ? Dans chaque région, je leur dis voilà ce que nous allons faire en matière de logements sociaux, de routes à bitumer, d’électrification rurale, de pompes villageoises, d’écoles et de lycées à construire. J’ai l’ambition de faire cinq universités sur les cinq années à venir. J’ai eu trois ans, quand j’étais Premier ministre, j’en ai construit deux : l’université d’Abobo-Adjamé et celle de Bouaké. Et j’étais prêt à faire des universités à Korhogo et à Daloa. Rien n’a été fait depuis lors.


Africa 24 : M. Ouattara, en quoi est-ce que votre programme peut intéresser une personne qui souffre au quotidien ? N’avez-vous pas le sentiment d’être déconnecté des réalités ?

ADO : Qu’est-ce que, cher monsieur, la réalité de mon pays aujourd’hui ? C’est la dégradation totale. La Côte d’Ivoire a besoin de se ressaisir. Nous avons besoin d’avoir le sens de la famille, de l’amour de la nation, de la responsabilité. C’est la première chose. Mais la réalité, ce sont les Ivoiriens qui souffrent au quotidien, qui ne mangent pas trois fois par jour. Moi j’ai des parents à Treichville, à Adjamé, à Dabou, partout dans le pays à qui je dois envoyer de l’argent. C’est peut-être dans leurs quartiers quelques uns qui mangent trois fois par jour. Ce sont les problèmes dans les hôpitaux qui n’ont pas de médicaments, des écoles qui sont sans toit, le délestage qui fait qu’il n’y a pas d’électricité. Sur le délestage, c’est parce que j’ai privatisé la compagnie d’électricité en 90 que nous avons eu pendant toute cette période l’électricité malgré la crise.


Africa 24 : Puisque vous parlez d’électricité…

ADO : (Il l’interrompt) Non, non ! Cher Constant. Puisqu’il n’y a pas eu d’investissement dans ce secteur pendant dix ans, c’est ce qui explique le délestage.


Africa 24 : On vous accuse d’avoir bradé ces sociétés. Que ce soit celles qui s’occupent de l’eau et l’électricité…

ADO : Moi mes comptes bancaires sont ouverts !


Africa 24 : On n’a pas dit que vous avez récupéré l’argent. On vous accuse de n’avoir pas investi…

ADO : C’est plus facile à dire. Nous avons négocié de la manière la plus rigoureuse qui soit. J’ai appliqué à ces négociations les critères que j’avais eu déjà à développer quand j’étais à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, au Fonds monétaire international et avec la Banque mondiale. C’était simple : des marchés de gré à gré où il n’y a pas eu un franc de surfacturation contrairement à ce qui se fait actuellement et dans beaucoup de pays. Vous pouvez vérifier cela. J’ajoute si nous n’avions pas fait ces privatisations, la Côte d’Ivoire aurait été dans le noir depuis des années.


Africa 24 : Est-ce que ce n’est pas lié au problème de planification de la politique africaine au plan énergétique et hydraulique…

ADO : Mon cher Constant, la difficulté est un manque de capacité de gestion. Le pays est délabré. Il n’y a pas de cohérence dans la politique économique. Il n’ ya pas la volonté d’éradiquer un certain nombre de choses. Il n’y a pas d’orientation des ressources dans les secteurs les plus productifs. C’est tout cela que je veux corriger.


Africa 24 : Une dernière question avant de finir cette émission. Puisqu’on m’a dit que vous avez fini votre temps. Votre première décision si vous êtes élu est de transférer la capitale à Yamoussoukro. Ce n’est pas un peu démagogique ça?

ADO : Moi je suis surpris que vous me posiez une telle question. Yamoussoukro est la capitale officielle de la Côte d’Ivoire. Déjà en 2000, j’ai eu l’ambition de faire ce transfert. Je l’aurai fait et je le ferai. Les infrastructures existent pour qu’un certain nombre de services centraux puissent être à Yamoussoukro. Moi, j’ai tenu avec le président Houphouët-Boigny des conseils de gouvernement et des conseils de ministres à Yamoussoukro. Le président Gbagbo tient de temps en temps des Conseils de ministres à Yamoussoukro.


Africa 24 : Vous, c’est l’électorat baoulé qui vous intéresse. Vous voulez marcher sur les plates bandes du président Bédié.


ADO : Le président Bédié est mon allié et mon aîné. Je n’ai aucune difficulté à ce point de vue. Et je vais aller plus loin. Vous savez que le Nigeria a commencé la construction d’Abuja, tout le monde a trouvé que c’était quelque chose d’impossible. Mais aujourd’hui, Abuja est la capitale du Nigeria. Lagos n’est que la capitale économique. Mais la capitale officielle, c’est Abuja. C’est le siège du gouvernement. Quand les Brésiliens ont transféré leur capitale de Rio de Janeiro à Brasilia, c’était la même chose. Moi, j’ai une seule ambition : il faut que je reçoive à Yamoussoukro à l’occasion de mon investiture. Il faut que j’habite Yamoussoukro et qu’on développe les infrastructures de Yamoussoukro en conséquence.


Africa 24 : On dit que vous avez des relations tendues avec le président Laurent Gbagbo. Alors que tout récemment, vous avez eu un tête à tête avec celui qu’on dit être votre ennemi juré. C’est quoi ce micmac à l’ivoirienne ?

ADO : Moi je n’ai pas d’ennemis, a fortiori d’ennemis jurés. Le président Gbagbo est un ami, un frère. Nous avons et continuons d’avoir d’excellentes relations. Il y a quelques jours nous avons échangé longuement. Nous l’avions fait en d’autres occasions. Aussi avec le président Bédié chez qui nous nous rendons fréquemment. Il est important qu’au niveau de la classe politique ivoirienne, nous renforcions ces contacts. Vous savez, c’est plus simple de régler les problèmes avec des leaders qui se connaissent, se font confiance et qui ont besoin de s’appuyer sur ceux d’autres pays tels que le Burkina et d’autres pays pour nous aider à aller de l’avant.


Africa 24 : Vous savez ce qui me surprend. J’avais entendu parler de vous et je ne vous avais jamais rencontré. Mais on m’a dit que vous étiez quelqu’un d’arrogant, imbu de sa personne, très cassant. Concrètement pour cette nuit, là j’ai l’impression d’avoir affaire à un professeur, un type qui est quand même à l’écoute. Vous êtes vous subitement converti au bouddhisme pour subir cette transformation.

ADO : Je veux simplement vous dire qu’il y a beaucoup de choses qui se disent sur mon compte qui ne sont pas vraies.


Africa 24 : A partir de cet instant, cette émission vous appartient. Vous pouvez me critiquer et critiquer les 22 mn que nous venons de passer ensemble. Envoyer aussi le message de votre choix soit à vos partisans, aux Ivoiriens, au président Gbagbo ou à la communauté internationale.

ADO : Je voudrais vous dire que ceux qui veulent savoir plus sur moi et mon programme peuvent aller également sur mon site : www.adosolutions.ci Ils auront tous les éléments nécessaires pour s’informer sur mes solutions pour la Côte d’Ivoire. Mais je voudrais profiter de cette occasion pour dire à tous ceux qui regardent Africa 24 que nous sommes très fier de votre chaîne. Nous souhaitons que le succès continue de vous accompagner. Je profite également de cette occasion pour dire à mes compatriotes de ne pas se décourager. J’ai parcouru 16 régions sur les 19 de Côte d’Ivoire. J’ai fait plusieurs milliers de kilomètres. Je suis allé dans les départements, les sous-préfectures, les villages. Je suis allé dans des préfectures, dans des maisons, de très belles résidences, des cases. J’ai vu les conditions de vie des Ivoiriens. J’ai hâte que nous puissions changer cela et que cela se fasse dans la paix. Et c’est pour cela que nous avons besoin d’élections démocratiques le plutôt possible. Donc je voudrais dire à mes compatriotes de ne pas se décourager. Les contacts que nous venons d’entreprendre entre responsables politiques, nous conduirons aux élections dans les prochains mois et qu’à l’issue de cette élection, la Côte d’Ivoire pourra repartir.

Je vous remercie !

Retranscrits par Jean-Claude Coulibaly et Ibrahima B. Kamagaté
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