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Politique Publié le mercredi 14 juillet 2010 | Le Patriote

Diabaté Bêh le gifle…

La bataille entre Mamadou Koulibaly et le ministre Désiré Tagro n’a pas encore fini de faire des vagues.
Diabaté Bêh, Conseiller économique et social issu du FPI, proche du président de l’Assemblée nationale, a administré une cinglante gifle, à travers une interview accordée hier à notre confrère «L’Expression», à Charles Blé Goudé, directeur de campagne de Laurent Gbagbo chargé de la jeunesse.
Ce dernier, on le sait, a reproché au professeur Koulibaly de «parler n’importe où, n’importe comment, n’importante quand». Pire, d’avoir divulgué un secret d’Etat. Réponse de Diabaté Bêh : « Je suis choqué par le fait que n’importe qui parle n’importe comment du numéro deux du régime. Nous devrons sortir du ‘‘blakoroya’’», sonne le 2ème secrétaire national Fpi, chargé des relations avec les partis politiques.
Le terme ‘‘blakoroya’’ tiré de la langue malinké renvoie à l’enfantillage et l’immaturité. Le ‘‘blakôrô’’ n’est personne d’autre que le garçonnet ou la fillette dont l’immaturité ne permet pas de faire de saines et intelligentes appréciations des choses de la vie. Et ce ‘‘blakôrô’’, Diabaté Bêh l’assimile à un Blé Goudé Charles encore accroché au biberon.
Pour ce Conseiller économique et social «Blé Goudé n’a jamais été militant du Fpi, il n’a jamais possédé de carte de ce parti», d’où sa grande colère. « (..) Ce n’est pas parce que ceux qui s’agitent occupent une certaine position et courent partout qu’on dira qu’ils aiment Laurent Gbagbo plus que nous. Le travail que nous faisons va plutôt renforcer la position du chef et le rendre plus crédible dans l’esprit des populations», estime ce fidèle du n°2 du régime. Il ne se prive pas pour dire que Charles Blé Goudé est un arriviste et un bénéficiaire du système Tagro.
Quelle est la suite de cette bataille épique? Diabaté Bêh n’a pas voulu trahir le secret de la stratégie concoctée par son mentor. Mais il appelle leurs partisans à la sérénité. Parce qu’il faut «mettre fin à la constitution des mafias au sein du FPI». Et de conclure : «on ne peut pas construire un Etat émergeant avec le tribalisme, la corruption et le népotisme ». CB

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