Santé des populations : La clinique Sainte Cécile existe-t-elle encore ?

La clinique Sainte Cécile sur le boulevard Latrille aux Deux-plateaux existe-t-elle encore ? C'est la question que beaucoup d'usagers de cette voie se posent. Car bien connue grâce à une enseigne publicitaire lumineuse qui égrenait à souhait les spécialités de la clinique (Bloc opératoire, mammographie, gynécologie…), " Sainte Cécile ", depuis quelques jours, est devenue anonyme. L'enseigne lumineuse a tout simplement été enlevée. Accompagnateur d'un aîné, M Dingui Michel, hier dans les locaux de la clinique, nous avons pu observer des remue-ménages. Des objets sont déplacés, des cartons sont faits. A quel dessein ? Une secrétaire qui nous a entretenu a indiqué que la clinique connaît des travaux en ce moment. Et que Pr Kouakou Firmin, propriétaire de la clinique, Professeur agrégé en gynéco-obstétrique, ancien directeur général du Chu de Cocody pendant deux ans, est tout de même prêt à recevoir les patientes. A la question de savoir si tous les appareils de consultations sont disponibles, elle dira que le matériel d'échographie est effectivement disponible et qu'il n'y a aucun souci à se faire quant au suivi d'une femme enceinte. " Si elle ne peut pas être prise en charge ici, elle sera quand même suivie ailleurs " a-t-elle dit. Chose curieuse, aucun travailleur en blouse blanche n'est aperçu dans les locaux de la clinique. Toute chose qui en rajoute au doute que certains se font de l'existence encore de " Sainte Cécile " sur le boulevard Latrille. La clinique délocalise-t-elle ? Pourquoi de simples travaux doivent-ils conduire à l'enlèvement de l'enseigne ? Et pourquoi, cette situation survient-elle après le départ du Pr Kouakou Firmin de la direction du Chu de Cocody ? Le directeur déchu du Chu, il y a à peine deux semaines, a-t-il peur et de quoi pour créer cette situation qui a tout l'air d'une délocalisation du matériel et de la clinique ? Aurait-il peur d'une saisie ? Voici autant de questions de M Dingui qui, en définitive, n'est pas sûr de confier sa femme à cette belle clinique créée il y a moins d'un an, selon lui. Et qui, déjà, ne rassure plus les clients.
PAUL KOUDOU