Un coup dur pour les acteurs du processus de sortie de crise. La contribution financière de l’Union européenne dans le cadre du basket fund pour les élections n’est plus disponible. Avec les reports successifs de la présidentielle, la convention a expiré.
Paroles du Premier ministre Guillaume Soro. « Aujourd’hui, je suis heureux de dire qu’après la réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’Accord politique de Ouagadougou le 10 juillet 2008, le budget pour le financement de l’élection présidentielle a été bouclé. Il n’y a plus de problème. Je peux annoncer que l’argent pour organiser l’élection présidentielle à la date du 30 novembre est bel et bien trouvé et est là», propos tenus le 14 juillet 2008 à Séguéla.
« Le budget de la Cei pour les élections est de 36 milliards. Nous avons signé un accord avec le Pnud, pour mettre en place ce qu’on appelle un basket fund. Hier, j’ai eu confirmation encore, qu’il y a déjà 10 milliards dans ce basket fund. L’Union européenne va contribuer à hauteur de 13 milliards. », propos tenus le 28 octobre 2009 dans les locaux de Fraternité Matin. Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Aujourd’hui 5 juillet, l’argent pour les élections n’existe plus. Le basket fund de 10 milliards qui devrait permettre de financer l’organisation pratique des élections a été gelé par la communauté internationale en raison du non respect par les autorités ivoiriennes du chronogramme qu’elles se sont librement fixé. Et cela dure depuis plus de 3 ans. Las de voir les Ivoiriens reporter le scrutin, les bailleurs de fonds ont décidé de geler leur aide. Cette manne n’est plus disponible et il va falloir discuter avec l’Union européenne. Mais d’ores et déjà, dans les chancelleries occidentales, le mot de passe est très clair : tant que les Ivoiriens ne présentent pas un chronogramme clair et précis avec les garanties de voir son respect scrupuleux, pas un seul kopeck ne tombera dans la gibecière du président de la Cei, Youssouf Bakoyoko. Du côté des techniciens de la primature, on ne cède pas à la panique. Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet du Premier ministre chargé du programme de sortie de crise indique qu’il y avait effectivement une convention qui a expiré et qu’il faut tout simplement la renégocier. En effet, c’est depuis le 30 avril que cette convention a expiré. Les discussions s’annoncent très difficiles dans la mesure où les Occidentaux sont braqués actuellement. Signe des temps, à la veille de la reprise du contentieux sur la liste électorale qui ne finit jamais, le Pnud est resté inflexible quant au financement à apporter. André Carvallo, directeur pays du Programme des Nations-Unies pour le développement, a invité les Ivoiriens, le 11 mai, à recourir à d’autres sources de financement pour cette opération précise car la contribution financière de la communauté internationale à cette relance du contentieux, est incertaine.
Par voie de conséquences, même si le contentieux sur la liste électorale prend fin ce jour, les élections ne seraient pas à portée de main puisque le nerf de la guerre fait défaut. L’argent des Européens ayant été gelé, les élections s’éloignent encore un peu plus.
Au grand bonheur des «anti-élections»
Traoré M. Ahmed
Paroles du Premier ministre Guillaume Soro. « Aujourd’hui, je suis heureux de dire qu’après la réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’Accord politique de Ouagadougou le 10 juillet 2008, le budget pour le financement de l’élection présidentielle a été bouclé. Il n’y a plus de problème. Je peux annoncer que l’argent pour organiser l’élection présidentielle à la date du 30 novembre est bel et bien trouvé et est là», propos tenus le 14 juillet 2008 à Séguéla.
« Le budget de la Cei pour les élections est de 36 milliards. Nous avons signé un accord avec le Pnud, pour mettre en place ce qu’on appelle un basket fund. Hier, j’ai eu confirmation encore, qu’il y a déjà 10 milliards dans ce basket fund. L’Union européenne va contribuer à hauteur de 13 milliards. », propos tenus le 28 octobre 2009 dans les locaux de Fraternité Matin. Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Aujourd’hui 5 juillet, l’argent pour les élections n’existe plus. Le basket fund de 10 milliards qui devrait permettre de financer l’organisation pratique des élections a été gelé par la communauté internationale en raison du non respect par les autorités ivoiriennes du chronogramme qu’elles se sont librement fixé. Et cela dure depuis plus de 3 ans. Las de voir les Ivoiriens reporter le scrutin, les bailleurs de fonds ont décidé de geler leur aide. Cette manne n’est plus disponible et il va falloir discuter avec l’Union européenne. Mais d’ores et déjà, dans les chancelleries occidentales, le mot de passe est très clair : tant que les Ivoiriens ne présentent pas un chronogramme clair et précis avec les garanties de voir son respect scrupuleux, pas un seul kopeck ne tombera dans la gibecière du président de la Cei, Youssouf Bakoyoko. Du côté des techniciens de la primature, on ne cède pas à la panique. Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet du Premier ministre chargé du programme de sortie de crise indique qu’il y avait effectivement une convention qui a expiré et qu’il faut tout simplement la renégocier. En effet, c’est depuis le 30 avril que cette convention a expiré. Les discussions s’annoncent très difficiles dans la mesure où les Occidentaux sont braqués actuellement. Signe des temps, à la veille de la reprise du contentieux sur la liste électorale qui ne finit jamais, le Pnud est resté inflexible quant au financement à apporter. André Carvallo, directeur pays du Programme des Nations-Unies pour le développement, a invité les Ivoiriens, le 11 mai, à recourir à d’autres sources de financement pour cette opération précise car la contribution financière de la communauté internationale à cette relance du contentieux, est incertaine.
Par voie de conséquences, même si le contentieux sur la liste électorale prend fin ce jour, les élections ne seraient pas à portée de main puisque le nerf de la guerre fait défaut. L’argent des Européens ayant été gelé, les élections s’éloignent encore un peu plus.
Au grand bonheur des «anti-élections»
Traoré M. Ahmed