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Politique Publié le mercredi 16 juin 2010 | Notre Voie

Le désarmement en marche : Korhogo donne le ton

© Notre Voie Par DR
Désarmement, réhabilitation et résinsertion : Le Pnrrc équipe 14 groupements agricoles de Ferkessédougou et Ouangolodougou
Jeudi 22 avril 2010. Ferkessédougou
La cité du poro a été le témoin hier d’une cérémonie de haute portée historique à la Compagnie territoriale de Korhogo (Ctk). Le processus de désarmement a effectivement commencé en présence de Dr. Malick Issa Coulibaly, directeur de cabinet adjoint du président de la République et des ministres de la Défense Amani N’Guessan Michel, de la justice Koné Mahamadou et de ministre de l’Industrie Dosso Moussa. Et sous le regard militaire du chef d’état-major des forces de défense et de sécurité, le général Philippe Mangou qui doit accueillir les 5000 volontaires pour la nouvelle armée.

Hier base arrière de l’ex-rébellion, la ville de Korhogo est aujourd’hui la locomotive de la sortie véritable de la crise que traverse le pays après la guerre enclenchée depuis le 19 septembre 2002. En fait, la ville de Korhogo, qui est la zone 4 doit fournir 1200 éléments des Forces nouvelles pour la nouvelle armée sur un total de 5000 pour l’ensemble des ex-rebelles.

Hier matin, au CTK, ils étaient 500 éléments présents aptes, selon la visite médicale qu’il y a eu il y a trois semaines, à intégrer l’armée nationale. «Bientôt, il y aura une autre visite médicale ici à Korhogo pour déterminer les 700 autres restants», a révélé le ministre Amani N’Guessan.

Pour le président de la cérémonie, c'est-à-dire le ministre de la Justice représentant le Premier ministre Guillaume Soro, la cérémonie de ce jour est historique en ce qu’elle restaure définitivement l’autorité de l’Etat dans le commandement d’instruction 4 qui recouvre les anciennes zones de Korhogo, Boundiali et Bouna. A l’en croire, «la paix durable passe par le règlement des questions militaires qui sont aussi cruciales que l’identification».

A l’endroit des 500 soldats, il leur a fait savoir qu’ils viennent de prendre «rendez-vous avec l’histoire. Vous êtes désormais au service de la République et vous devez vous conduire comme tel». En vérité la cérémonie de ce jour est le témoin, poursuit Koné Mahamadou, de la volonté du peuple ivoirien d’aller à la paix. «A lire les titres des journaux de ces temps-ci, personne ne pouvait penser que la cérémonie qui nous réunit ce matin pouvait se tenir. Mais notre présence ici témoigne de la volonté réelle du peuple de Côte d’Ivoire uni de laisser derrière lui, le passé. Et c’est cela le plus important et non les questions de finances. Les moyens suivront la volonté des uns et des autres d’arriver au désarmement et à l’encasernement. L’Etat assumera sa responsabilité en donnant les moyens nécessaire au fonctionnement des casernes où sont regroupés les soldats», a rassuré le représentant de Guillaume Soro.

A l’endroit des démobilisés qui ont choisi de rejoindre la vie civile, l’orateur les a rassurés de ce qu’ils ne sont pas des laissés pour compte.

De son côté, le ministre de la défense a estimé qu’il s’agit d’un rêve devenu réalité avec le sentiment du devoir accompli. «Je suis très heureux ce matin. j’ai été nommé avec pour mission de réussir le désarmement effectif des ex-combattants. J’appelle les militaires à se mettre au service de la Côte d’Ivoire. Présentement ce sont 2258 éléments (sur l’ensemble des 4 zones des Forces nouvelles, ndlr) qui sont aptes à intégrer l’armée de la Côte d’Ivoire après les visites médicales et administratives. Nous en attendons 5000», a soutenu le ministre de la défense. «Nous voulons, poursuit-il, en finir définitivement avec la guerre et la crise qui a suivi. Rien donc ne peut nous arrêter. Cette cérémonie a lieu parce qu’il y a la volonté de tous d’aller à la réunification du pays et à la sortie définitive de la crise».

A l’ endroit des nouvelles recrues le ministre de la Défense a affectueusement déclaré : “chères nouvelles recrues. Vous êtes les premiers acteurs de la nouvelle armée. Attachez-vous aux valeurs d’intégrité républicaine comme le stipule l’accord politique de Ouagadougou. Prêts à obéir à la tradition militaire la plus noble. La nation compte sur vous. Soyez des soldats exemplaires, disciplinés et qui ne se révoltent pas contre l’Etat à la moindre difficulté. Mais qui se dressent comme un seul homme pour la protection des personnes et la défense de la patrie. Je vous exhorte à dépasser les difficultés qui se présenteront à vous et à vous approprier l’esprit de sacrifice en mettant toujours en avant l’intérêt supérieur de la nation».

Sur la question de la discipline, le ministre Koné, dans son allocution a mis en garde, contre «toutes insubordinations». «Elles seront sanctionnées selon les règles militaires», a-t-il prévenu.

Pour sa part, le général de brigade Soumaïla Bakayoko a surtout montré l’intérêt que le peuple ivoirien accorde à la sortie de crise par la question militaire qui une fois de plus donne le ton aux autres volets. Il n’a pas manqué de saluer la volonté de son frère d’armes, le général Philipe Mangou pour son implication dans l’évolution de cette question pour qu’on en arrive à cette cérémonie. Aux éléments qui intégrent l’armée nationale, il leur a présenté leur nouveau statut. « A compter de ce jour, vous appartenez à l’armée de Côte d’Ivoire, une armée forte et républicaine. Cultivez un amour propre pour votre pays. La Côte d’Ivoire vous fait confiance».

Il a ensuite salué les actions du ministre de la défense dont la cérémonie est en l’honneur. Par ailleurs, Il a invité la communauté internationale à soutenir le pays dans la sortie de crise. Car, dit-il, «la guerre coûte, mais la paix n’a pas de prix». Et d’appeler au respect scrupuleux de la question militaire dans ce processus de sortie de crise.

Pour terminer, le général Bakayoko a révélé que c’est le ministère de la défense qui a financé le démarrage de ce processus. «A la minute où je vous parle, transparence oblige, aucune ressource financière n’a été mise à notre disposition. Les seules ressources nous viennent du ministère de la défense et consistent en des kits composés de treillis militaires et de lits».

Korhogo donne le ton. Il reste que les quatre autres zones des Forces nouvelles, à savoir Bouaké,Man et Séguéla, suivent.


SKB
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