Gbagbo doit faire sa part

Ça y est ! L’encasernement des ex-combattants a été lancé hier dans la cité du Poro. Les ex-rebelles ont vu venir le piège du 15 juin. Sur un budget de 4 milliards FCFA, seulement 500 millions FCFA devraient être décaissés. De quoi donner la migraine aux responsables des ex-rebelles. Sans ambiguïté, Abel Christian Djohoré, directeur de cabinet dans l’administration des FN, du ministre Dosso Moussa sonne l’alerte : « Nous sommes au regret de vous dire que malgré toute la bonne foi des Forces nouvelles, malgré la bonne foi des Com’zones qui ont sensibilisé leurs éléments, la date du 15 juin 2010, qui a été arrêtée ne peut pas consacrer l’encasernement des éléments ». La peur panique gagne la communauté internationale à qui le régime avait déjà fait croire que les Forces nouvelles ne tiendront pas parole. Que nenni ! L’opération de lancement s’est déroulée le jour, au lieu et à l’heure prévus. L’ex-rébellion a ainsi démontré sa bonne foi malgré le non respect des engagements financiers pris le ministère de l’économie et des finances.
Maintenant, à Laurent Gbagbo, chef de l’Etat de qui répond le ministre de l’Economie et des Finances, de faire sa part. Car comme il le chante si bien, la guerre a un coût mais la paix n’a pas de prix. La volonté du régime à vraiment accompagner cette étape cruciale du processus déterminera la cadence de l’encasernement.
Coulibaly Brahima